Arabie saoudite: le petit pèlerinage reprend timidement avec mille précautions

Un fidèle musulman offre des prières tout en maintenant une distance physique, alors que le Masjid, La Mecque historique, rouvre après un verrouillage imposé (NoahSEELAM/AFP)
Un fidèle musulman offre des prières tout en maintenant une distance physique, alors que le Masjid, La Mecque historique, rouvre après un verrouillage imposé (NoahSEELAM/AFP)
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Publié le Vendredi 02 octobre 2020

Arabie saoudite: le petit pèlerinage reprend timidement avec mille précautions

  • Après plusieurs mois de suspension en raison de la pandémie du Covid-19, chaque jour, à partir du 4 octobre, 6000 Saoudiens et étrangers pourront faire le pèlerinage
  • La omra a été reprise pour répondre aux vœux «des musulmans du pays et de l'étranger» de pouvoir se rendre dans leurs lieux saints

RYAD: Le petit pèlerinage à La Mecque, suspendu en mars en raison de la pandémie de Covid-19, doit reprendre timidement à partir de dimanche avec des mesures de précautions, ont indiqué les autorités saoudiennes soucieuses d'éviter des contaminations de masse durant ce rituel musulman.

Le ministère de l'Intérieur avait annoncé cette reprise le 23 septembre et les autorités ont depuis détaillé les mesures de précaution devant accompagner le retour des fidèles dans les lieux saints de La Mecque et de Médine, dans l'ouest de l'Arabie saoudite.

Dans une première étape, seuls 6.000 Saoudiens et résidents étrangers vont être autorisés, chaque jour à partir du 4 octobre, à effectuer ce pèlerinage, la omra, pouvant être entrepris tout au long de l'année contrairement au Hajj, qui a lieu une fois par an.

Les 6.000 fidèles seront divisés en 12 groupes pour permettre la fluidité de mouvement et assurer le respect de la distanciation physique lors des circonvolutions autour de la Kaaba, construction cubique au centre de la Grande mosquée de La Mecque, a expliqué le ministre du Hajj et de la Omra, Mohammed Benten la semaine dernière à la télévision saoudienne.

Le 18 octobre, le nombre de fidèles (Saoudiens et résidents étrangers) autorisés à effectuer le petit pèlerinage sera porté à 15.000 par jour et 40.000 autres seront admis dans la Grande mosquée pour les prières quotidiennes.

Les fidèles venant de l'étranger seront, eux, autorisés à partir du 1er novembre, quand le nombre de pèlerins admis s'élèvera à 20.000 par jour et celui des personnes autorisées à effectuer les prières à 60.000.

Les pays d'origine des pèlerins étrangers seront sélectionnés par le ministère de la Santé sur la base de l'évolution de la pandémie de nouveau coronavirus.

La décision de reprendre la omra a été prise pour répondre aux vœux «des musulmans du pays et de l'étranger» de pouvoir se rendre dans leurs lieux saints, avait expliqué le ministère de l'Intérieur.

Un retour à la normale ne sera décidé qu'une fois que les autorités compétentes auront conclu que «tout risque (de contamination) est définitivement écarté», selon la même source.

Les dispositions entourant le retour progressif des fidèles sur les lieux saints seront révisées périodiquement à «la lumière de l'évolution de la situation», a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Des applications

Les fidèles doivent présenter leur candidature au petit pèlerinage par le biais de deux applications informatiques. La première, Tawakkalna, est destinée à s'assurer que le pèlerins ne souffrent pas de problèmes de santé les empêchant d'effectuer ce rituel. La seconde, Eatmarna, sert à obtenir les autorisations et détaille les étapes et les procédures de la omra.

La fidèles ne pourront pas toucher, comme ils en avaient l'habitude, la Kabaa, vers laquelle se tournent les musulmans du monde entier pour prier.

La Grande mosquée sera stérilisée régulièrement tous les jours et avant et après le passage de chaque groupe.

Un soignant va accompagner chaque groupe et des équipes médicales seront à pied d'oeuvre pour intervenir en cas d'urgence.

Durant le dernier hajj, qui a eu lieu entre fin juillet et début août, seuls une dizaine de milliers de fidèles résidant en Arabie saoudite ont pu l'effectuer contre 2,5 millions de participants venus du monde entier en 2019.

La omra attire quant à elle habituellement des millions de fidèles chaque année.

Cette réduction drastique du nombre de pèlerins et les restrictions sanitaires ont permis aux autorités de proclamer qu'il n'y avait eu aucune contamination au coronavirus lors du hajj 2020.

Le pèlerinage n'a rien rapporté au royaume alors qu'il génère habituellement des milliards de dollars par an.


Gaza: la Défense civile annonce au moins 20 morts dont des enfants dans deux frappes aériennes à Khan Younès

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal. (AFP)
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  • L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent
  • Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre

TERRITOIRES PALESTINIENS: Au moins 20 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans deux frappes aériennes israéliennes nocturnes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi la Défense civile du territoire palestinien.

Une première frappe a visé une maison familiale du quartier d'al-Manara, dans le sud-est de la ville, faisant 14 morts dont neuf enfants de moins de seize ans, selon le porte-parole de l'organisme, Mahmoud Bassal.

Une autre a visé une seconde maison à proximité, tuant six personnes, a-t-il précisé.

Les victimes ont été transportées à l'hôpital européen de la ville, où les corps de plusieurs enfants ont été enveloppés d'un linceul par leurs proches, selon des photographes de l'AFP.

L'armée israélienne a seulement indiqué dans un communiqué avoir "éliminé plusieurs terroristes depuis les airs et le sol et démantelé de nombreuses infrastructures terroristes".

L'armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza et a lancé une nouvelle offensive dans le nord du territoire où, selon elle, les combattants du Hamas se regroupent.

Selon la Défense civile, plus de 770 personnes sont mortes dans le nord depuis le début de cette offensive le 6 octobre.

La guerre a Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et lancé une offensive dans laquelle au moins 42.847 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, d'après les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Trois journalistes tués au Liban, qui dénonce un «crime de guerre » israélien

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BEYROUTH: Trois journalistes ont été tués dans une frappe israélienne vendredi au Liban, le gouvernement dénonçant un "crime de guerre" au moment où Israël intensifie ses bombardements contre le Hezbollah tout en menant une offensive terrestre dans le sud du pays.

L'armée israélienne poursuit parallèlement son offensive dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah et lui aussi soutenu par l'Iran, où des frappes aériennes ont fait au moins vingt morts, selon la Défense civile.

Au Liban, la chaîne pro-iranienne Al Mayadeen a annoncé la mort d'un cameraman, Ghassan Najjar, et d'un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, dans une frappe qu'elle a qualifiée de "délibérée contre une résidence de journalistes".

 


Blinken estime « vraiment urgent » de parvenir à une «solution diplomatique » au Liban

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a dit M. Blinken. (AFP)
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  • "Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la front
  • M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution

LONDRES: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi à Londres qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban.

"Nous avons le sentiment qu'il est vraiment urgent de parvenir à une solution diplomatique et à la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban", a déclaré M. Blinken après avoir rencontré le Premier ministre libanais Najib Mikati dans la capitale britannique.

La résolution 1701 adoptée en 2006 a mis fin à une guerre précédente entre le Hezbollah et Israël. Elle prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud du Liban, frontalier d'Israël.

M. Blinken a déclaré qu'il était essentiel d'"obtenir les ententes nécessaires à la mise en œuvre complète" de cette résolution.

Il a également plaidé en faveur de la protection des civils, sans appeler à un cessez-le-feu.

"Nous voulons nous assurer que, dans des endroits comme Beyrouth, il y a un réel effort pour s'assurer que les gens sont sains et saufs et que les civils ne sont pas pris dans ces tirs croisés", a-t-il ajouté.

M. Mikati n'a fait aucune remarque à la presse à l'occasion de sa rencontre avec M. Blinken.

La veille, au cours de la conférence sur le Liban à Paris, il avait déclaré que seuls l'État et l'armée libanaise devraient porter des armes.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui s'est entretenu séparément avec M. Blinken à Londres, a déclaré que le gouvernement libanais avait clairement fait savoir qu'il mettrait en œuvre la résolution 1701. "L'agression contre le Liban doit immédiatement cesser. Rien ne justifie sa poursuite", a dit M. Safadi.

Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, d'après un comptage de l'AFP reposant sur des données officielles.