Crise au Soudan: soutien du Royaume à l'organisation de pourparlers à l'ONU

Des manifestants défilent lors d'un rassemblement contre le régime militaire, à la suite du coup d'État du mois dernier à Khartoum jeudi. (Reuters)
Des manifestants défilent lors d'un rassemblement contre le régime militaire, à la suite du coup d'État du mois dernier à Khartoum jeudi. (Reuters)
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Publié le Dimanche 09 janvier 2022

Crise au Soudan: soutien du Royaume à l'organisation de pourparlers à l'ONU

  • L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis soutiennent les pourparlers de l'ONU sur la crise au Soudan
  • « La transition a connu des revers majeurs qui ont profondément affecté le pays depuis le coup d'État militaire », a déclaré Perthes.

KHARTOUM (Reuters) – L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni et les États-Unis ont soutenu samedi une invitation de l'ONU aux chefs militaires, groupes politiques et autres parties soudanais à tenir des pourparlers pour mettre fin à la crise déclenchée par le coup d'État du 25 octobre.

« Il est temps de mettre fin à la violence et d'entrer dans un processus constructif », a déclaré l'envoyé spécial de l'ONU Volker Perthes dans un communiqué, annonçant des pourparlers pour réunir « tous les principaux acteurs civils et militaires ».

Les quatre pays, connus sous le nom de Quad, ont exhorté les parties soudanaises à prendre au sérieux l'invitation de l'ONU comme une opportunité de restaurer la transition du pays vers une démocratie civile.

« Nous soutenons fermement cette initiative de dialogue facilitée par l'ONU et dirigée par le Soudan », indique un communiqué. « Nous exhortons tous les acteurs politiques soudanais à saisir cette opportunité pour rétablir la transition du pays vers la démocratie civile, conformément à la Déclaration constitutionnelle de 2019. »

Plus tard, l'ONU a déclaré qu'une conférence de presse se tiendrait lundi « pour marquer le lancement officiel des pourparlers intra-soudanais sur la démocratie et la transition ».

Le Soudan a été secoué par des manifestations en faveur de la démocratie et une répression meurtrière des forces de sécurité depuis que le général Abdel Fattah Al-Burhan a organisé la prise de contrôle du 25 octobre, qui a démantelé un fragile accord de partage du pouvoir entre les militaires et les civils.

L'arrangement a été conclu à la suite de l'éviction en avril 2019 du président autocratique Omar Al-Bashir après des mois de manifestations de rue contre son régime de main de fer.

Au moins 60 personnes ont été tuées dans des violences liées aux manifestations depuis le coup d'État, selon le Comité central des médecins soudanais, qui fait partie du mouvement pro-démocratie.

« La transition a connu des revers majeurs qui ont profondément affecté le pays depuis le coup d'État militaire », a déclaré Perthes.

« Les violences subséquentes et répétées contre des manifestants en grande partie pacifiques n'ont fait qu'approfondir la méfiance entre tous les partis politiques au Soudan », a-t-il ajouté.

Les pourparlers soutenus par l'ONU visent à « aider les parties prenantes soudanaises à se mettre d'accord sur une issue à la crise politique actuelle et … une voie durable vers la démocratie et la paix », a déclaré Perthes.

La Ligue arabe a salué cette décision.

Perthes a précisé qu'il était « profondément préoccupé par le fait que l'impasse politique actuelle pourrait plonger le pays davantage dans l'instabilité ».

« Les mouvements armés, les partis politiques, la société civile, les groupes de femmes et les comités de résistance seront invités à participer au processus politique facilité par l'ONU », a-t-il ajouté.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir une session informelle mercredi pour discuter des derniers développements au Soudan.

La semaine dernière, le Premier ministre civil soudanais, Abdallah Hamdok, a démissionné, laissant à l'armée le contrôle total du pays.

Hamdok avait été assigné à résidence pendant des semaines après le coup d'État, avant d'être réintégré dans un accord du 21 novembre après des pressions internationales.

Mais le mouvement de protestation pro-démocratie a dénoncé l'accord comme une « trahison », affirmant qu'il fournissait à Burhan une légitimité pour sa prise de contrôle.

En annonçant sa démission dimanche dernier, Hamdok a averti que le Soudan était à un « carrefour dangereux menaçant sa survie même ».

* Avec l'AFP

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.