Notre-Dame: la Cour des comptes réclame une meilleure gestion des dons

Les travaux de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 19 septembre 2020 (Photo, AFP)
Les travaux de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 19 septembre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 octobre 2020

Notre-Dame: la Cour des comptes réclame une meilleure gestion des dons

  • Sur les 825 millions d'euros collectés, 640 sont encore au stade des promesses
  • Selon de premiers résultats révélés à l'été 2019 de l'enquête judiciaire encore en cours, l'incendie ne serait vraisemblablement pas d'origine criminelle mais accidentelle

PARIS : Les dons pour la reconstruction de Notre-Dame doivent aller intégralement au chantier et ne plus financer le fonctionnement de l'Etablissement public, a réclamé mercredi la Cour des comptes, qui a demandé aussi une enquête administrative sur les dysfonctionnements avant l'incendie.

En rendant public un rapport sur le chantier de Notre-Dame, le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a exhorté le ministère de la Culture à attribuer l'intégralité des 825 millions d'euros de dons et promesses de dons aux travaux de restauration.

La loi de juillet 2019, a-t-il rappelé, prévoit que les dons sont destinés à cette restauration. Or, une partie, de l'ordre de 5 millions d'euros, est utilisée pour divers frais de fonctionnement comme la communication.

« Nous recommandons que soit apportée à l'établissement public une subvention annuelle » à hauteur de ce montant, a demandé M. Moscovici, selon qui il s'agit de corriger « une anomalie de gestion ».  

« La crise du Covid pourrait fragiliser » certains donateurs qui pourraient se rétracter, a argumenté M. Moscovici. Sur les 825 millions d'euros collectés, 640 sont encore au stade des promesses.  

Réagissant, le ministère a justifié le financement du fonctionnement de l’établissement public par « le lien indissociable entre une maitrise d’ouvrage dédiée et performante et la bonne réalisation d’un chantier d’une si vaste ampleur ». 

« Le pilotage des travaux, la passation des marchés, le suivi du bon avancement de chacune des très nombreuses opérations, assurées par des prestataires très divers, sont essentiels à la bonne réalisation des travaux et à la tenue des délais conformément aux intentions des donateurs », a-t-on indiqué rue de Valois.

« Et la bonne information des donateurs nécessite que des dépenses, d’ailleurs minimes, soient affectées à la communication », souligne-t-on encore.

La deuxième requête de la Cour des comptes portait sur l'ouverture immédiate d'une enquête administrative, afin de démêler les « responsabilités enchevêtrées » entre l'Etat, le Centre des monuments nationaux et l'évêché sur la cathédrale, qui ont pu contribuer à ce que le bâtiment n'ait pas été mieux sécurisé.

« Nous ne comprenons pas que le ministère de la Culture n'ait pas engagé une enquête administrative » pour étudier les raisons des dysfonctionnements dans les années avant l'incendie, notamment l' « insuffisante vigilance » et « une défaillance » éventuelle dans l'entretien de l'édifice. 

L'enjeu, a insisté M. Moscovici, est d' « éviter que ce sinistre se reproduise » dans les 96 autres cathédrales propriétés de l'Etat.

Le ministère a rappelé qu' « il s’était porté partie civile dans le cadre de la procédure judiciaire engagée dés les premiers jours suivant l’incendie ».

Et « l’enquête de police en cours, a-t-il argué, met en œuvre des moyens d’investigations plus étendus que ceux d’une inspection générale administrative pour mettre en évidence, le cas échéant, des responsabilités personnelles ou des manquements quels que soient leurs auteurs ». Elle « permettra aussi d’identifier les causes de l’incendie et, s’ils existent, les dysfonctionnements », a encore réagi le ministère.

Selon de premiers résultats révélés à l'été 2019 de l'enquête judiciaire encore en cours, l'incendie ne serait vraisemblablement pas d'origine criminelle mais accidentelle: court-circuit, mégot laissé sur le chantier...

Mais un mauvais entretien des installations électriques et une série de dysfonctionnements le soir du sinistre ont certainement contribué à rendre l'incendie plus grave qu'il aurait dû être.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.