Libye: reprise de la production sur des champs pétroliers majeurs

Une vue partielle du port pétrolier de Brega à quelque 270 km à l'ouest de la ville orientale de la Libye, le 24 septembre 2020. (Photo, AFP)
Une vue partielle du port pétrolier de Brega à quelque 270 km à l'ouest de la ville orientale de la Libye, le 24 septembre 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Libye: reprise de la production sur des champs pétroliers majeurs

Une vue partielle du port pétrolier de Brega à quelque 270 km à l'ouest de la ville orientale de la Libye, le 24 septembre 2020. (Photo, AFP)
  • «Les champs pétroliers situés dans le sud-ouest sont à nouveau opérationnels, de même que les installations transportant le gaz et le pétrole brut vers les terminaux» du nord-ouest de la Libye
  • La fermeture de ces champs entraîne des pertes de «plus de 300 000 barils par jour», soit le tiers de la production nationale quotidienne

TRIPOLI: Quatre importants sites pétroliers libyens ont repris leur activité dans la nuit de lundi à mardi, après avoir été fermés de force pendant trois semaines par des hommes affiliés aux Gardes des installations pétrolières (GIP), a-t-on appris auprès de ces derniers.  

« Les champs pétroliers situés dans le sud-ouest sont à nouveau opérationnels, de même que les installations transportant le gaz et le pétrole brut vers les terminaux » du nord-ouest de la Libye, a affirmé un responsable des GIP sous couvert d'anonymat.   

« Le gouvernement a écouté nos revendications légitimes, qui sont d'ordre financier et technique (...), car nous travaillons dans des conditions difficiles depuis des années », a ajouté cet interlocuteur.  

A l'issue d'une réunion lundi à Tripoli avec des représentants des GIP du sud-ouest du pays, le chef du gouvernement de transition, Abdelhamid Dbeibah, « a ordonné la réouverture immédiate des champs d'al-Charara, al-Feel, al-Wafa et al-Hamada » et chargé une commission de se pencher sur les « difficultés qu'ils rencontrent dans l'accomplissement de leur mission », a annoncé lundi soir le gouvernement dans un communiqué.  

Le 20 décembre, des hommes affiliés aux GIP avaient fermé de force quatre champs pétroliers majeurs, entrainant d'importantes pertes pour ce pays instable qui dépend presque exclusivement des revenus du pétrole, et dans une moindre mesure du gaz.   

La fermeture de ces champs entraîne des pertes de « plus de 300 000 barils par jour », soit le tiers de la production nationale quotidienne, avait déploré la Compagnie nationale de pétrole (NOC), forcée de déclarer l'état de « force majeure ».  

Jusqu'à présent, la NOC n'a pas encore annoncé la levée de la « force majeure », une mesure qui permet une exonération de la responsabilité de la compagnie en cas de non-respect des contrats de livraison.   

Elle a en revanche annoncé mardi dans un communiqué « l'arrêt des exportations depuis le terminal d'al-Sidra (est) car elle est incapable de remplacer les réservoirs détruits par les conflits » ces dernières années.   

Avec les intempéries empêchant le chargement des pétroliers, les stocks ont augmenté au terminal d'al-Sidra où les capacités de stockage sont insuffisantes, a-t-elle expliqué, preuve des difficultés persistantes que rencontre ce secteur vital pour l'économie libyenne.  

La Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, tente de s'extirper d'une décennie de chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans le sillage du Printemps arabe. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.