Le «Picasso saoudien» sort des sentiers battus

Faisal al-Kheriji préfère le cubisme et le surréalisme «parce que le premier consiste à peindre différentes formes, tandis que le second représente des personnages étranges». (Photo fournie)
Faisal al-Kheriji préfère le cubisme et le surréalisme «parce que le premier consiste à peindre différentes formes, tandis que le second représente des personnages étranges». (Photo fournie)
Faisal al-Kheriji préfère le cubisme et le surréalisme «parce que le premier consiste à peindre différentes formes, tandis que le second représente des personnages étranges». (Photo fournie)
Faisal al-Kheriji préfère le cubisme et le surréalisme «parce que le premier consiste à peindre différentes formes, tandis que le second représente des personnages étranges». (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 19 janvier 2022

Le «Picasso saoudien» sort des sentiers battus

  • L’artiste est bien connu pour ses estampes et peintures figuratives qui représentent des portraits fragmentés
  • Il espère que de nouveaux artistes émergents auront l’occasion d’exposer leurs œuvres dans des galeries d’art

DJEDDAH: Lorsqu’il considère les changements culturels rapides qui sont en train de transformer le Royaume, l’artiste saoudien Faisal al-Kheriji porte son regard à la fois sur le passé et sur l’avenir.
Cet artiste de 27 ans s’inspire du cubisme et du surréalisme – des styles artistiques nés il y a plus d’un siècle – pour créer des portraits singuliers qui montrent de quelle manière l’Arabie saoudite se modernise et s’adapte au changement.
Les œuvres de M. Al-Kheriji traitent de sujets qui vont des coutumes sociales à l’hospitalité en passant par les styles vestimentaires.
«Je m’inspire à la fois de ma culture et d’autres artistes, à l’échelle locale et internationale», confie-t-il.
Ce créateur, qui est né et a grandi à Djeddah, commence à dessiner à l’âge de 6 ans et, très tôt, suit des cours de dessin.
«Au début, le dessin était pour moi un passe-temps, mais je suis devenu autodidacte par la suite. La véritable aventure a commencé quand j’ai suivi des études à l’étranger. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à consacrer plus de temps à mon art et à expérimenter de nouvelles techniques et d’autres styles», rapporte-t-il.

En bref

Cet artiste de 27 ans s’inspire du cubisme et du surréalisme – des styles artistiques nés il y a plus d’un siècle – pour créer des portraits singuliers qui montrent de quelle manière l’Arabie saoudite se modernise et s’adapte au changement.

Les œuvres de M. Al-Kheriji traitent de sujets qui vont des coutumes sociales à l’hospitalité en passant par les styles vestimentaires. Il commence à dessiner à l’âge de six ans et, très tôt, suit des cours de dessin.

L’artiste est bien connu pour ses estampes et ses peintures figuratives qui représentent des portraits fragmentés.
En replaçant les peintures des «anciens maîtres» dans leur contexte et en intégrant des références à la culture contemporaine, il produit une œuvre fortement influencée par les artistes du passé, notamment Pablo Picasso et ses célèbres portraits cubistes.
Son œuvre Reema Lisa représente ainsi une femme saoudienne vêtue d’une robe traditionnelle, tandis que Les Hommes d’Arabie saoudite montre des hommes saoudiens qui campent sous une tente dans le désert.
«Le cubisme et le surréalisme sont mes styles préférés. Le premier consiste à peindre différentes formes, tandis que le second représente des personnages étranges que vous ne voyez pas dans la vraie vie. Mes peintures sont un mélange des deux», poursuit-il.

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M. Al-Kheriji incorpore également à ses œuvres des motifs, des produits de mode, des pratiques traditionnelles ainsi que d’autres éléments de la culture saoudienne et arabe.
Il a suivi des études de gestion et de marketing et occupe actuellement le poste de responsable marketing chez Unilever. Cependant, l’artiste demeure très attaché à la pratique de son art.
«L’art est pour moi un véritable loisir dont j’apprécie chaque instant», affirme-t-il.
Son travail a traversé plusieurs étapes au cours des dernières années.
«Si vous comparez mes œuvres de 2018 à celles d’aujourd’hui, vous remarquerez une grande différence. Mon identité s’affirme de plus en plus et mon style devient de plus en plus évident. En 2018, je recourais à plusieurs techniques artistiques dans mes peintures. Cependant, avec le temps, je me suis fixé pour objectif de créer des œuvres susceptibles de présenter ma culture au monde et de rendre hommage à l’histoire si riche du Royaume.»
L’artiste s’inspire de plusieurs artistes, de Picasso au peintre américain contemporain George Condo, ainsi que de son environnement naturel.
«Je suis particulièrement influencé par Pablo Picasso et George Condo car leur style de peinture unique se distingue de celui de nombreux autres artistes.»
Ses œuvres ont notamment été exposées dans des galeries à Londres, à Boston et à Djeddah. Il compte toucher un public plus large afin de faire découvrir le riche patrimoine de sa culture.

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L’artiste s’inspire de plusieurs artistes, de Picasso au peintre américain contemporain George Condo, ainsi que de son environnement naturel. Photo fournie.


«En 2015, j’ai organisé ma première exposition personnelle à Boston et, en 2017, j’ai également présenté mes œuvres à Londres. En Arabie saoudite, j’ai eu l’occasion de montrer mes peintures à plusieurs reprises, mais, depuis 2018, tout est devenu beaucoup plus numérique.»
Depuis le début de sa carrière, l’amour du jeune homme pour sa propre culture ne s’est jamais démenti.
«Lorsqu’il est question d’art, je suis un Arabe musulman qui met l’accent sur sa région», précise-t-il.
«Mon art est centré sur la région, qu’il s'agisse de culture musulmane, saoudienne ou arabe. La seule différence, je dirais, c’est que Boston a eu une grande incidence sur moi quand j’ai commencé à prendre l’art très au sérieux; on peut dire que, pour moi, cela a été un tournant décisif.»

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M. Al-Kheriji incite d’autres artistes à raviver la culture à travers leurs œuvres. «Je crois que l’art est le reflet de la culture et qu’il peut construire des ponts entre les nations.»
Il ajoute: «De nos jours, les artistes essaient – à tort – d’apprendre à faire ce qu’ils pensent que les autres aimeront.»
L’artiste travaille actuellement sur une collection qui explore les modes et les vêtements traditionnels dans les différentes régions du Royaume.
Au cours de l’année dernière, la scène artistique saoudienne s’est développée et de plus en plus de jeunes artistes contemporains du Royaume se font connaître.
«La scène artistique attire beaucoup plus l’attention et devient de plus en plus populaire», se félicite-t-il. «Mais je pense que le chemin est encore long. Récemment, le ministère de la Culture a organisé de grandes expositions à travers le Royaume. C’est un grand pas pour le secteur public, qui rivalise avec le secteur privé», conclut-il.
M. Al-Kheriji espère que de nouveaux artistes émergents pourront exposer leurs œuvres dans diverses galeries d’art.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
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  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

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Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com