Twitter de retour au Nigeria après sept mois de suspension

Twitter de retour au Nigeria après sept mois de suspension
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Publié le Jeudi 13 janvier 2022

Twitter de retour au Nigeria après sept mois de suspension

  • Twitter est de nouveau opérationnel au Nigeria après une suspension de sept mois dans le pays le plus peuplé d'Afrique, où le réseau social américain était devenu un important outil de contestation sociale
  • A 07H00 (06H00 GMT) jeudi, le réseau social était de nouveau accessible depuis Lagos, la capitale économique du Nigeria

ABUJA: Twitter est de nouveau opérationnel au Nigeria après une suspension de sept mois dans le pays le plus peuplé d'Afrique, où le réseau social américain était devenu un important outil de contestation sociale.
"Le président Muhammadu Buhari a approuvé la levée de la suspension de Twitter au Nigeria à partir de minuit aujourd'hui", a annoncé mercredi soir le directeur de l'Agence nationale pour le développement des technologies de l'information, Kashifu Inuwa Abdullahi, cité dans un communiqué.
A 07H00 (06H00 GMT) jeudi, le réseau social était de nouveau accessible depuis Lagos, la capitale économique du Nigeria, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous sommes heureux que Twitter ait été rétabli pour tout le monde au Nigeria", a réagi un porte-parole du réseau social, contacté par l'AFP.
"Notre mission au Nigeria - et partout dans le monde - est de servir la conversation publique. Nous sommes profondément engagés au Nigeria, où Twitter est utilisé par les gens pour le commerce, l'engagement culturel et la participation civique", a-t-il ajouté.
Les autorités nigérianes affirment qu'après plusieurs mois de négociations, Twitter a finalement accédé à "toutes les conditions fixées par le gouvernement fédéral", notamment en matière de taxation et de gestion des contenus ne respectant pas les lois du Nigeria.
Twitter s'est "également engagé à établir une entité légale au Nigeria durant le premier trimestre de 2022", précise ce communiqué.
"Compte tenu de l'influence de Twitter dans notre démocratie, notre économie (...) notre priorité est d'adapter, et non pas d'interdire Twitter", ont ajouté les autorités.
Twitter n'a pas fait de commentaire jeudi sur les conditions ayant permis de lever sa suspension.  
Abuja avait annoncé début juin 2021 la suspension de Twitter pour "une durée indéterminée" après avoir notamment accusé le réseau social d'avoir une "mission suspecte" contre le gouvernement nigérian, et de tolérer sur sa plateforme les messages du chef d'un groupe séparatiste incitant à la violence dans le sud-est du Nigeria.
La suspension de Twitter était intervenue deux jours après la suppression par le réseau social d'un message du président Muhammadu Buhari. Le chef de l'Etat avait menacé de "traiter avec un langage qu'ils comprennent" les responsables des violences dans le sud-est du Nigeria - attribuées par les autorités à des séparatistes igbos -, ravivant les terribles souvenirs de la guerre du Biafra qui a fait plus d'un million de morts dans les années 1960.
La suspension de Twitter, puis l'ordre du gouvernement aux médias audiovisuels de supprimer leur compte dans un geste "patriotique", avait suscité une profonde consternation au Nigeria, pays jeune et très connecté, où ce réseau social est un important outil de contestation sociale.

Jeunesse ultraconnectée

L'Union européenne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada avaient alors déploré la suspension de Twitter.
Dans le pays le plus peuplé d'Afrique, 75% des 210 millions d'habitants ont moins de 24 ans, selon les Nations unies: une jeunesse très nombreuse, mais aussi ultraconnectée. Environ 20% de la population - soit 40 millions de personnes - dit avoir un compte Twitter.
Ces dernières années, la plateforme avait joué un rôle important dans le débat public, avec des hashtags qui ont eu un grand écho, comme #BringBackOurGirls ("Ramenez nos filles"), devenu viral lors de l'enlèvement de 276 écolières par le groupe jihadiste Boko Haram en 2014, ou #EndSARS, qui a donné en 2020 son nom au vaste mouvement contre les brutalités policières et contre le pouvoir.
Après la suspension de Twitter, les usagers internet nigérians avaient téléchargé en très grand nombre des VPN (réseau privé virtuel), permettant l'accès à Twitter partout dans le monde, et la recherche "VPN App" était devenue la deuxième plus grande recherche dans le pays, malgré les menaces du pouvoir contre tout contrevenant.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.