Industrie cinématographique saoudienne: un rapport du British Council met l’accent sur les défis à relever

La recherche a été menée en 2019-2020 et met en évidence les compétences clés nécessaires pour renforcer et développer l'industrie cinématographique saoudienne à l'avenir après avoir interrogé 422 personnes du secteur. (Photo Fournie)
La recherche a été menée en 2019-2020 et met en évidence les compétences clés nécessaires pour renforcer et développer l'industrie cinématographique saoudienne à l'avenir après avoir interrogé 422 personnes du secteur. (Photo Fournie)
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Publié le Vendredi 02 octobre 2020

Industrie cinématographique saoudienne: un rapport du British Council met l’accent sur les défis à relever

  • Nous avons tous à y gagner, le gouvernement, les cinéastes et les investisseurs. L’étude a permis de constater de nombreuses lacunes dont nous n'étions pas conscients auparavant
  • Nous manquons d’intervenants d’équipes techniques tels que des opérateurs, des directeurs artistiques et des superviseurs

DJEDDAH: Une analyse approfondie du British Council a évalué la situation de l'industrie cinématographique en Arabie saoudite. L’étude souligne le potentiel du pays pour que davantage de films soient réalisés par des Saoudiens, en Arabie saoudite, avec pour sujet le Royaume.

Le rapport Saudi Film Skills publié jeudi est le premier du genre. Il paraît alors que le gouvernement saoudien a déclaré, il y a seulement deux ans, la levée de l'interdiction des salles de cinéma en Arabie saoudite, en vigueur depuis trente-cinq ans.

«Le but de l'étude est d’évaluer les lacunes du secteur et, en tant que réalisateurs, nous les connaissons déjà. Cependant, nous devons les définir avec des chiffres et des données précises, afin d'avoir un plan suffisant pour soutenir l'industrie », a déclaré la cinéaste saoudienne Hajar al-Naim à Arab News.

«Nous avons tous à y gagner, le gouvernement, les cinéastes et les investisseurs», ajoute-t-elle. «L’étude a permis de constater de nombreuses lacunes dont nous n'étions pas conscients auparavant.»

La recherche a été menée en 2019-2020 et met en évidence les compétences clés nécessaires pour renforcer et développer l'industrie cinématographique saoudienne à l'avenir après avoir interrogé 422 personnes du secteur. Parmi celles-ci, 40% sont des cinéastes, 30 % des étudiants et 17 % des intervenants sur les équipes de tournage.

Selon le rapport, il existe un potentiel économique énorme pour le cinéma en Arabie saoudite, le public saoudien préférant regarder des films qui reflètent sa propre culture. 93 % de toutes les sociétés cinématographiques saoudiennes filment localement. Par ailleurs, 35 % des personnes interrogées ont déclaré que le plus grand avantage du secteur local est le casting et les talents à l'écran, suivis de la disponibilité des lieux de tournage (19 %) ainsi que le potentiel du marché et la demande du public (17 %).

De plus, ce domaine se caractérise principalement par une main-d’œuvre jeune, 72 % des répondants ayant moins de 30 ans, et 34 % d’entre eux étant des femmes.

Les femmes qui travaillent dans cette industrie ont des motivations différentes de celles de leurs pairs masculins. Par exemple, 51 % des femmes ont déclaré travailler dans le cinéma en raison de leur amour de la narration visuelle, contre seulement 36 % des hommes. Seules 2 % des femmes parties prenantes ont indiqué que le financement était le principal facteur de motivation, contre 16 % des hommes.

Néanmoins, ce secteur prometteur est également confronté à de réels défis car près de la moitié des répondants (43 %) déclarent que le financement sera le plus grand obstacle pour les producteurs et les sociétés sur les cinq ans à venir, tandis que 13 %  affirment que c’est le manque de casting qualifié, et 11 % disent que c’est la formation cinématographique et l'accès à l'éducation.

Le recrutement des équipes est aussi un problème important pour les sociétés cinématographiques saoudiennes, car plus de la moitié d’entre elles expliquent que le recrutement est difficile face au problème que pose la pénurie de compétences. En effet, 40% des sociétés parlent d’un manque de compétences, d'éducation ou d'expérience spécifiques à l'emploi comme du plus grand défi du recrutement, suivi de près par le coût de la main-d'œuvre (38 %).

Hajar al-Naim pense que l'industrie cinématographique saoudienne manque d’éléments essentiels pour qui constituent une telle industrie: la règlementation, le financement et les infrastructures.

L'industrie est confrontée à un autre problème: le manque d’intervenants d’équipes techniques. «Tout le monde veut travailler dans les emplois principaux, ils veulent être réalisateurs, producteurs, acteurs et scénaristes, alors que nous manquons d’intervenants d’équipes techniques tels que des opérateurs, des directeurs artistiques et des superviseurs. Les productions internationales seront attirées en Arabie saoudite lorsque nous aurons ces professionnels. Si ce n’est pas le cas, nous ne pourrons pas nous appuyer sur des bases solides.» 

Plus de la moitié de toutes les productions saoudiennes sont des courts métrages (54 %), suivis des productions Web (30 %) et seulement 4 % sont des longs métrages. 

Q
Ce secteur prometteur est confronté à de réels défis car près de la moitié des répondants (43 %) déclarent que le financement sera le plus grand obstacle pour les producteurs et les sociétés sur les cinq ans à venir.

Le streaming en ligne et les services connexes seraient les plates-formes de visionnage offrant les meilleures opportunités pour le cinéma saoudien à l'avenir, avec Netflix (50 %), YouTube (39 %) et Shahid de MBC (4 %).

Plus d'un tiers du secteur cinématographique est basé à Riyad (39 %) et 29 % dans les villes occidentales de Djeddah et de La Mecque. L’étude, menée par l'agence de recherche londonienne Nordicity, vise à élargir la compréhension des professionnels du secteur culturel en Arabie saoudite et au Royaume-Uni sur les possibilités de collaboration dans le domaine du cinéma, et à développer des programmes et des projets pour soutenir le secteur.

Près d'un tiers des producteurs de films et des sociétés font preuve d’un grand intérêt pour le secteur cinématographique britannique et 72 % des personnes interrogées sont très intéressées par un partenariat avec le Royaume-Uni.

Les producteurs et sociétés de cinéma saoudiens soulignent le professionnalisme du secteur britannique et ses atouts en préproduction.

Parmi eux, près de la moitié (47 %) considèrent que le principal avantage de cette collaboration est l’expérience majeure du Royaume-Uni dans l’industrie cinématographique, suivie par ses normes internationales (21 %). En ce qui concerne les défis, les différences culturelles sont citées comme le problème le plus important, suivies par le coût du voyage (20 %).

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.