Neom «aidera à changer les perceptions sur l'exploitation minière», affirme son PDG

Nadhmi al-Nasr, PDG de Neom (Capture d'écran)
Nadhmi al-Nasr, PDG de Neom (Capture d'écran)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Neom «aidera à changer les perceptions sur l'exploitation minière», affirme son PDG

  • «Il est temps pour l'industrie minière de rivaliser avec l'industrie pétrolière», tout en appelant le secteur à passer à «la prochaine ère», selon Al-Nasr
  • Neom sera entièrement alimenté par de l'énergie propre et couvrira 10 000 miles carrés, soit une superficie 33 fois la taille de New York

Neom veut convaincre le monde que l'exploitation minière peut se faire de manière durable, selon le PDG de la mégapole en cours de construction sur la côte nord-ouest de la mer Rouge en Arabie saoudite.

S'exprimant lors du Future Minerals Forum à Riyad jeudi, Nadhmi al-Nasr a déclaré que le projet de 500 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,87 euro) démarre «sans héritage» en matière de fouilles, mais a l'ambition d'apporter «technologie et innovation» au secteur.

Il a reconnu que l'exploitation minière a une mauvaise réputation, disant: «Peu importe ce que nous faisons, la perception de l'exploitation minière n'est pas encore assez bonne.»

Al-Nasr a ajouté: «Nous nous intéressons à la technologie et à l'innovation, ainsi qu’à la manière dont nous pouvons mettre en place une chaîne minière verte, depuis le champ minier jusqu'à l'exportation et l'industrie intermédiaire.»

Il a poursuivi en affirmant qu'«il est temps pour l'industrie minière de rivaliser avec l'industrie pétrolière», tout en appelant le secteur à passer à «la prochaine ère».

«Le pétrole a fait le grand pas pour passer à la génération suivante, le pas-même dont nous avons besoin dans le secteur minier», a déclaré Al-Nasr.

Neom sera entièrement alimenté par de l'énergie propre et couvrira 10 000 miles carrés, soit une superficie 33 fois la taille de New York.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite développe sa production de café afin de diversifier davantage son économie

Dans un pays où près de 400 000 caféiers Arabica produisent plus de 800 tonnes de café par an, principalement dans les régions de Jazan, Asir et Al-Baha, ce changement souligne l’importance culturelle et économique grandissante du café. (Shutterstock)
Dans un pays où près de 400 000 caféiers Arabica produisent plus de 800 tonnes de café par an, principalement dans les régions de Jazan, Asir et Al-Baha, ce changement souligne l’importance culturelle et économique grandissante du café. (Shutterstock)
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  • Le Royaume a comme objectif de planter 1,2 million de caféiers d’ici à 2026, selon l’Agence de presse saoudienne
  • L’Arabie saoudite a lancé plusieurs initiatives pour encourager la culture du café, en soutenant notamment le Programme de développement agricole et rural saoudien

RIYAD: Afin de diversifier davantage son économie dépendante du pétrole, l'Arabie saoudite augmente sa production de café pour atteindre un équilibre relatif avec des cultures générant des rendements économiques élevés. Le pays a comme objectif de planter 1,2 million de caféiers d’ici à 2026, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Alors que le Royaume se hisse au rang des dix premiers pays consommateurs de café au monde, le gouvernement donne la priorité à ce produit à travers diverses initiatives visant à stimuler la croissance du secteur et à augmenter la production.

Ce changement souligne l’importance culturelle et économique croissante du café dans un pays où près de 400 000 caféiers Arabica produisent plus de 800 tonnes de café par an, principalement dans les régions de Jazan, Asir et Al-Baha.

À l’occasion de la Journée mondiale du café, célébrée chaque année le 1er octobre, le ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'agriculture a publié des statistiques significatives sur la culture du café dans la région du sud du pays.

Il existe actuellement plus de 2 535 plantations de café dans cette région, dont plus de 500 plantations modèles.

L’accent mis sur l’expansion de la production de café Arabica dans 15 gouvernorats supplémentaires de la région du sud-ouest s’aligne sur les objectifs de la Vision 2030, démontrant l’engagement du gouvernement à soutenir l’économie nationale à travers l’industrie du café.

Cette évolution met en relief le double rôle du café dans le pays comme tradition culturelle et force économique.

Le ministère a lancé plusieurs initiatives pour encourager la culture du café, notamment le soutien du Programme de développement agricole et rural, afin de favoriser le développement, la transformation et la commercialisation de la production de café Arabica.

En outre, le ministère a signé un contrat d’investissement de quinze ans pour la première «ville du café» du Royaume avec la Société coopérative agricole basée à  Baljurashi dans la région d’Al-Baha.

En août, cette société a officialisé un accord de 72 millions de riyals saoudiens (un riyal = 0,25 euro) avec le Fonds de développement agricole, pavant la voie aux progrès agricoles grâce à des technologies de pointe.

Le café, qui est l’un des produits connaissant le plus d’échanges commerciaux sur les marchés agricoles internationaux, constitue une source de revenus importante dans de nombreux pays.

Il est cultivé sur plus de dix millions d'hectares dans plus de cinquante pays, contribuant aux moyens de subsistance d'environ 125 millions de personnes en Amérique latine, en Afrique et en Asie.

Les types de café Arabica et Robusta sont les plus cultivés dans le monde, représentant respectivement 65 % et 35 % environ de la production commerciale totale.

Le rapport de la SPA donne en conclusion des statistiques selon lesquelles les personnes dans le monde consomment plus de 500 milliards de tasses de café par an.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cruise Saudi, détenue par le PIF, investit dans des entreprises technologiques pour Aroya Cruises

Cruise Saudi a été officiellement lancée en 2021 afin de développer l’infrastructure et les services nécessaires à la mise en place d’un marché de croisières à part entière en Arabie saoudite. (Photo, fournie)
Cruise Saudi a été officiellement lancée en 2021 afin de développer l’infrastructure et les services nécessaires à la mise en place d’un marché de croisières à part entière en Arabie saoudite. (Photo, fournie)
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  • Cruise Saudi développe la pile technologique afin de proposer aux passagers une expérience de pointe
  • La société saoudienne a consolidé des partenariats avec des entreprises technologiques de renommée mondiale comme Monitor Deloitte, Alibaba Cloud SA ou theICEway

RIYAD: Cruise Saudi, détenue par le Fonds d'investissement public saoudien (PIF), a annoncé son investissement dans diverses entreprises de technologie pour sa compagnie de croisière Aroya Cruises.

Dans un communiqué de presse, l’entreprise a annoncé que le projet était entré dans sa phase inaugurale de développement de la pile technologique, en consolidant les partenariats avec des entreprises technologiques de renommée mondiale.

Ces collaborations stratégiques, avec Monitor Deloitte, Alibaba Cloud SA et theICEway, ainsi que SourceToad, Otalio et Versonix Seaware, soulignent l’engagement de Cruise Saudi à offrir aux passagers un voyage fluide, de la réservation à l’embarquement et même après.

L’équipe informatique et de numérisation de Cruise Saudi dirige le développement de la pile technologique, souhaitant proposer aux passagers une expérience de pointe.

La société Monitor Deloitte, chef de file mondial en matière de stratégie et de conseil, est chargée de la gestion de projet et de la stratégie numérique. Elle élaborera méticuleusement une stratégie numérique fondée sur les données afin de s’assurer que chaque décision technologique est tournée vers l’avenir et stratégiquement alignée.

Alibaba Cloud Saudi Arabia, une entreprise saoudienne, établira les bases numériques d’Aroya Cruises, en garantissant une sécurité et une fiabilité de premier ordre, ainsi que des interactions numériques rapides.

Par ailleurs, theICEway s’est vu confier la tâche d’intégrer de manière transparente les divers domaines technologiques d’Aroya dans un écosystème numérique cohérent, garantissant une expérience harmonieuse pour les passagers et les membres de l’équipage.

Les passagers d’Aroya Cruises bénéficieront d’un ensemble de fonctionnalités conçues pour améliorer leur expérience. Ce hub numérique fournira des services tels qu’une carte interactive du navire, des itinéraires quotidiens et des réservations pour des excursions à terre, des repas et des soins de spa.

Le système de gestion de la propriété des navires d’Otalio est destiné à améliorer l’expérience de la cabine au pont, en proposant des expériences personnalisées.

D’autre part, la société Versonix Seaware, réputée pour son expertise en matière de gestion des réservations et des recettes dans le secteur des croisières, assurera une expérience de réservation intuitive.

«Nous sommes fiers de travailler en collaboration avec des entreprises technologiques de premier plan pour intégrer une technologie de pointe dans l’expérience Aroya Cruises.  Permettre à nos passagers de voyager de manière fluide, moderne et confortable est vraiment au cœur de notre offre, et l’investissement dans la technologie pour améliorer l’expérience de la croisière correspond vraiment à nos ambitions futures pour cette compagnie de croisière», a déclaré Lars Clasen, PDG de Cruise Saudi.

Cruise Saudi invite les compagnies de croisière du monde entier à inclure l’Arabie saoudite comme port d'escale dans leurs itinéraires et à ajouter de nouvelles destinations dans le Royaume, qui se targue d’un patrimoine culturel et d’une histoire riches, ainsi que de merveilles naturelles.

Cruise Saudi a été officiellement lancée en 2021 afin de développer l’infrastructure et les services nécessaires à la mise en place d’un marché de croisières à part entière en Arabie saoudite.

Cette société est responsable du développement et de l’exploitation des quais et des terminaux de croisière, qui servent de points d’accès aux principales destinations saoudiennes, ainsi que de l’organisation des services de croisière, du marketing à la planification et à la coordination d’excursions à terre, en passant par l’exploitation des navires.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Climat: le privé doit investir beaucoup plus, estime le FMI

Le logo du Fonds monétaire international (FMI) est affiché devant son siège à Washington, DC, le 8 octobre 2022. (AFP)
Le logo du Fonds monétaire international (FMI) est affiché devant son siège à Washington, DC, le 8 octobre 2022. (AFP)
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  • Selon le rapport, "le secteur privé devra faire une contribution majeure aux investissements nécessaires en faveur du climat dans les économies émergentes et en développement"
  • Le Fonds rappelle que 2 000 milliards de dollars d'investissements annuels d'ici 2030 sont nécessaires afin d'atteindre l'objectif de zéro émission en 2050

WASHINGTON: Une drastique montée en puissance des investissements sera nécessaire afin d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050, a estimé lundi le Fonds monétaire international (FMI) dans une publication, qui juge que le secteur privé devra prendre en charge 80% des financements nécessaires dans les pays émergents pour y parvenir.

Selon le chapitre 3 de son rapport annuel sur la stabilité financière mondiale (GFSR) dont l'ensemble du contenu sera publié à l'occasion des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale (BM), qui débuteront le 9 octobre à Marrakech, "le secteur privé devra faire une contribution majeure aux investissements nécessaires en faveur du climat dans les économies émergentes et en développement".

Reprenant les données récemment publiées par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le Fonds rappelle que 2 000 milliards de dollars d'investissements annuels d'ici 2030 sont nécessaires afin d'atteindre l'objectif de zéro émission en 2050, bien loin des 400 milliards investis annuellement prévus pour les sept prochaines années jusqu'ici.

Or les Etats, en particulier émergents et en développement, ne seront pas en capacité de couvrir ces besoins en investissement, à moins d'augmenter leur endettement, déjà élevé, de 45 à 50% en moyenne: "ce n'est budgétairement pas soutenable", a estimé Ruud de Mooij, directeur adjoint au département des affaires budgétaires du Fonds, lors d'une conférence de presse en ligne.

"La bonne nouvelle est que 90% des technologies dont nous avons besoin pour réduire les émissions d'ici à 2030 existent d'ores et déjà", a cependant rappelé M. de Mooij.

Mais afin d'y parvenir, le secteur privé doit doubler sa contribution, actuellement de 40% des investissements réalisés, pour la porter à 80%, insiste le rapport.

Or, si certains pays émergents, à l'image de la Chine ou de l'Inde, disposent d'un secteur privé disposant des ressources nécessaires, ce n'est pas le cas ailleurs, ce qui implique de créer les conditions pour attirer les investissements internationaux, selon le FMI.

Mais ces pays font face à des difficultés, notamment "du fait de leur notation, 40% des pays émergents sont classés sous la catégorie +investissement+ ce qui signifie qu'ils ne font pas partie de l'univers d'investissement", a expliqué Fabio Natalucci, directeur adjoint du FMI.

Par ailleurs, si le nombre de fonds d'investissement donnant la priorité à la soutenabilité a grandi, cela n'implique pas une hausse des financements en faveur des besoins liés au réchauffement climatique.

"Seule une petite part de ces fonds souhaite avoir un impact positif sur le climat, la grande majorité réalisent leurs investissements sur des critères sociaux, de gouvernance d'entreprise et environnementaux qui ne sont pas nécessaires en lien avec les défis climatiques", pointe le rapport.

"Dans certains cas ils ne sont pas aussi +vert+ que le label le suggère. Il est donc important de s'assurer que ces labels reflètent à quel point les investissements sont +verts+ pour chacun de ces fonds", a souligné M. Natalucci.