Téhéran en quête d'un atout dans les négociations de Vienne

Le sentiment anti-américain est utilisé pour justifier une intensification des activités militaires contre l'Occident et ses alliés par l'Iran et ses mandataires. (Photo, AFP)
Le sentiment anti-américain est utilisé pour justifier une intensification des activités militaires contre l'Occident et ses alliés par l'Iran et ses mandataires. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 09 janvier 2022

Téhéran en quête d'un atout dans les négociations de Vienne

  • Les mandataires de Téhéran semblent avoir intensifié la pression sur les États-Unis et leurs alliés dans le Golfe
  • Les développements indiquent une stratégie pour arracher un maximum de concessions, selon les experts

DUBAÏ : Les mandataires de Téhéran ont intensifié leurs activités sur les champs de bataille du Moyen-Orient ces dernières semaines. En Irak, en Syrie et au Yémen, les forces fidèles au régime iranien ont été occupées à intensifier les attaques contre des cibles américaines et saoudiennes.
L'une des étincelles de cette intensification pourrait être le deuxième anniversaire de l'assassinat de Qassem Soleimani, le général iranien qui a déclenché une grande partie du chaos qui ravage toujours la région. Mais certains analystes croient que la principale raison est les pourparlers nucléaires irano-américains qui ont repris à Vienne.
Au fur et à mesure que les pourparlers progressent, bien que minutieusement, les responsables iraniens sont de plus en plus optimistes, estimant qu'ils sont sur le point de sauver l’accord qui assouplirait les sanctions américaines paralysantes contre ses institutions financières et ses organes politiques.
Une source bien informée a déclaré à Arab News que les rouages d'un nouvel accord entre Washington et Téhéran sont maintenant en place.
Un obstacle restant est la demande de l'Iran que le prochain président américain ne se retire d'aucun nouvel accord. On ne sait pas encore si Washington pourrait honorer un tel engagement. En 2018, le président américain Donald Trump a rejeté et abandonné «l'accord inéquitable». Téhéran a répondu en cessant sa coopération avec les inspecteurs internationaux qui surveillent son infrastructure nucléaire et en intensifiant ses efforts d'enrichissement.

Le président iranien Ebrahim Raissi s'exprime depuis la centrale de Busheir, au sud-est de Téhéran (Photo, Iranian Presidency / AFP).


Le président actuel, Joe Biden, a misé une grande partie de son premier mandat en matière de politique étrangère sur le rétablissement de l'accord, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PAGC) avec l'Iran. Cela a valu l'opprobre des alliés régionaux alors que les responsables iraniens persistent dans les pourparlers avec les radicaux.
Pour Entifadh Qanbar, un ancien porte-parole irakien, «Les Iraniens aiment tordre le bras dans les négociations. Robert Malley semble s'efforcer d'apaiser les Iraniens et, malheureusement, il a le dessus dans l'administration Biden en ce qui concerne les négociations. L'administration Biden en sort affaiblie, surtout à la lumière du chaos en Afghanistan après le retrait des troupes américaines».
Le Dr Ras Zimmt, expert en affaires iraniennes à l'Institut d'études sur la sécurité nationale en Israël, signale qu' «en regardant les récentes attaques contre la Syrie et l'Irak, l'une des principales raisons pour lesquelles cela s'est produit, je crois, est le deuxième anniversaire du meurtre de Qassem Soleimani». Il a avoué que cela suspendra les négociations du côté iranien.
La réponse de Washington aux attaques contre les forces américaines est loin de la réaction de Trump alors que des émeutiers soutenus par l'Iran se sont approchés de l'ambassade américaine à Bagdad il y a deux ans, lorsque Trump a autorisé l'assassinat de Soleimani.
Le président iranien Ebrahim Raissi s'est exprimé à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Soleimani lors d'une cérémonie dans une grande salle de prière à Téhéran. Raissi a juré de se venger de Donald Trump, le qualifiant de principal «agresseur et assassin».

Le général Hossein Salami, entouré de ses soldats, en décembre (Photo, AFP/SEPAH NEWS).

Le général iranien et son allié, Abou Mahdi Al-Mouhandis, qui a également été tué lors de la frappe de drones en janvier 2020, étaient passés maîtres dans l'art de manier de puissantes forces par procuration en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen et aussi de bombarder les États-Unis dans des concessions avec des tirs de roquettes de faible intensité, mais à fort impact politique.
Mercredi, une milice armée pro-iranienne, Gassem Al-Jabarayn, a revendiqué la responsabilité des attaques de drones et de roquettes en Irak, qui n'ont fait aucune victime. Le groupe a posté en ligne qu'il promettait de maintenir ses attaques jusqu'à ce qu'il y ait un retrait complet des forces américaines d'Irak. Ce groupe serait une couverture pour l'un des principaux mandataires iraniens, dont l'influence en Irak reste étendue alors que le gouvernement central continue de lutter afin d’imposer son contrôle.
Les analystes de la région affirment que la fréquence des attaques en Irak et en Syrie a tendance à augmenter chaque fois qu'une décision politique importante se rapproche. Peu de décisions de ce type ont eu plus de conséquences que de se réengager avec l'Iran, un acteur dont le CCG et le reste du Moyen-Orient se méfient.
Faire cela pourrait être le plus gros pari de la présidence de Biden, potentiellement déstabilisant les accords de sécurité de base avec les principaux alliés américains, qui restent opposés à une telle décision sans restrictions strictes de manière à empêcher même les efforts clandestins de construction d'armes nucléaires.
Cependant, d'autres commentateurs ont minimisé l'impact des attentats sur les pourparlers de Vienne.
Mohanad Hage Ali, directeur des communications et membre du Carnegie Middle East Center, a déclaré : «Ces attaques sont dirigées pour servir un objectif iranien interne et ont peu de signification militaire étant donné l'absence de pertes graves.

Les rouages d'un nouvel accord entre Washington et Téhéran sont maintenant en place (Photo, AFP).

«Je les considère comme inefficaces afin de faire pression pour un changement à Vienne par rapport aux progrès réels du programme nucléaire iranien».
Rasha Al-Aqeedi, une chercheuse irakienne sur le militantisme et l'idéologie, a déclaré : «Il est peu probable que les récentes attaques aboutissent à des concessions étant donné leur impact marginal sur le personnel américain et ses installations».
L'attaché de presse du Pentagone, John Kirby, a imputé les attaques combinées à l'hostilité envers la présence continue de Washington en Irak et à l'anniversaire de la mort de Soleimani.
Que le tir de roquette améliore la main de l'Iran reste ouvert à la discorde. Cependant, même la perception que l'Iran vise à créer d'être capable de se bombarder pour avoir une meilleure position de négociation, agit comme un coup de fouet aux négociateurs du pays, qui ont longtemps vanté les vertus de la «patience stratégique» sur le caractère capricieux de la politique américaine.
Alors que la dernière série de pourparlers reprenait, l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran était en Arabie saoudite cette semaine pour s'entretenir avec de hauts responsables. Les pays du Golfe gardent une ligne sceptique à l'égard de l'Iran, bien qu'ils se soient lancés l'année dernière dans une série de discussions régionales au niveau du renseignement.
Au cœur des préoccupations saoudiennes, le rrefus de l'Iran d'utiliser les pourparlers de Vienne pour discuter de son programme de missiles balistiques ou de ses interventions dans une région encore sous le choc de décennies de guerre et d'insurrection, en grande partie dirigée par l'Iran.
«Si les États-Unis ne gardent pas la main ferme, la région s'enfoncera davantage», a prévenu un haut responsable irakien, «Ce n'est pas le moment pour les cœurs fragiles».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.