Augmentation des extorsions et des enlèvements dans un Liban en crise

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Publié le Mercredi 12 janvier 2022

Augmentation des extorsions et des enlèvements dans un Liban en crise

  • Les meurtres ont plus que doublé entre 2019 et 2021, selon un rapport
  • La vague de criminalité est provoquée par l'effondrement économique et social, selon le même rapport

BEYROUTH: Alors qu'il ne se passe pratiquement pas un jour au Liban sans qu'une voiture ne soit volée, une maison cambriolée ou une poche délestée, les chiffres indiquent qu’il y a eu dans le pays au cours de cette dernière période une forte augmentation de crimes plus graves, notamment des enlèvements, des extorsions et même des assassinats.

La direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) a déclaré le 12 janvier que deux Libanais, tous deux âgés d'environ 26 ans, avaient été arrêtés à Beyrouth après avoir envoyé un faux colis piégé dans l’immeuble d'un quartier riche d'Achrafieh, puis réclamé de l'argent pour ne pas le faire exploser.

L'autorité a déclaré qu'après «qu'un homme inconnu, portant un chapeau, un masque et des gants» a livré le colis, le destinataire a reçu un appel lui disant qu'il s'agissait d'un engin explosif et qu'il exploserait s'il ne payait pas 50 000 dollars (1 dollar = 0,87 euro).

Au lieu de payer, le destinataire a jeté le colis dans un bâtiment abandonné près de son domicile et a appelé la police. Les experts ont examiné l'objet mais n'y ont trouvé aucune matière explosive.

Les FSI ont identifié deux suspects et les ont arrêtés. L'un d'eux a dit qu'il s'était inspiré d'un film qu'il avait vu, pour la tentative d'extorsion. Il a choisi comme victime un homme riche pour qui il avait travaillé après l'explosion du port de Beyrouth en 2020.

Selon un rapport publié en novembre par Information International et basé sur les statistiques des FSI, le nombre de meurtres et de vols au Liban a considérablement augmenté au milieu de l'effondrement économique et social du pays.

«Au cours des dix premiers mois de 2021, et comparativement à la même période en 2019, le nombre de voitures volées a augmenté de 212%, les vols de 265% et les meurtres de 101%», indique le rapport.

«Au total, 1 097 voitures ont été volées au cours des dix premiers mois de 2021, contre 351 voitures au cours de la même période en 2019, soit en moyenne 3,6 voitures volées par jour.»

Une source de sécurité a déclaré à Arab News: «Nous avons vu de nouveaux types de vols visant des pneus de voiture, des fils de cuivre et des plaques d'égout appartenant à des installations publiques ou privées. Une fois les auteurs du crime arrêtés, ils ne se sont pas avérés être de dangereux criminels.»

D'autres cas sont plus graves. Le 12 janvier, Abbas al-Khayyat a été libéré après avoir été kidnappé quatre jours plus tôt dans le quartier de Koraytem à Beyrouth par un groupe de personnes affirmant avoir des liens avec les services de sécurité. Sa famille a ensuite reçu des appels des ravisseurs décrivant leurs demandes, dont les détails ont été gardés secrets jusqu'à sa libération.

«Les ravisseurs d'Al-Khayyat l'ont emmené dans une zone proche de la frontière syrienne où ils l'ont battu et torturé», a déclaré la source sécuritaire.

«À la suite des perquisitions menées dans la région par des agents du renseignement de l'armée, les ravisseurs ont pris la fuite mercredi matin dans la voiture d'Al-Khayyat. Celui-ci a ensuite été retrouvé et emmené dans un hôpital de Beyrouth pour y être soigné.»

Un autre cas est celui d’Adnan Dabaja qui a été détenu pendant sept mois après avoir été kidnappé dans la ville de Qaraoun, dans la vallée de la Békaa. Il aurait recouvré sa liberté après avoir payé une importante rançon.

De même, la famille d'Abdallah Saeed Taha a payé une demande de rançon de 300 000 dollars pour sa libération après qu'il a été détenu pendant plusieurs mois dans un village de la Békaa. Cependant, après que l’argent a été payé, le gang a continué à faire chanter la famille, exigeant 10 millions de dollars.

Une source locale a précisé que les gangs de kidnappeurs venaient de la région de Baalbek-Hermel, qui est pratiquement sous le contrôle du Hezbollah, et se déplaçaient librement à la frontière avec la Syrie.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com