La 5G aux États-Unis: Emirates va reprendre les vols Boeing 777 vers les États-Unis

Le président d’Emirates, Tim Clark. (Quest Means Business de CNN)
Le président d’Emirates, Tim Clark. (Quest Means Business de CNN)
Short Url
Publié le Jeudi 20 janvier 2022

La 5G aux États-Unis: Emirates va reprendre les vols Boeing 777 vers les États-Unis

  • La compagnie aérienne a déclaré que son service Boeing 777 vers Chicago, Dallas-Fort Worth, Miami, Newark, Orlando et Seattle reprendra demain
  • «Nous n'étions pas au courant que la puissance des antennes aux États-Unis avait été doublée par rapport à ce qui se passe ailleurs»

RIYAD: La compagnie aérienne Emirates de Dubaï a annoncé qu'elle reprendra ses vols de Boeing 777 vers les États-Unis, alors qu’un différend persiste sur le déploiement des nouveaux services 5G dans le pays.
La compagnie aérienne a déclaré que son service Boeing 777 vers Chicago, Dallas-Fort Worth, Miami, Newark, Orlando et Seattle reprendra demain.
Boston, Houston et San Francisco, qui ont été desservis par le gros porteur Airbus A380 d’Emirates, recevront à nouveau samedi les vols en Boeing 777.
Tim Clark, président d'Emirates, s'est excusé dans un communiqué, mais il a averti que les responsables américains n'avaient proposé qu'un «sursis temporaire».
«Une solution à long terme est nécessaire», a-t-il déclaré.
Les compagnies aériennes, à travers l'Asie, le Moyen-Orient et en Europe, ont déclaré qu'elles annulaient certains vols ou changeaient de modèle, notamment en ce qui concerne le Boeing 777, incontournable pendant des décennies dans les liaisons aériennes longue distance.
Tim Clark a déclaré à CNN que la compagnie n'avait pas été informée de l’ampleur du problème avant mardi et a qualifié cet épisode de «l'un des plus perturbants et totalement irresponsables» qu'il ait vu, a tweeté un journaliste de CNN.
«Nous n'étions pas au courant que la puissance des antennes aux États-Unis avait été doublée par rapport à ce qui se passe ailleurs. Nous ne savions pas que l'antenne elle-même avait été mise en position verticale plutôt qu'en position légèrement inclinée, ce qui compromet non seulement les systèmes de radioaltimètre, mais aussi les systèmes de commande de vol sur les aéronefs», a-t-il déclaré.
Qatar Airways, une autre compagnie de la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui exploite à la fois des 777 et des A350 vers les États-Unis, a déclaré que ses activités se poursuivaient normalement tout en évaluant la situation.
Saudia Airlines, la compagnie aérienne nationale du Royaume, n'a pas encore réagi à la situation. Saudia n'a pas répondu à un e-mail sollicitant des commentaires envoyé à la compagnie basée à Djeddah dans la matinée.
Les vols Emirates à destination de l’aéroport JFK de New York, Los Angeles et Washington DC se poursuivront.
La compagnie émiratie Etihad Airways assure actuellement des vols vers New York, Washington D.C. et Chicago à bord du Boeing 787 Dreamliner.
Le projet des États-Unis d'exploiter des réseaux 5G n'aura pas d'impact sur les vols de passagers de la compagnie, a ajouté Emarat al-Youm, citant le porte-parole de la compagnie.
Emirates Airlines avait suspendu certains de ses vols vers les États-Unis, en raison de préoccupations liées au déploiement des services de réseau mobile 5G.
Un pilote saoudien a déclaré à Arab News : «La conséquence la plus indésirable des interférences est l'indication d'une information de hauteur erronée non détectée, donnée par le radioaltimètre.»
«Selon le modèle d'équipement et le type d'avion, ce type d'erreur pourrait avoir des répercussions négatives importantes sur la sécurité des vols», ajoute Khalid Jameel.
Il indique que l'erreur potentielle pourrait avoir un impact sur un certain nombre de systèmes d'aéronefs, notamment les systèmes d'avertissement de détection de terrain (Taws), les systèmes d'alerte de trafic et d'évitement de collision (TCAS), les systèmes d'évitement de collision aéroportés (Acas), les systèmes de détection Windshear ainsi que les systèmes de contrôle de vol et les systèmes d'atterrissage automatique.
La compagnie Emirates, le plus grand utilisateur du minijumbo Boeing, a annoncé plusieurs annulations et changements d’appareil mardi, et elle a précisé qu'elle suspendrait neuf liaisons américaines.
Les deux principales compagnies aériennes japonaises, All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines, ont déclaré qu'elles réduiraient les vols en Boeing 777.

avion
Les deux principales compagnies aériennes japonaises, All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines, ont déclaré qu'elles réduiraient les vols en Boeing 777. Photo fournie.

ANA a déclaré qu'elle annulait ou changeait les avions utilisés sur certains vols américains. Japan Airlines a déclaré de son côté qu'elle n'utiliserait pas le 777 sur les lignes continentales américaines «jusqu'à ce que la sécurité soit confirmée», selon un avis aux passagers rapporté par une publication du site Skift.
Korean Air a déclaré qu'elle avait abandonné les 777 et 747-8 sur six vols de passagers et de fret américains et qu'elle prévoyait également de changer les avions utilisés sur six autres vols mercredi.
La compagnie taïwanaise China Airlines a annoncé mercredi qu'elle allait reprogrammer certains vols, tandis que la compagnie de Hong Kong Cathay Pacific a déclaré qu'elle utiliserait différents types d'avions si nécessaire.
Air India, qui dessert quatre destinations américaines avec des Boeing 777, a déclaré que ces vols seront réduits ou qu’ils subiront des changements d'appareil à partir de mercredi.
Les compagnies aériennes ont déclaré agir en réponse à un avis de Boeing selon lequel les signaux 5G pourraient interférer avec le radioaltimètre du 777, entraînant des restrictions.
Le porte-parole de Boeing n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
L'année dernière, le 777 était le deuxième avion à large fuselage le plus utilisé sur les vols à destination et en provenance des aéroports américains avec près de 210 000 vols, derrière le 767, selon les données de FlightRadar24.
Des sources de l'industrie ont déclaré que Boeing avait émis des avis techniques notant une interférence potentielle, mais que les restrictions de vol relèvent de la Federal Aviation Administration (FAA), qui a pour l’instant restreint les opérations dans les principaux aéroports, à moins que les compagnies aériennes ne puissent obtenir des autorisations spéciales.
Les radioaltimètres donnent des lectures précises de la hauteur au-dessus du sol à l'approche et ils aident aux atterrissages automatisés, ainsi qu'à la vérification que le jet a atterri avant d'autoriser l'inversion de poussée.
La FAA a averti que les interférences potentielles de la 5G pourraient affecter les relevés de hauteur qui jouent un rôle clé dans les atterrissages par mauvais temps sur certains avions à réaction et les compagnies aériennes affirment que le Boeing 777 fait partie des modèles initialement concernés.
Malgré l'annonce par les sociétés AT&T et Verizon qu'elles suspendront la 5G à proximité des aéroports, plusieurs compagnies aériennes ont quand même annulé des vols ou changé de modèle d'avion. D'autres ont déclaré que d'autres annulations étaient probables à moins que la FAA ne publie de nouvelles directives officielles concernant la mise en place de ce réseau.
«Bien qu'il s'agisse d'une évolution positive pour prévenir les perturbations généralisées des opérations aériennes, certaines restrictions de vol peuvent subsister», a déclaré Delta Air Lines.
Le plus grand opérateur mondial de Boeing 777, Emirates, a déclaré qu'il suspendrait les vols vers neuf destinations américaines à partir du 19 janvier, date prévue pour le démarrage des services sans fil 5G.

L'annonce des annulations est intervenue alors que les opérateurs de téléphonie mobile ont retardé la mise en service de certaines tours 5G à proximité des principaux aéroports.
Des sources de l'industrie du transport aérien ont déclaré que la décision était intervenue trop tard pour affecter les décisions complexes concernant les avions et les équipages pour certains vols du mercredi.
British Airways a choisi de changer d'avion sur son vol quotidien vers Los Angeles en optant pour un Airbus A380 au lieu du Boeing 777, ont déclaré à Reuters deux personnes proches du dossier.
Cela implique le prépositionnement d'une équipe de vol à Los Angeles pour ramener le superjumbo Airbus à Londres lors du vol de retour.
Le tracker Web Flightradar24 a déclaré que l'A350 pourrait également être utilisé. Les radioaltimètres des deux avions d’Airbus ont été mis hors service, alors que le constructeur est toujours en train d'évaluer ses autres modèles.
Le minijumbo 777 est un incontournable du marché des vols long-courriers qui reste morose après la pandémie de Covid-19, ce qui n’est pas le cas de son équivalent cargo qui a sillonné la carte des itinéraires aériens pendant la pandémie, selon un porte-parole de Flightradar24.
Tous les vols 777 ne sont pas concernés. Emirates, qui est également un utilisateur majeur de l’A380, passera au plus gros avion pour Los Angeles et New York, mais continuera à faire voler le 777 vers Washington, qui n'est pas concerné.
Le président américain, Joe Biden, a salué l'accord conclu avec les opérateurs de téléphonie mobile, affirmant qu'il permettrait à plus de 90 % du déploiement des tours de téléphonie mobile de se dérouler comme prévu. Il a déclaré que les opérateurs s’efforceraient de «parvenir à une solution permanente et viable autour de ces aéroports majeurs».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Premier ministre du Qatar juge le cessez-le-feu à Gaza incomplet sans "un retrait total" d'Israël

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, s'exprime lors de la première journée de la 23e édition du Forum annuel de Doha, à Doha, au Qatar, le 6 décembre 2025. (Reuters)
Short Url
  • Le Qatar affirme qu’un cessez-le-feu réel à Gaza ne peut être atteint sans un retrait total des forces israéliennes et le rétablissement de la stabilité dans l’enclave
  • Les médiateurs — Qatar, Turquie, Égypte et États-Unis — travaillent à une seconde phase incluant retrait complet, désarmement du Hamas et déploiement d’une Force internationale de stabilisation (FIS)

DOHA: Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste incomplet sans un "retrait total" des forces israéliennes du territoire palestinien, a affirmé samedi le premier ministre du Qatar, pays médiateur dans le conflit.

"Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu'il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu'avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza", a affirmé Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors d'une conférence à Doha.

Après deux ans de guerre dévastatrice entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les pays médiateurs - Qatar, Etats-Unis et Egypte - ont arraché un accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre.

La première phase prévoyait la restitution de tous les otages du 7-Octobre - les vivants comme les morts dont un dernier doit encore être remis à Israël - , en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens, ainsi qu'un retrait partiel des forces israéliennes de Gaza.

La deuxième étape du plan, qui n'a pas encore été approuvée, prévoit le retrait total de l'armée israélienne, le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation (FIS).

"En ce moment, nous (...) le Qatar, la Turquie, l'Égypte, avec les États-Unis, nous nous réunissons pour faire avancer la prochaine phase", a relevé le premier qatari. "Et cette prochaine phase est également temporaire de notre point de vue" dans l'attente d'une "solution durable", a-t-il ajouté.

Des discussions sur la structure de la FIS et les pays qui pourraient y participer sont en cours, a affirmé de son côté le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

Mais le premier objectif de cette force doit être "de séparer les Palestiniens des Israéliens", a-t-il souligné. "Cela doit être notre objectif principal. Ensuite, nous pourrons aborder les autres questions en suspens".

Ankara a indiqué qu'elle souhaitait participer à la FIS, mais Israël l'accuse d'être trop proche du Hamas, dont l'attaque sans précédent sur Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.

"La seule manière viable de terminer cette guerre est de s'engager sincèrement et fermement dans des pourparlers de paix", a également affirmé M.Fidan.

Egalement présent à Doha, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a rencontré son homologue qatari, en marge de la conférence.

Les deux hommes ont appelé à "la formation rapide de la FIS pour lui permettre de remplir son mandat", a indiqué le ministère égyptien.

Ils ont également "souligné l'importance de poursuivre les efforts visant à mettre en oeuvre l'accord de paix (...) dans toutes ses étapes, à consolider le cessez-le-feu".


Le Liban assure ne pas vouloir de guerre avec Israël, après de premières discussions directes

Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Le Premier ministre Nawaf Salam a souligné la nécessité d'une force internationale pour soutenir l'armée lorsque la FINUL mettra fin à son mandat dans le sud du Liban. (Fourni)
Short Url
  • Le Liban, par la voix du président Joseph Aoun, réaffirme qu’il ne veut pas d’une nouvelle guerre avec Israël et mise sur la diplomatie pour faire cesser les frappes israéliennes dans le sud du pays
  • Le Hezbollah soutient l’approche diplomatique de Beyrouth mais critique l’inclusion d’un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu

BEYROUTH: Le Liban ne veut pas d'une nouvelle guerre avec Israël, a assuré vendredi son président, Joseph Aoun, deux jours après de premières discussions directes, depuis plusieurs décennies, entre des représentants des deux pays.

Le Hezbollah pro-iranien a de son côté assuré soutenir l'approche diplomatique de Beyrouth "pour faire cesser l'agression" israélienne. Mais il a  qualifié d'"erreur" l'inclusion, pour la première fois, d'un civil libanais dans le comité de surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à sa dernière guerre avec Israël.

Alors qu'Israël a multiplié ces dernières semaines ses frappes aériennes au Liban, disant viser le Hezbollah, des responsables civils libanais et israélien ont participé mercredi à une réunion de cet organisme, une rencontre inédite depuis plusieurs décennies entre les deux pays, toujours en état de guerre.

Israël justifie ses frappes en accusant le Hezbollah de se réarmer en violation du cessez-le-feu, ce que le mouvement chiite dément.

Beyrouth pour sa part accuse régulièrement Israël de violer la trêve en poursuivant ses raids et en maintenant une présence militaire dans cinq positions dans le sud du Liban.

Les Libanais "ne veulent pas d'une nouvelle guerre, ils ont assez souffert et il n'y aura pas de retour en arrière", a déclaré M. Aoun à une délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans son pays, selon un communiqué de la présidence.

- "Sous les bombes" -

Auprès de ses interlocuteurs, il "a insisté sur la nécessité de faire pression sur la partie israélienne pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban.

Mettant en avant "l'engagement de la partie libanaise à appliquer les résolutions internationales", il a aussi appelé la communauté internationale à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.

Beyrouth a choisi "la diplomatie pour faire cesser l'agression israélienne" et "nous soutenons cette approche", a de son côté déclaré le chef du Hezbollah, Naïm Qassem dans une allocution télévisée.

Le groupe invoque notamment le maintien par Israël de cinq postes dans le sud du Liban pour s'opposer à son désarmement, pour la mise en oeuvre duquel les Etats-Unis et Israël exercent une forte pression sur Beyrouth.

Arrivée de Damas, la délégation des 15 diplomates onusiens doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi. Elle se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le Liban a qualifié de "positives" les discussions directes avec Israël, mais le pays voisin a de nouveau bombardé le lendemain, jeudi, le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.

"Il est inacceptable de négocier sous les bombes", a souligné le président du Parlement Nabih Berri, proche allié du Hezbollah, après avoir rencontré la délégation onusienne.

L'issue de ces pourparlers "dépend principalement de la position d'Israël, qui déterminera si les négociations aboutiront à des résultats concrets ou échoueront", a prévenu M. Aoun.

La commission chargée de superviser le cessez-le-feu tiendra de nouvelles sessions avec la participation de délégués civils libanais et israélien à partir du 19 décembre.


L’Arabie saoudite et ses partenaires régionaux rejettent tout déplacement forcé des Palestiniens de Gaza

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi leur profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l'ouverture du passage de Rafah dans un seul sens. (AFP)
Short Url
  • Les ministres ont exprimé une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes sur l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens

RIYAD : Les ministres des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Indonésie, du Pakistan, de Turquie et du Qatar ont exprimé vendredi une profonde inquiétude face aux déclarations israéliennes concernant l’ouverture du passage de Rafah dans un seul sens, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Dans une déclaration conjointe, les ministres ont estimé que cette mesure pourrait faciliter le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Égypte.

Ils ont fermement rejeté toute tentative de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres, soulignant la nécessité d’une pleine application du plan proposé par le président américain Donald Trump, qui prévoyait l’ouverture du passage de Rafah dans les deux sens et garantissait la liberté de circulation sans coercition.

Les ministres ont insisté sur la création de conditions permettant aux Palestiniens de rester sur leurs terres et de participer à la reconstruction de leur pays, dans le cadre d’un plan global visant à restaurer la stabilité et à répondre à la crise humanitaire à Gaza.

Ils ont réitéré leur appréciation pour l’engagement de Trump en faveur de la paix régionale et ont souligné l’importance de la mise en œuvre complète de son plan, sans entrave.

La déclaration a également mis en avant l’urgence d’un cessez-le-feu durable, de la fin des souffrances des civils, de l’accès humanitaire sans restriction à Gaza, ainsi que du lancement d’efforts de relèvement et de reconstruction précoces.

Les ministres ont en outre demandé la mise en place de conditions permettant à l’Autorité palestinienne de reprendre ses responsabilités dans l’enclave.

Les huit pays ont réaffirmé leur volonté de continuer à coordonner leurs actions avec les États-Unis et les partenaires internationaux pour assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 2803 du Conseil de sécurité de l’ONU et des autres résolutions pertinentes, en vue d’une paix juste et durable fondée sur le droit international et la solution à deux États, incluant la création d’un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com