Pourquoi les compagnies aériennes craignent-elles que la 5G perturbe les vols cette semaine?

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Publié le Jeudi 20 janvier 2022

Pourquoi les compagnies aériennes craignent-elles que la 5G perturbe les vols cette semaine?

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  • Les entreprises de télécommunications sont en conflit permanent avec les compagnies aériennes, qui ont annulé plus de dix mille vols américains depuis la veille de Noël
  • D’ici à juillet, les entreprises de télécommunications discuteront avec la FAA et les compagnies aériennes des mesures potentielles à long terme concernant le réseau 5G à proximité des aéroports

AT&T et Verizon vont reporter le déploiement du nouveau réseau sans fil prévu cette semaine à proximité de certains aéroports, après que les plus grandes compagnies aériennes du pays ont déclaré que le réseau interférerait avec la technologie des avions et qu’il provoquerait des perturbations considérables au niveau des vols. 

Mardi, le fournisseur de services AT&T a déclaré qu’il retarderait l’activation de nouvelles tours de téléphonie autour des pistes de certains aéroports – sans en préciser le nombre – et qu’il travaillerait avec les autorités de réglementation fédérale pour régler le différend. 

L’entreprise de télécommunications Verizon a annoncé qu’elle lancerait son nouveau réseau 5G, avant d’ajouter: «Nous avons volontairement décidé de limiter notre réseau 5G autour des aéroports.» 

Ces mesures interviennent après que le secteur du transport aérien a fait monter les enchères dans une épreuve de force avec AT&T et Verizon concernant les plans de lancement du réseau 5G cette semaine, avertissant que des milliers de vols pourraient être annulés ou retardés si le déploiement a lieu à proximité des principaux aéroports. 

De quel côté se place le gouvernement? 

Des deux. 

La Commission fédérale des communications, qui gère les enchères des fréquences radio, a déterminé que la bande C pouvait être utilisée en toute sécurité à proximité du trafic aérien. Elle a établi en 2020 une zone tampon entre la bande 5G et la fréquence que les avions utilisent pour résoudre tout problème de sécurité. 

Cependant, Pete Buttigieg et l’administrateur de la Federal Aviation Administration (FAA), Stephen Dickson, dont l’agence est responsable de la sécurité aérienne, y ont vu un problème potentiel. Vendredi, ils ont demandé à AT&T et Verizon de suspendre l’activation du réseau 5G sur la bande C à proximité d’un nombre indéterminé d’«aéroports prioritaires» en attendant que la FAA mène une étude plus approfondie. 

Quelle a été la réaction d’AT&T et de Verizon? 

Les deux entreprises ont contesté ces préoccupations. La CTIA, groupe commercial de l’industrie des télécommunications sans fil, rapporte que près de quarante pays ont déployé la 5G sur la bande C sans signaler d’interférences nuisibles avec les équipements aéronautiques. 

Mais le PDG d’AT&T, John T. Stankey, et celui de Verizon, Hans Vestberg, ont proposé de réduire la puissance de leurs réseaux 5G à proximité des aéroports, comme l’a fait la France. 

«Les lois de la physique sont les mêmes aux États-Unis et en France», déclarent MM. Stankey et Vestberg dans une lettre adressée dimanche à Pete Buttigieg et Stephen Dickson. «Si les compagnies aériennes américaines sont autorisées à opérer tous les jours des vols en France, alors les mêmes conditions d’exploitation devraient leur permettre de le faire aux États-Unis», écrivent-ils. 

Bien qu’elles aient pris des mesures pour apaiser les responsables fédéraux, les entreprises de télécommunications sont en conflit permanent avec les compagnies aériennes, qui ont annulé plus de dix mille vols américains depuis la veille de Noël en raison du mauvais temps et des pénuries de main-d’œuvre causées par la pandémie de Covid-19. 

«L’industrie du transport aérien est confrontée à de nombreux défis, mais la 5G n’en fait pas partie», précise Hans Vestberg dans une note de service mardi. 

Combien d’avions seront affectés? 

En vertu de l’accord, la FAA mènera une enquête pour le savoir. La FAA permettra aux avions dotés d’altimètres précis et fiables de fonctionner autour de la 5G à forte puissance. Mais les avions équipés d’anciens altimètres ne seront pas autorisés à atterrir dans des conditions de faible visibilité. 

Que se passera-t-il au cours des deux semaines à venir? 

Ce report de deux semaines donnera à la FAA et aux entreprises le temps de mettre en œuvre l’accord. 

Les entreprises AT&T et Verizon seront autorisées à déployer le réseau sur la bande C ce mois-ci, conformément à des licences déjà accordées par la Commission fédérale des communications. Les compagnies aériennes ont jusqu’à vendredi pour fournir aux entreprises une liste de cinquante aéroports où elles estiment que la puissance du réseau sur la bande C devrait être réduite jusqu’au 5 juillet. 

D’ici à juillet, les entreprises de télécommunications discuteront avec la FAA et les compagnies aériennes des mesures potentielles à long terme concernant le réseau 5G à proximité des aéroports. Cependant, selon les conditions de l’accord avec la FAA, AT&T et Verizon auront le pouvoir exclusif de décider si des changements de réseau seront apportés. 

«Nous avons estimé que c’était la bonne chose à faire pour les passagers – dont nos clients et nous faisons partie. Il faudrait accorder à la FAA un peu de temps pour résoudre ses problèmes avec la communauté aéronautique et donc éviter de gêner davantage les passagers avec des retards supplémentaires au niveau des vols», affirme M. Vestberg dans sa note. 

Nicholas Calio, président de l’Association commerciale des compagnies aériennes, a fait preuve de plus de discrétion dans ses commentaires sur l’accord, bien qu’il ait remercié les responsables fédéraux d’avoir conclu l’accord avec AT&T et Verizon. 

«La sécurité est, et sera toujours, la priorité absolue des compagnies aériennes américaines. Nous continuerons de travailler avec toutes les parties prenantes pour que le nouveau réseau 5G puisse coexister avec l’aviation en toute sécurité», indique-t-il. 

La FAA a publié une courte déclaration sur ce report de deux semaines, affirmant qu’elle se réjouissait «d’utiliser le temps et l’espace supplémentaires pour réduire les perturbations de vol associées à ce déploiement du réseau 5G.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Comment la Vision 2030 transforme l'Arabie saoudite en une économie compétitive à l'échelle mondiale

Les investissements pour la première phase de NEOM pourraient atteindre 1 200 milliards de SR d’ici 2030. (Fourni)
Les investissements pour la première phase de NEOM pourraient atteindre 1 200 milliards de SR d’ici 2030. (Fourni)
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  • De l'efficacité et de la performance économique à l'infrastructure et à la cybersécurité, le Royaume est un endroit où il est souhaitable de faire des affaires
  • Les progrès réalisés dans les domaines du transport, de la logistique et des marchés financiers ont stimulé la compétitivité mondiale du Royaume

RIYAD: Quels exploits extraordinaires l'Arabie saoudite a-t-elle accomplis pour se voir classée devant la Chine, l'Allemagne et le Royaume-Uni dans le cadre d'une mesure mondiale de la compétitivité économique?

À l'occasion de son 8e anniversaire, la Vision 2030 a franchi plusieurs étapes remarquables et a réalisé des progrès constants depuis son lancement par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, révélant un parcours transformateur qui continue de remodeler l'avenir du Royaume.

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La Vision 2030 a franchi plusieurs étapes et a fait des progrès constants depuis son dévoilement par le prince héritier Mohammed ben Salmane en 2016. (Photo SPA)

«C'est un plan directeur ambitieux, mais réalisable, qui exprime nos objectifs et nos attentes à long terme et reflète les forces et les capacités de notre pays», a déclaré le prince héritier lors du lancement de la Vision 2030 en 2016.

«Toutes les réussites commencent par une vision et les visions réussies reposent sur des piliers solides.»

Selon un rapport sur la compétitivité de l'International Institute for Management Development, basé en Suisse, le Royaume se classe 3e parmi les nations du G20 sur ce critère, et 17e parmi tous les pays.

Quelles sont les réalisations du Royaume qui lui ont permis d'obtenir cette place de choix parmi les pays compétitifs?

Selon le dernier bulletin annuel de la Vision 2030, l'Arabie saoudite a réalisé des progrès significatifs dans quatre facteurs de compétitivité évalués dans le rapport.

Elle s'est hissée à la 6e place en matière de performance économique, est grimpée jusqu’à la 11e place en matière d'efficacité gouvernementale et jusqu’à la 13e place en matière d'efficacité des entreprises, tout en se maintenant 34e dans le classement des infrastructures.

Parmi les autres performances, le Royaume est 3e parmi les pays du G20, 5e au niveau mondial pour l'indice des marchés financiers et 2e pour l'indicateur de cybersécurité.

PIF: une puissance d'investissement

En tant que principal moteur de la diversification économique et de la revitalisation des secteurs vitaux, le Fonds d'investissement public (PIF) possède des portefeuilles d'investissement de premier plan.

Ces derniers sont conçus pour orienter les investissements vers la diversification de l'économie, le développement des infrastructures, la stimulation de l'innovation et le renforcement des liens économiques mondiaux.

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L'Oxagon, situé au bord de la mer Rouge, dans la province de Tabuk, au nord-ouest du Royaume, est en cours de construction. Il accueillera les industries avancées et propres de Neom. (Fourni)

Le fonds a élargi son portefeuille pour englober des secteurs prometteurs dotés d'un potentiel de croissance important, allant du tourisme et du divertissement aux technologies financières en passant par les jeux et les sports.

Ses compétences en matière d'investissement se sont rapidement accrues, positionnant le PIF comme un leader mondial dans l'exploitation des opportunités économiques aux niveaux national et international.

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Des hommes marchent sur le campus de l'université des sciences et de technologie du roi Abdallah, à Thuwal. (Fourni)

Infrastructures de transport

Le secteur des transports est essentiel pour le développement durable et il joue un rôle clé dans l'amélioration de la sécurité en améliorant les routes et en mettant en œuvre des systèmes de transport avancés.

Ces efforts contribuent à réduire le nombre d'accidents de la route, de blessés et de morts, à créer un environnement plus sûr et à améliorer la qualité de vie en général, ce qui fait partie des objectifs de la stratégie nationale des transports, dans le cadre de la Vision 2030.

Le rapport présente les indicateurs de sécurité routière et souligne que le taux de mortalité routière est passé de 28,8 pour 100 000 personnes en 2016 à 13,3 en 2022.

Il indique également que le taux de blessures est tombé à 71,67 blessures pour 100 000 personnes en 2022.

Un marché financier compétitif

Le marché financier de l'Arabie saoudite a connu une croissance et une activité significatives depuis l'annonce de la Vision 2030, ce qui démontre la force et la robustesse du secteur financier du Royaume.

Le Royaume a été classé 5e au niveau mondial – et 3e parmi les pays du G20 – dans l'indice des marchés financiers, selon l’International Competitiveness Yearbook 2023 du World Competitiveness Center.

Le nombre d'entités de technologie financière en 2023 a atteint 216, dépassant de loin l'objectif de 150. Cela indique une croissance et un développement rapides dans le secteur des technologies financières.

En outre, le nombre de cotations sur le marché financier en 2023 a atteint 43, dépassant l'objectif de 24, ce qui indique un intérêt accru de la part des entreprises pour la cotation sur le marché.

Cette croissance est un signe positif de la confiance des investisseurs et de l'attrait du marché pour les offres publiques, puisque le nombre total de sociétés cotées est maintenant de 310, ce qui indique un marché diversifié et étendu.

Le pourcentage élevé de microentreprises et de petites sociétés cotées sur le marché (76,7%, par rapport à l'objectif de 44 %) montre que même les petites entreprises trouvent des occasions de s'introduire en bourse, selon le rapport.

L'histoire de la transformation de l'Arabie saoudite a de nombreux acteurs, parmi lesquels le gouvernement, les citoyens saoudiens, le secteur privé et les partenaires internationaux.

En 2023, leurs efforts combinés ont fait de l'Arabie saoudite un pays où il fait bon vivre, travailler et se rendre.

Tous écrivent le prochain chapitre en 2024 – une année d'opportunités inégalées pour le Royaume et tous ceux qui veulent faire partie de l'histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Guerre au Proche Orient pourrait faire remonter l'inflation, selon la Banque mondiale

Les Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens à l'hôpital al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril (Photo, AFP).
Les Palestiniens pleurent leurs proches tués dans les bombardements israéliens à l'hôpital al-Najjar à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 avril (Photo, AFP).
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  • Si les tensions géopolitiques restent limitées au conflit de Gaza, les prix du baril devraient atteindre en moyenne 84 dollars cette année
  • Or un maintien prolongé de taux élevés n'est pas sans conséquence sur l'économie mondiale

WASHINGTON: Le conflit à Gaza, s'il s'étendait au reste de la région, pourrait avoir un impact significatif sur l'économie mondiale en faisant repartir l'inflation, sous l'effet d'une hausse des prix de l'énergie, selon un nouveau rapport publié jeudi par la Banque mondiale (BM).

Selon les données issues de son rapport sur le marché des matières premières, un conflit plus large au Proche et Moyen-Orient, alors que les tensions entre Israël et l'Iran restent vives, pourrait entraîner des ruptures d'approvisionnement de pétrole et une forte accélération du Brent (référence européenne de l'or noir), qui pourrait dépasser 100 dollars le baril.

Si les tensions géopolitiques restent limitées au conflit de Gaza, les prix du baril devraient atteindre en moyenne 84 dollars cette année, avant de redescendre à 79 dollars de moyenne en 2025.

Cela reste cependant supérieur à la moyenne de long terme observée avant la pandémie: entre 2015 et 2019, le prix moyen du baril de Brent était autour de 57 dollars.

Prix élevés 

Or, même sans le conflit au Proche Orient, ces prix plus élevés se retrouvent sur l'ensemble des matières premières, ce qui vient peser sur l'inflation et explique, en partie, que son ralentissement marque le pas depuis le début de l'année.

Entre juin 2022 et juin 2023, les prix des matières premières ont baissé de 40% au niveau mondial, mais sont stables depuis. La BM s'attend à une baisse moyenne de 3% en 2024 et 4% en 2025.

"L'inflation n'est pas encore battue. Élément essentiel pour sa baisse, les prix des matières premières ont atteint un plancher. Cela signifierait que les taux pourraient rester plus élevés qu'initialement attendu pour cette année et la prochaine", a souligné le chef économiste de la Banque mondiale, Indermit Gill, cité dans un communiqué.

Le ralentissement marqué de l'inflation tout au long de l'année 2023 semblait laisser espérer une baisse rapide des taux, en particulier du côté de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Mais depuis début 2024, l'inflation s'est stabilisée aux États-Unis et la première baisse des taux, initialement attendue en juin, pourrait ne pas intervenir avant septembre, au mieux, ou au dernier trimestre.

Or un maintien prolongé de taux élevés n'est pas sans conséquence sur l'économie mondiale, ainsi que sur le risque de voir des pays déjà fragilisés plonger dans une crise de la dette qui pourrait renforcer le décrochage économique de certains pays du Sud.


Les géants de l'automobile se disputent la vedette au salon de Pékin

Une voiture de sport électrique MG EXE181 est exposée au Salon de l'auto de Pékin, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Une voiture de sport électrique MG EXE181 est exposée au Salon de l'auto de Pékin, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • La foule afflue jeudi dans le centre d'exposition qui accueille jusqu'au 4 mai l'événement, d'ordinaire organisé tous les deux ans en alternance avec celui de Shanghai mais qui n'a pas eu lieu depuis 2019 du fait de la pandémie
  • Le marché chinois de l'électrique a explosé ces dernières années - représentant 69% des ventes mondiales en décembre 2023, selon le cabinet Rystad Energy - et les constructeurs chinois s'attaquent désormais au marché international

PARIS: Les géants chinois de l'automobile, engagés dans une guerre des prix acharnée, sont réunis jeudi à Pékin pour le salon automobile Auto China, rivalisant pour attirer de nouveaux clients et faire les gros titres au sein du plus grand marché de véhicules électriques du monde et à l'étranger.

La foule afflue jeudi dans le centre d'exposition qui accueille jusqu'au 4 mai l'événement, d'ordinaire organisé tous les deux ans en alternance avec celui de Shanghai mais qui n'a pas eu lieu depuis 2019 du fait de la pandémie.

Le marché chinois de l'électrique a explosé ces dernières années - représentant 69% des ventes mondiales en décembre 2023, selon le cabinet Rystad Energy - et les constructeurs chinois s'attaquent désormais au marché international.

La qualité des produits proposés par les constructeurs chinois ces dernières années "s'améliore", a déclaré à l'AFP lors du salon William Li, directeur général de la marque Nio établie à Shanghai.

"Durant la première moitié d'avril cette année, les ventes (en Chine) de véhicules à énergie nouvelle ont dépassé les ventes de véhicules à carburant", a rapporté M. Li.

Plusieurs autres grands noms chinois du secteur ont pris la parole lors du salon, comme He Xiaopeng, directeur général de XPeng, et Lei Jun, patron de Xiaomi, tandis que les visiteurs déambulaient entre les stands et prenaient des photos des véhicules exposés.

M. Lei a été assailli par des légions d'admirateurs jeudi, désireux de suivre ses moindres mouvements sur les lieux de l'événement.

Il existe pas moins de 129 marques de véhicules électriques en Chine, mais seulement 20 d'entre elles ont réussi à atteindre une part de marché nationale de 1% ou plus, selon les données de Bloomberg.

«Optimiser l'expérience»

Les constructeurs chinois de véhicules électriques "considèrent la voiture beaucoup plus comme Apple considère le téléphone, l'iPad ou l'ordinateur portable. Ils cherchent à optimiser l'expérience", estime Daniel Kollar, en charge des questions de mobilité et d'automobile au sein du cabinet de conseil Intralink, précisant que "c'est ce que le consommateur chinois attend".

Cela constitue un défi pour les entreprises étrangères tentant de se placer comme rivales sur le marché chinois.

"Des entreprises comme Volkswagen et Stellantis (...) tentent d'adopter une approche du type +Si vous ne pouvez pas les vaincre, joignez-vous à elles", explique M. Kollar à l'AFP. "C'est pourquoi l'on voit apparaître des partenariats, comme avec XPeng. Elles pensent qu'elles sont derrière et que le meilleur moyen de se placer devant est de s'allier" à eux.

Parmi les marques les plus en vue du salon figure BYD (Build Your Dreams), géant de l'automobile et des batteries établi à Shenzhen (sud).

BYD a battu Tesla au 4e trimestre 2023 pour devenir le premier vendeur de véhicules électriques au monde.

Tesla affirme avoir repris ce titre au premier trimestre cette année, mais BYD reste fermement en tête sur son marché national, avec un tiers des ventes, contre 8% pour Tesla.

L'entreprise devrait dévoiler son premier pick-up électrique, le BYD Shark, lors du salon.

Les mastodontes traditionnels de l'automobile, qui ont du mal à faire face à la vague déferlante de concurrents chinois ces dernières années, sont également présents sur ce salon, alors que l'expansion rapide de la production chinoise de véhicules électriques inquiète les pays occidentaux, qui craignent pour l'avenir de leurs propres constructeurs.

Batteries et IA 

La société chinoise CATL est aussi représentée à Pékin. Fondée en 2011 dans la ville orientale de Ningde, l'entreprise est le leader incontesté des batteries de véhicules électriques au niveau mondial.

CATL a répondu jeudi à l'une des principales critiques concernant l'automobile électrique, celle des longs temps de chargement qui limitent la mobilité, en dévoilant "Shenxing Plus", une batterie à recharge ultra-rapide pouvant, selon la firme, regagner un kilomètre de déplacement pour chaque seconde de chargement.

XPeng, l'un des autres grands rivaux de Tesla sur le marché chinois, a annoncé un projet de déploiement progressif à grande échelle de la conduite assistée de l'intelligence artificielle (IA) dans ses véhicules en mai.

"L'IA apprend les habitudes des conducteurs et peut ensuite imiter leur conduite" et améliorer la sécurité, a décrit He Xiaopeng de XPeng face au public en présentant X9, un sept places "si spacieux qu'il peut accueillir cinq vélos dans son coffre".

Le poids lourd japonais Toyota a quant à lui annoncé jeudi qu'il allait s'associer avec le géant chinois du jeu vidéo et de la tech Tencent dans le domaine de l'IA pour tirer parti de l'appétit croissants des consommateurs chinois pour les fonctions avancées des voitures intelligentes.