Liban: Les chauffeurs de bus et de camions bloquent les routes à cause de la flambée des prix

Les forces de sécurité libanaises montent la garde alors que des manifestants bloquent la route principale du bord de mer dans la ville de Sidon, dans le sud du Liban, lors d'une grève générale des transports publics et des syndicats de travailleurs en raison de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
Les forces de sécurité libanaises montent la garde alors que des manifestants bloquent la route principale du bord de mer dans la ville de Sidon, dans le sud du Liban, lors d'une grève générale des transports publics et des syndicats de travailleurs en raison de la crise économique du pays, le 13 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Liban: Les chauffeurs de bus et de camions bloquent les routes à cause de la flambée des prix

  • «Aujourd'hui est un jour de colère», avertit un représentant des distributeurs de carburant
  • Les manifestants réclament des subventions pour le pain, le carburant et d'autres produits de première nécessité, selon un leader syndical

 

BEYROUTH: Les chauffeurs des transports publics libanais ont bloqué les routes jeudi, paralysant la circulation dans tout le pays pour protester contre la manipulation des taux de change qui les a laissés à court de ressources.

Un chauffeur du centre-ville de Beyrouth a déclaré: «Nous pouvons à peine nous permettre une hospitalisation ou des médicaments. Nous implorons les associations de santé de nous accorder les droits que l'État est censé nous garantir.»

Les banques n'ont pas ouvert jeudi, car les employés n'ont pas pu se rendre au travail, tandis que les écoles et les universités étaient également fermées.

En moins d'un an depuis la suppression des subventions, le prix d'un bidon de 20 litres d'essence a été multiplié pour atteindre près de 400 000 livres libanaises (1 livre libanaise = 0.00058 euro), alors que le salaire mensuel minimum de 675 000 livres est resté inchangé.

Fadi Abou Chakra, un représentant des distributeurs de carburant libanais qui a participé aux manifestations, a signalé: «Notre problème avec l'État est la hausse du taux de change. Les autorités n'ont rien fait pour contrôler les plateformes illégales qui manipulent le taux de change. Bloquer les routes et créer des problèmes n’est pas notre passe-temps. Aujourd'hui est un jour de colère et nous verrons ce que la semaine prochaine nous réserve.»

Des soldats et d'autres forces de sécurité ont été déployés pour contrôler la situation après que des disputes ont éclaté entre les manifestants et les membres du public qui essayaient de circuler sur les routes bloquées.

Les manifestants ont reçu le soutien du chef de l'Union générale des travailleurs, Bechara al-Asmar, qui a déclaré que l'action était «un appel aux responsables pour qu’ils remplissent leur rôle et leurs devoirs envers le peuple».

Les revendications des manifestants se sont concentrées sur le maintien des subventions pour le pain, le carburant et d'autres produits de base, a-t-il affirmé, ajoutant qu'il était déçu du peu de personnes impliquées dans l'action.

Plusieurs chauffeurs de transports publics ont indiqué qu'ils étaient contre la manifestation et n'y prendraient pas part, et qu'ils n'étaient pas affiliés aux parties qui l’ont initiée.

Bassam Tlais, chef du Syndicat des transports terrestres, a avisé: «La manifestation d’aujourd’hui est dirigée contre le gouvernement, qui n'a pas tenu ses promesses de soutenir le secteur des transports terrestres et de mettre fin aux violations. Nous nous moquons bien de la politique ou des raisons pour lesquelles le Conseil des ministres ne s'est pas réuni.»

Les observateurs politiques ont expliqué que les manifestations de jeudi étaient liées à l'impasse du Cabinet provoquée par les ministres du Hezbollah et du Mouvement Amal qui boycottent les séances. Les syndicats des travailleurs sont contrôlés par des syndicalistes fidèles à ces deux partis.

Pendant ce temps, une énorme explosion a secoué la région de Nabatiyeh jeudi à l'aube.

L'Agence nationale de l’information libanaise a annoncé: «Un incendie s'est déclaré dans un générateur d'électricité privé. Les flammes ont rapidement atteint un réservoir de gasoil appartenant à un café de Wadi Houmine. Le feu s'est propagé aux zones voisines et a provoqué l'explosion de mines, de bombes à fragmentation et de vieilles munitions non explosées de l'agression israélienne de juillet 2006.»

Les habitants des villes de Houmine, Roumine et Deir ez-Zahrani ont signalé des incendies qui se sont déclarés dans les forêts environnantes. D'autres ont indiqué que des membres du Hezbollah se sont précipités sur les lieux de l'explosion et ont bouclé la zone, empêchant les journalistes de s'approcher trop prés.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
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  • Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux
  • Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants

GAZA: Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve.

Mercredi a été l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants.

"Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?" a déclaré à l'AFP Lina Karaz à Gaza-ville.

"Nous sommes inquiets [...] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", a-t-elle ajouté, "quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?"

Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, "rien n'a changé, concrètement", depuis le 10 octobre.

 "Toujours sous la tente" 

"Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours", déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l'ONU.

Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l'accord de trêve.

L'hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d'un an.

"Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre", a dit à l'AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l'est de Khan Younès.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que l'armée avait mené une frappe visant à "démanteler des infrastructures terroristes". "Rien d'inhabituel", a-t-elle affirmé.

"Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante", a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d'un point presse jeudi.

Néanmoins, "les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes", a indiqué un responsable américain à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

"Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants", a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir", a-t-il ajouté.

"Escalade dangereuse" 

"Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d'Abraham avec l'Arabie Saoudite", a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d'études stratégiques de Bar Ilan.

"Donc bien que le Hamas n'ait pas été désarmé, et qu'il y ait de fortes chances qu'il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé", a-t-il estimé.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l'est de Khan Younès, selon la Défense civile.

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de "deux terroristes" dans le sud de la bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à "exercer une pression immédiate" sur Israël.

Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné "fermement les attaques brutales" qui menacent selon lui de compromettre la trêve.

La guerre à Gaza avait été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l'ONU.

 


Soudan: l'UE sanctionne le numéro deux des paramilitaires du FSR

L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
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  • Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes
  • Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière.

"Cela envoie un signal que la communauté internationale poursuivra ceux qui sont responsables", a affirmé la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Ces sanctions, qui prévoient une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel des avoirs, ne concernent que ce responsable soudanais, Abdelrahim Hamdan Dagalo, frère du numéro un des FSR.

Elles ont volontairement été limitées afin de garder des canaux de communication ouverts, alors que l'UE dit être en mesure de parler aux deux parties, a expliqué un responsable européen.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.

Depuis, des survivants décrivent massacres, violences à caractère ethnique, enlèvements, viols et agressions sexuelles.

"L'Union européenne condamne dans les termes les plus forts les atrocités graves et continues perpétrées par les Forces de soutien rapide au Soudan, notamment après la prise de la ville d'El Facher", a indiqué un communiqué des 27.

Les meurtres à motivation ethnique et les violences sexuelles systématiques sont susceptibles de "constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", a ajouté l'UE dans ce communiqué..


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
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  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.