Nigeria: au moins 18 morts dans l'attaque d'un village

Les drames se succèdent au Nigéria. Le 5 janvier dernier, le plus grand marché de bois de Lagos, la scierie Oko-Baba à Ebute Metta, le centre commercial du Nigeria, a été réduit en cendres par un incendie, détruisant des objets de valeur et déplaçant des scieurs, des commerçants et des centaines d'habitants de la scierie et du quartier. PIUS UTOMI EKPEI / AFP
Les drames se succèdent au Nigéria. Le 5 janvier dernier, le plus grand marché de bois de Lagos, la scierie Oko-Baba à Ebute Metta, le centre commercial du Nigeria, a été réduit en cendres par un incendie, détruisant des objets de valeur et déplaçant des scieurs, des commerçants et des centaines d'habitants de la scierie et du quartier. PIUS UTOMI EKPEI / AFP
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Publié le Mercredi 26 janvier 2022

Nigeria: au moins 18 morts dans l'attaque d'un village

  • Au moins 18 personnes sont mortes mardi soir et des dizaines de maisons ont été incendiées lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria
  • L'armée nigériane a affirmé que des troupes avaient été déployées dans le village, mais que les assaillants avaient fui avant leur arrivée

JOS, NIGERIA: Au moins 18 personnes sont mortes mardi soir et des dizaines de maisons ont été incendiées lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria, ont indiqué un habitant et le responsable d'une association locale.
Les autorités ont confirmé qu'une attaque s'était produite dans le village de Ancha, dans l'Etat du Plateau, affirmant que de nombreuses personnes avaient perdu la vie, sans pouvoir toutefois communiquer un bilan précis.
"Notre village a été attaqué durant la nuit, et nous avons compté 18 morts", a affirmé Dickon Auta, un villageois joint au téléphone par l'AFP.
"J'ai participé à l'évacuation des corps. De nombreux autres personnes ont été blessées durant l'attaque et sont désormais prises en charge et soignées dans le dispensaire local", a-t-il ajouté.
Davidson Malison, le responsable de l'association de la communauté Irigwe, dont fait partie le village de Ancha, a également affirmé que "18 personnes avaient été tuées" et "six autres blessées" dans cette attaque.
Il a précisé dans un communiqué que plus de 24 maisons avaient été incendiées, ainsi que de nombreux véhicules.
Il a accusé les éleveurs peuls d'être à l'origine de l'attaque. L' association locale des éleveurs peuls a déploré l'attaque et réfuté les accusations émises contre sa communauté.
"Il est vraiment problématique qu'à chaque fois que des Irigwe sont attaqués ou tués, ils nous accusent aussi vite", a déclaré Muhammad Nuru Abdullah, cité dans un communiqué.  
Le gouverneur de l'Etat du Plateau, Simon Bako Lalong, a affirmé que l'attaque avait "fait plusieurs morts", déplorant "un cycle interminable de violentes attaques" dans la zone.
L'armée nigériane a affirmé que des troupes avaient été déployées dans le village, mais que les assaillants avaient fui avant leur arrivée. "Des maisons ont été détruites et des villageois ont perdu la vie", selon elle.
Cette attaque est la dernière d'une longue série dans cette région, théâtre depuis des années d'affrontements entre éleveurs musulmans et agriculteurs chrétiens pour l'accès à la terre.
Mais selon des responsables locaux, les attaques récentes sont l’œuvre de criminels -appelés localement "bandits" qui sévissent dans le nord et le centre du pays- plutôt que liées à la religion ou aux ressources naturelles.
En août, 23 voyageurs musulmans avaient été tués dans l'Etat du Plateau, quand leur bus avait été attaqué dans la banlieue de la capitale régionale, Jos.
A l'époque la police avait affirmé que des jeunes irigwe étaient à l'origine de l'attaque, mais les responsables de cette communauté avait réfuté ces allégations.
Une semaine plus tard, des hommes armés avait attaqué un village majoritairement chrétien, toujours dans la banlieue de Jos, tuant 18 personnes.


Incendies en Grèce: «une journée très difficile» en raison de violente rafales de vents

Sur l'île de Zante, environ 1.500 hectares de forêt et de champs ont été détruits par les flammes, tandis que dans le département d'Achaïa, "la catastrophe est très grande" a déclaré à l'agence de presse grecque ANA, le maire de l'Achaïa occidentale, Grigoris Alexopoulos. (AFP)
Sur l'île de Zante, environ 1.500 hectares de forêt et de champs ont été détruits par les flammes, tandis que dans le département d'Achaïa, "la catastrophe est très grande" a déclaré à l'agence de presse grecque ANA, le maire de l'Achaïa occidentale, Grigoris Alexopoulos. (AFP)
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  • Depuis la semaine dernière, la Grèce est en proie à des vents de plus de 80km/h et à des incendies qui ont fait trois morts vendredi, dont deux touristes vietnamiens
  • Selon les prévisions du service météorologique national EMY, les températures devraient frôler mercredi 40°C dans certaines régions de Grèce occidentale, notamment dans l'Ouest du Péloponnèse

ATHENES: La Grèce, qui lutte contre plusieurs incendies, est confrontée à "une journée très difficile" en raison de violentes rafales de vent, a averti mercredi le porte-parole des pompiers Vassilis Vathrakoyannis.

Depuis la semaine dernière, la Grèce est en proie à des vents de plus de 80km/h et à des incendies qui ont fait trois morts vendredi, dont deux touristes vietnamiens.

Selon les prévisions du service météorologique national EMY, les températures devraient frôler mercredi 40°C dans certaines régions de Grèce occidentale, notamment dans l'Ouest du Péloponnèse.

Les fronts d'incendies qui inquiètent les autorités se situent sur l'île de Zante, en mer Ionienne (ouest), sur l'île de Chios, dans le nord-est de la mer Egée, à Preveza, dans l'ouest du pays, ainsi que dans le département d'Achaïa dans le nord-ouest du Péloponnèse où une vingtaine de villages ont été évacués mardi.

Sur l'île de Zante, environ 1.500 hectares de forêt et de champs ont été détruits par les flammes, tandis que dans le département d'Achaïa, "la catastrophe est très grande" a déclaré à l'agence de presse grecque ANA, le maire de l'Achaïa occidentale, Grigoris Alexopoulos.

Près du port de Patras, troisième ville du pays, "un centre de santé avait dû être évacué mardi, une casse avec une centaine de voitures a brûlé et plusieurs maisons ont été endommagées", a rapporté une journaliste de l'AFP.

"La situation sur ce front est désormais meilleure mais un nouveau feu près du site archéologique de Vouteni menace de nouveau des zones de forêts et des habitations et la zone est recouverte d'un épais nuage de fumée", note-t-elle.

Sur l'île de Chios, les pompiers restaient mercredi mobilisés sur deux fronts alors que l'île a déjà été touchée en juin par un incendie qui avait ravagé plus de 4.000 hectares.

"Quinze pompiers ont été transportés à l'hôpital et ont eu besoin de premiers soins cette nuit alors qu'ils étaient mobilisés sur les feux en Achaïa, à Preveza, et à Chios", a précisé M.Vathrakoyannis.

Depuis mercredi à l'aube, 33 avions et 4.850 pompiers sont mobilisés sur tous les fronts, a-t-il aussi ajouté.

Mardi, la Grèce a fait appel au mécanisme européen pour obtenir quatre bombardiers d'eau supplémentaire, avait annoncé mardi le porte-parole des pompiers.

"C'est certainement les 24 heures les plus difficiles de la période de lutte contre les feux", a déclaré le président de l'Union des Officiers des Pompiers, Kostas Tsigas sur ERT.

"Rien qu'hier, 82 incendies ont éclaté, un nombre très élevé qui, combiné aux vents violents, à la sécheresse et aux températures élevées, a créé d'énormes difficultés", a-t-il aussi poursuivi.

Plus de 20.000 hectares ont été détruits par les flammes depuis juin en Grèce.


Gaza: 29 partenaires internationaux appellent à lever les restrictions pesant sur l’aide humanitaire

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  • Le communiqué met en garde contre les nouvelles exigences restrictives d’enregistrement imposées aux ONG internationales opérant dans les territoires palestiniens occupés
  • Celles-ci, préviennent les ministres et responsables signataires, pourraient contraindre certaines organisations « essentielles » à cesser leurs activités du jour au lendemain, aggravant encore une situation déjà critique

PARIS: Face à une crise humanitaire d’une ampleur inédite, un front diplomatique large exhorte Israël à lever les obstacles à l’action des ONG internationales à Gaza.

Les souffrances humanitaires dans la bande de Gaza ont atteint, selon 29 partenaires internationaux, « des niveaux inimaginables ». Dans une déclaration conjointe, les signataires alertent sur la propagation de la famine et la nécessité d’une action « urgente » pour inverser la tendance. « L’espace humanitaire doit être protégé et l’aide ne doit jamais être instrumentalisée à des fins politiques », souligne le texte.

Le communiqué met en garde contre les nouvelles exigences restrictives d’enregistrement imposées aux ONG internationales opérant dans les territoires palestiniens occupés. Celles-ci, préviennent les ministres et responsables signataires, pourraient contraindre certaines organisations « essentielles » à cesser leurs activités du jour au lendemain, aggravant encore une situation déjà critique.

Les 29 partenaires demandent instamment au gouvernement israélien « d’accorder une autorisation à toutes les livraisons d’aide des ONG internationales et de lever tous les obstacles qui empêchent des acteurs humanitaires essentiels d’intervenir ». Ils réclament la mise en place de mesures « immédiates, permanentes et concrètes » pour permettre un accès « à grande échelle et en toute sécurité » des Nations Unies, des ONG et de l’ensemble des partenaires humanitaires.

Le texte précise que tous les points de passage et les routes doivent être ouverts afin de permettre l’entrée massive de vivres, de produits nutritifs, d’abris, de carburant, d’eau potable, de médicaments et d’équipements médicaux. Les signataires rappellent également que « la force létale ne saurait être utilisée sur les sites de distribution » et que la protection des civils, des travailleurs humanitaires et des personnels de santé est une obligation.

Dans leur appel, les 29 partenaires remercient les États-Unis, le Qatar et l’Égypte pour leurs efforts en faveur d’un cessez-le-feu et d’un accord de paix. Ils insistent sur la nécessité d’un cessez-le-feu « capable de mettre fin à la guerre, de permettre la libération des otages et l’entrée sans entrave de l’aide à Gaza par voie terrestre ».

La déclaration est signée par les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, de la Belgique, du Canada, de Chypre, du Danemark, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de la Grèce, de l’Irlande, de l’Islande, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de Malte, de la Norvège, des Pays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Slovaquie, de la Slovénie, de la Suède et de la Suisse, ainsi que par la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, la commissaire de l’UE à la Méditerranée, la commissaire à l’égalité et le commissaire chargé de l’état de préparation et de la gestion des crises.


Le Conseil de l'Europe met en garde contre les ventes d'armes à Israël

Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza". (AFP)
Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza". (AFP)
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  • La semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé une suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser dans le cadre du conflit à Gaza
  • "Cependant, il faut faire plus et rapidement", plaide le commissaire

STRASBOURG: Le Conseil de l'Europe a mis en garde mardi contre les ventes d'armes à Israël, appelant ses 46 Etats membres à s'assurer qu'elles ne sont pas utilisées dans le cadre de violations des droits de l'homme à Gaza.

Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Michael O'Flaherty, a réitéré son appel aux pays membres afin qu'ils "fassent tout leur possible pour prévenir et répondre aux violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme dans le contexte du conflit à Gaza".

"Cela comprend l'application des normes juridiques existantes pour faire en sorte que les transferts d'armements ne soient pas autorisés lorsqu'il existe un risque qu'ils soient utilisés pour commettre des violations" des droits fondamentaux, écrit le commissaire.

La semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé une suspension des exportations d'armes qu'Israël pourrait utiliser dans le cadre du conflit à Gaza, un changement politique majeur pour Berlin, allié traditionnel de l'Etat hébreu.

"Cependant, il faut faire plus et rapidement", plaide le commissaire.

Le Conseil de l'Europe, qui siège à Strasbourg, est la vigie de la démocratie et des droits de l'homme sur le continent.

En juin, M. O'Flaherty s'était inquiété auprès des autorités allemandes de "restrictions à la liberté d'expression et à la liberté de réunion pacifique" des personnes manifestant "dans le contexte du conflit à Gaza".