Présidentielle sous Covid: «pagaille» sanitaire à l'école et pass vaccinal au Sénat 

Vue d'ensemble prise au Sénat à Paris, le 11 janvier 2022, lors du vote du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire dans le contexte de la pandémie de Covid-19. (AFP)
Vue d'ensemble prise au Sénat à Paris, le 11 janvier 2022, lors du vote du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire dans le contexte de la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 11 janvier 2022

Présidentielle sous Covid: «pagaille» sanitaire à l'école et pass vaccinal au Sénat 

  • L'opération déminage du Premier ministre Jean Castex lundi soir, avec un protocole sanitaire allégé, n'aura pas suffi
  • Le député et porte-parole du PS Boris Vallaud a même appelé à la démission de M. Blanquer

PARIS: « Pagaille » sanitaire à l'école, pass vaccinal débattu au Sénat, organisation plus complexe de la campagne électorale: la crise du Covid s'immisce toujours un peu plus dans la présidentielle, mardi à 89 jours du premier tour, éclipsant les autres thématiques. 

L'opération déminage du Premier ministre Jean Castex lundi soir, avec un protocole sanitaire allégé, n'aura pas suffi.  

L'opposition continue à dénoncer un « grand cafouillage » avant une grève jeudi des enseignants dans les écoles, collèges et lycées, qui s'annonce très suivie avec 75% de grévistes annoncés. 

« On ne fait pas une grève contre un virus », a lancé, bravache, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, au coeur d'une tempête politique et secoué par les députés à l'Assemblée. 

La droite s'est engouffrée dans la brèche: le président LR du Sénat Gérard Larcher a dénoncé une « pagaille » et le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau un »désaveu » pour le ministre.  

« Blanquer l'incompétent »  

La gauche n'est pas en reste sur une thématique qui lui est chère. Le député et porte-parole du PS Boris Vallaud a même appelé à la démission de M. Blanquer. 

« Effectivement, on ne fait pas grève contre un virus, on fait grève contre un ministre qui fait mal son travail », a souligné Christiane Taubira, en dénonçant le »mépris » de M. Blanquer. 

Face à cette avalanche de critiques, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a défendu des mesures de « bon sens ». Même si Emmanuel Macron a convenu qu'il n'y avait « pas de système parfait » et appelé à la « patience » et au « pragmatisme ».  

Covid toujours, avec le Sénat dominé par l'opposition de droite qui s'est saisi du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Il devrait voter, probablement mercredi, le texte en première lecture avec des « ajustements », une semaine après les débats très agités à l'Assemblée nationale, électrisés par les propos polémiques d'Emmanuel Macron, qui s'était dit prêt à « emmerder les non-vaccinés ». 

A l'Assemblée, tous les patrons des groupes politiques sont arrivés ensemble mardi dans l'hémicycle derrière Richard Ferrand pour dénoncer à l'unisson la « montée de la haine » à l'encontre des élus à propos du pass vaccinal. 

Le gouvernement espère une entrée en vigueur de la loi dès le 17 janvier. Le temps presse en plein rebond pandémique. Les malades de Covid-19 continuent d'affluer dans les hôpitaux, qui comptent plus de 22 000 patients, dont près de 4 000 en soins critiques. 

Présidentielle: le numérique à la rescousse pour inciter les jeunes à voter

PARIS : Application ressemblant à Tinder pour trouver son candidat ou sa candidate, discussion automatisée sur WhatsApp pour vérifier son inscription sur les listes électorales... S'appuyant sur de nouveaux outils numériques, des organisations tentent de lutter contre l'abstentionnisme chez les jeunes.

"Le point de départ de notre projet, c'était de combattre une abstention galopante qui augmente élection après élection", explique à l'AFP Grégoire Cazcarra, un des co-fondateurs de l'application Elyze. À la manière du géant de la rencontre sur téléphone, celle-ci fait "matcher" l'utilisateur avec un candidat en fonction des propositions politiques qu'il approuve.

"On voulait développer une solution technologique innovante pour intéresser les jeunes à ce scrutin et les encourager à aller voter", notamment ceux "qui suivent de très loin, voire pas du tout, l'actualité politique", raconte l'entrepreneur.

Les débuts sont prometteurs: lancée début janvier, Elyze est depuis l'une des applications les plus populaires en France, avec plus de 500.000 téléchargements en une semaine.

Sensibiliser les jeunes pour contrer l'abstentionnisme, c'est aussi le pari de l'ONG "A Voté" en partenariat avec Meta France (branche française de la maison mère du réseau social Facebook) et les journaux Ouest-France et 20 Minutes. Ils viennent de lancer un chatbot sur WhatsApp pour encourager leur inscription sur les listes électorales.

Il faut envoyer "Bonjour" pour démarrer la conversation. Ensuite, "le chatbot va vérifier que l'utilisateur sera bien majeur au moment du vote puis le rediriger vers les pages dédiées du site www.service-public.fr pour faire évaluer sa situation électorale", détaille Elisa Borry-Estrade, porte-parole de Meta France.

"En France, la mal-inscription touche 6 millions de personnes et la non-inscription 5 millions de personnes. Donc c'est potentiellement un peu plus de 25% du corps électoral qui aura un empêchement pour pouvoir voter", rappelle Dorian Dreuil, co-président de "A Voté".

"L'objectif de ce partenariat inédit en France, c'est d'être sur les plateformes que les jeunes utilisent aujourd'hui, qui sont les nouvelles arènes des débats", ajoute Flore Blondel-Goupil, également co-présidente de l'ONG.

Cette tranche d'âge est particulièrement touchée par l'abstention: 29% des 18-24 ans s'étaient abstenus lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2017, selon une enquête Ipsos/Sopra Steria - sept points de plus que la moyenne tous âges confondus.

« De vrais actes politiques »

Pour Vincent Moncenis, enseignant en sciences politiques à SciencesPo Bordeaux, les plateformes numériques sont "le moyen numéro un" pour toucher les jeunes.

"Il faut absolument mettre le paquet sur ces outils pour être capable de les faire s'exprimer et pour avoir des candidats qui soient représentatifs derrière", insiste le fondateur de DigitaleBox, une application qui aide les candidats à faire campagne en ligne.

Mais pour Anaïs Theviot, spécialiste des questions de campagnes électorales et du numérique, ces nouveaux outils vont avoir du mal à atteindre leur cible.

"C'est avant tout ceux qui s'intéressent déjà à la politique qui vont télécharger cette application ou utiliser le chatbot", met-elle en garde.

"Ça ne va pas toucher des personnes qui ne s'y intéressent pas ou qui s'abstiennent car le thème ne les intéresse tout simplement pas", analyse la maîtresse de conférences en sciences politiques.

Même constat pour Nadia Soulé, 25 ans, qui a téléchargé Elyze à sa sortie.

"Pour les jeunes qui ne sont pas politisés, ce sont des formats ludiques. C'est une bonne idée et c'est bien de voir qu'on nous écoute et qu'on essaie de faire des choses pour nous. Mais je ne suis pas sûre que les abstentionnistes se rendent aux urnes grâce à ça", suppose cette responsable marketing dans l'informatique.

"Pour eux, ce n'est pas tant une question de support, c'est plutôt (le fait de) les interpeller par de vrais actes politiques", poursuit-elle.

Cela n'empêche pas de nombreuses personnalités politiques d'investir les réseaux sociaux et d'en reprendre les codes, notamment sur TikTok et SnapChat très utilisés par les jeunes ou sur la plateforme de diffusion Twitch, largement utilisée par les aficionados de jeu vidéo.

 

Concertation 

Dans ces conditions, comment organiser la campagne électorale? Le Premier ministre a installé mardi une instance de dialogue avec les partis politiques réunis par visio. 

Les questions des participants ont notamment concerné la prise en compte des frais de campagne liés à la Covid-19, qui exige pour certains des salles plus grandes et la distribution de masques. 

Pour l'heure, et s'appuyant sur le droit constitutionnel qui protège la liberté de réunion, l'exécutif a exclu d'imposer toute restriction aux meetings politiques, renvoyant la responsabilité aux organisateurs. 

Dans les intentions de vote, le président sortant et presque candidat, qui a présenté ses voeux à la presse mardi, reste favori.  

Mais le président des Républicains Christian Jacob a saisi la commission des comptes de campagne et l'Arcom (ex-CSA) pour les alerter sur les dépenses liées aux déplacements d'Emmanuel Macron. 

Celui-ci arriverait en tête du premier tour avec 25% des voix, devant la candidate RN Marine Le Pen (17%) et la LR Valérie Pécresse (16%), selon un sondage Opinionway pour Les Echos et Radio Classique. 

L'autre candidat d'extrême droite Eric Zemmour est donné quatrième à 12%. Au sein d'une gauche profondément divisée, Jean-Luc Mélenchon pour LFI recueillerait 9% des voix, devant l'écologiste Yannick Jadot (8%) et la socialiste Anne Hidalgo (4%). 

Le candidat de La France insoumise, par ailleurs condamné mardi pour injures publiques et diffamation publique pour avoir traité des journalistes de franceinfo d'« abrutis » et de « menteurs », a de nouveau fustigé la stratégie de « l'union à tout prix à gauche », qu'il compare à « une machine à désespérer ». 

« Ce qui compte, ce n'est pas l'union mais la mobilisation », a insisté Mélenchon, qui critique les partisans de la « primaire populaire », cette initiative citoyenne qui va aboutir à l'investiture d'un candidat, du 27 au 30 janvier. Avec peut-être une nouvelle candidature à gauche, celle de Christiane Taubira. 

Une nouvelle candidature est d'ores et déjà survenue mardi: celle du philosophe libéral Gaspard Koenig, qui veut « simplifier » la vie des Français en réduisant « par 100 le nombre de normes ». 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Short Url
  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Short Url
  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.