Arabie saoudite: Les anciens construisaient de longues «allées funéraires» en Arabie occidentale

Les passages reflètent un degré élevé d'interdépendance socio-économique parmi la population de la région. (Photo, SPA)
Les passages reflètent un degré élevé d'interdépendance socio-économique parmi la population de la région. (Photo, SPA)
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Publié le Mercredi 12 janvier 2022

Arabie saoudite: Les anciens construisaient de longues «allées funéraires» en Arabie occidentale

  • Les tombes à travers la péninsule indiquent des réseaux complexes datant de plusieurs millénaires
  • Al-Yahya a estimé que certaines de ces tombes pourraient remonter à l'âge de pierre moyen, et que les experts pourraient trouver des tombes encore plus anciennes

RIYAD: La Commission royale pour AlUla, en partenariat avec l'Université d'Australie occidentale, a révélé que les populations qui vivaient dans l'ancien nord-ouest de la péninsule arabique ont construit de longues «allées funéraires» entourées de milliers de monuments funéraires au cours du troisième millénaire avant Jésus-Christ.

La publication de ces découvertes dans «The Holocene» est le point culminant d'une année de progrès considérables réalisés par l'équipe de l'Université d'Australie occidentale (UWA), travaillant sous l’égide de la Commission royale pour AlUla (RCU), pour faire la lumière sur la vie des anciens habitants de la péninsule arabique.

Les passages, reliant les oasis et les pâturages, reflètent un degré élevé d'interdépendance socio-économique parmi la population de la région, indiquant l'existence d'un réseau social sophistiqué il y a 4 500 ans qui s'étendait à travers la péninsule.

Cette découverte s’ajoute aux progrès constants des archéologues travaillant en partenariat avec la RCU dans le but de comprendre les mystères de l'existence humaine et des sociétés qui vivaient dans la région.

EN BREF

La découverte s’ajoute aux progrès constants des archéologues travaillant en partenariat avec la RCU dans le but de comprendre les mystères de l'existence humaine et les sociétés qui vivaient dans la région.

Le travail de l'équipe de l’UWA fait partie d'un effort plus large déployé par 13 équipes spécialisées compotant des experts du monde entier qui travaillent dans le cadre du projet d'archéologie et de conservation en coopération avec des experts saoudiens à AlUla et Khaybar.

Amr al-Madani, PDG de la RCU, a déclaré: «Plus nous en apprenons sur les anciens habitants du nord-ouest de l’Arabie, plus nous sommes inspirés par la façon dont notre mission reflète leur état d'esprit.»

«Ils vivaient en harmonie avec la nature, honoraient leurs prédécesseurs et s’ouvraient au monde extérieur. Le travail effectué par nos équipes archéologiques en 2021 démontre que l'Arabie saoudite est une terre d’accueil pour la science de haut niveau. Et nous sommes impatients d'accueillir davantage d'équipes de recherche en 2022», a-t-il ajouté.

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Une sépulture pendulaire du 3e millénaire av. J.-C. à la lisière sud de l'oasis de Khaybar, au nord-ouest de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)

La directrice de l'archéologie et de la recherche sur le patrimoine culturel à la RCU, la Dr Rebecca Foote, a révélé: «Les projets qui mènent des recherches sur le terrain à AlUla et Khaybar depuis plus de trois ans, comme l'équipe de l’UWA, ont commencé à publier leurs résultats. Il est formidable de voir comment les analyses des données élucident tant d'aspects de la vie du Néolithique à l'âge du bronze dans le nord-ouest de l'Arabie.

«Ces articles ne sont que le début des nombreuses publications qui feront progresser nos connaissances de la préhistoire à l’époque moderne et qui auront des implications importantes pour la région au sens large», a-t-elle poursuivi.

Le chercheur et historien le Dr Eid al-Yahya, a déclaré que les tombes de Khaybar, connues sous le nom de Harat al-Nar (Champ ardent), ainsi que d'autres, sont considérées comme des modèles urbains divers. «Il existe plus de 100 modèles, et chacun a une forme architecturale distincte. Toutes les tombes contiennent des humains enterrés dans une position accroupie ou ‘fœtus’. Nous avons pu identifier plus d'un million de tombes avec l'aide de Google et grâce à une équipe scientifique spécialisée.

Concernant le timing de cette époque, le Dr Al-Yahya a déclaré: «Ces tombes ont été faites lorsque la péninsule arabique était très fertile et ressemblait aux forêts de la savane. Elles symbolisent des constructions faites par des personnes qui vivaient dans la prospérité, qui ne vivaient pas dans un désert aride, les empêchant de construire une sépulture avec des méthodes d'ingénierie complexes et précises.»

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Une sépulture pendulaire du 3e millénaire av. J.-C. à la lisière sud de l'oasis de Khaybar, au nord-ouest de l'Arabie saoudite. (Photo fournie)

Il a mentionné que les énormes tombes pointaient vers le ciel et sont devenues un symbole important pour les civilisations mésopotamienne et du Nil, soulignant qu'elles sont la civilisation de peuples qui ont une ancienne dimension visuelle et céleste.

Al-Yahya a expliqué que, selon les recherches de l'institut allemand Max Planck, les dernières décennies de l'ère de la savane dans la péninsule arabique remontent à 6 500 ans. Lorsque la péninsule arabique est devenue un désert, ses habitants se sont déplacés vers des terres traversées par des rivières et ont également transmis leur culture, notamment l'écriture cunéiforme, que l'on peut trouver sur la plupart des tombes.

Al-Yahya a expliqué qu'une grande partie de ces tombes anciennes ont été exposées à des fouilles dans les temps anciens, contrairement aux tombes du Nil, qui étaient réputées pour cacher les tombes des rois sous terre afin qu'elles ne soient pas vues.

Les tombes cunéiformes étaient visibles et construites au-dessus des montagnes où des meubles et des armes étaient enterrés avec le défunt, ainsi que certains de ses biens.

Il a souligné que ce que la RCU a réalisé en collaboration avec l’UWA prouve que les tombes font partie des types d'architecture les plus anciens du monde, plus anciens même que les pyramides datant de plus de 8 000 ans.

Al-Yahya a estimé que certaines de ces tombes pourraient remonter à l'âge de pierre moyen, et que les experts pourraient trouver des tombes encore plus anciennes.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".