Qonto devient la plus grosse licorne française

Des personnes déguisées en licornes participent au Web Summit à Lisbonne le 3 novembre 2021. Le plus grand événement technologique d'Europe Web Summit se tient au Parque das Nacoes à Lisbonne du 1er au 4 novembre. (Carlos Costa / AFP)
Des personnes déguisées en licornes participent au Web Summit à Lisbonne le 3 novembre 2021. Le plus grand événement technologique d'Europe Web Summit se tient au Parque das Nacoes à Lisbonne du 1er au 4 novembre. (Carlos Costa / AFP)
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Qonto devient la plus grosse licorne française

  • L'établissement de paiement créé en 2017 avec pour objectif de faciliter la vie des entreprises, et notamment des TPE et PME, a levé au total 622 millions d'euros
  • Avec cette somme, Qonto souhaite améliorer ses services en proposant de nouvelles fonctionnalités et en améliorant son service client et continuer son expansion européenne

PARIS : Le spécialiste français du paiement dédié aux entreprises Qonto est désormais une licorne, grâce à une levée de fonds géante de 484 millions d'euros annoncée mardi, et revendique même d'être devenue la plus grosse licorne tricolore, avec une valorisation d'entreprise de 4,4 milliards d'euros.

«Avec cette levée, l'une des plus conséquentes de l'histoire de la French Tech, Qonto devient la 24e licorne (c'est-à-dire une jeune entreprise non cotée en Bourse et valorisée à plus d'un milliard de dollars, NDLR) d'un écosystème qui ne cesse de croître, à Paris comme dans les territoires», s'est félicité Cédric O, secrétaire d'État chargé du numérique, cité dans le communiqué publié mardi par Qonto, en rappelant l'objectif du gouvernement de passer de trois à 25 licornes entre 2017 et 2025.

Le journal Les Échos avait annoncé début novembre qu'«un méga tour de table» valorisant l'entreprise à plus de 4 milliards d'euros était en gestation pour Qonto.

En incluant ce quatrième tour de table, l'établissement de paiement créé en 2017 avec pour objectif de faciliter la vie des entreprises, et notamment des TPE et PME, a levé au total 622 millions d'euros et indique valoir désormais 4,4 milliards d'euros.

Qonto, créé en 2017, revendique ainsi une valorisation supérieure à celle affichée en septembre dernier par Sorare, qui a créé un jeu en ligne d'échange de vignettes de joueurs de football en s'appuyant sur la technologie émergente des NFT: Sorare avait alors annoncé une valorisation de 4,3 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros), à la suite d'une levée de fonds record pour la French tech de 680 millions de dollars (580 millions d'euros).

Ce classement est basé sur les valorisations dévoilées à l'occasion des levées de fonds de ces licornes non cotées, et ne permet donc pas de comparaison en temps réel.

La liste des contributeurs à cette nouvelle opération est longue: les fonds d'investissement américains Tiger Global et TVC ont fait leur entrée, ainsi qu'Alkeon, le français Eurazeo, KKR, Insight Partners, Exor Seeds et Gaingels.

Le Suisse Guillaume Pousaz et l'investisseuse Ashley Flucas complètent le panel des «business angels».

Ils ont rejoint d'anciens investisseurs qui ont remis de l'argent pour ce tour: le géant chinois Tencent, le fonds de capital risque DST Global, connu pour son soutien à des pépites de la tech comme Alibaba, Facebook ou Spotify, le fonds de capital risque français Alven Capital et l'américain Valar.

- Un million de clients en 2025 ? -

Avec cette somme, Qonto souhaite améliorer ses services en proposant de nouvelles fonctionnalités et en améliorant son service client (notamment en créant un hub à Barcelone), mais aussi continuer son expansion européenne en investissant 100 millions d'euros dans chacun des quatre pays où elle est présente (France, Italie, Espagne et Allemagne) et en s'implantant dans de nouveaux pays à partir de 2023.

«A horizon 2025, on prévoit que plus de 75% des nouveaux clients seront acquis hors de France», annonce Alexandre Prot, cofondateur de Qonto.

L'établissement ambitionne également de quadrupler le nombre de ses salariés d'ici à 2025, à 2.000, et d'atteindre un million de clients au même horizon, contre 220.000 aujourd'hui.

«Il y a à peu près 25 millions de PME en Europe, aujourd'hui on n'en a que 220.000 chez nous, donc un peu moins d'1%», explique M. Prot pour justifier son ambition.

Selon lui, ce qui a séduit les investisseurs et les a poussés à investir autant, c'est le doublement du chiffre d'affaires de Qonto chaque année depuis sa création.

Qonto n'a pas révélé de données mais selon Les Échos, l'établissement a réalisé près de 19,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, soit une hausse de 104% sur un an, alors que ses pertes ont plus que doublé sur un an, à 26,9 millions d'euros contre 11,4 millions en 2019.

Opérant en tant qu'établissement de paiement, Qonto ambitionnait en 2020 d'obtenir un agrément d'établissement de crédit, pour devenir une banque au sens réglementaire du terme, ce qui offre de nouvelles possibilités mais assorties de davantage de contraintes. Elle a depuis fait marche arrière.

Alexandre Prot est «convaincu qu'on peut apporter encore énormément de valeur avec l'agrément qu'on a aujourd'hui», grâce à des partenariats qui permettent à Qonto de proposer des offres d'épargne ou de crédit, dans la limite de 30.000 euros.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.