Cisjordanie : vaste opération militaire israélienne à Naplouse

Israeli soldiers take aim during a raid in the Old Town of Nablus in the occupied West Bank on 10 June 2025. Israel has occupied the West Bank since 1967, and violence in the region has escalated since the onset of the Gaza war in 2023. The West Bank is home to around three million Palestinians and some 500,000 Israelis living in settlements that are illegal under international law. (Photo by Jaafar ASHTIYEH / AFP)
Israeli soldiers take aim during a raid in the Old Town of Nablus in the occupied West Bank on 10 June 2025. Israel has occupied the West Bank since 1967, and violence in the region has escalated since the onset of the Gaza war in 2023. The West Bank is home to around three million Palestinians and some 500,000 Israelis living in settlements that are illegal under international law. (Photo by Jaafar ASHTIYEH / AFP)
Short Url
Publié le Mardi 10 juin 2025

Cisjordanie : vaste opération militaire israélienne à Naplouse

  • Territoire occupé par Israël depuis 1967, Naplouse est particulièrement visée depuis le début.
  • Les opérations militaires se concentrent sur la vieille ville, une zone densément peuplée.

NAPLOUSE, TERRITOIRES PALESTINIENS : Une vaste opération militaire israélienne a débuté tôt mardi autour de la vieille ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

Peu après minuit, des dizaines de véhicules militaires sont entrés dans cette grande ville palestinienne, a constaté un correspondant de l'AFP, qui précise qu'un couvre-feu avait été annoncé la veille par haut-parleurs.

Située dans le nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, Naplouse est particulièrement visée depuis le début, le 21 janvier, de l'opération « Mur de fer », présentée par l'armée comme une offensive contre des groupes armés palestiniens.

Mardi, des soldats israéliens sont entrés dans des magasins pour les fouiller et ont arrêté plusieurs personnes pour les interroger, toujours selon le correspondant.

Les opérations militaires se concentrent sur la vieille ville, une zone densément peuplée, en bordure d'une grande place du centre-ville où des jeunes hommes et des garçons se sont réunis pour brûler des pneus et jeter des pierres sur les véhicules blindés de l'armée.  

L'armée a tiré des gaz lacrymogènes depuis ces véhicules. Deux journalistes de l'AFP ont vu un homme être touché par des tirs de soldats, puis l'armée emporter son corps.

Sollicitée par l'AFP, l'armée n'a pas réagi pour l'instant.

Le Croissant-rouge palestinien a déclaré avoir pris en charge au moins 27 blessés, la plupart pour inhalation de gaz lacrymogène.

Des centaines de journalistes, dont des représentants de médias internationaux, sont présents sur place.

Ce quartier, habituellement très fréquenté, semble presque vide, et la plupart des commerces sont fermés.

Cette partie de Naplouse a été le théâtre de plusieurs raids israéliens, notamment en 2022-2023 dans le cadre d'opérations visant principalement le « Repaire des lions », un groupe de combattants armés impliqués dans des attaques, ainsi qu'en 2002, dans le cadre de l'opération israélienne « Rempart ».

Après deux années particulièrement meurtrières, les violences y ont explosé depuis le début de la guerre de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Au moins 938 Palestiniens, dont des combattants, mais aussi de nombreux civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 35 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens. 


L'Algérie ouvre une enquête pour "terrorisme" après l'auto-immolation d'un homme

Une vue générale montre le ministère de la Justice dans la capitale algérienne, Alger. (Photo d'archive AFP)
Une vue générale montre le ministère de la Justice dans la capitale algérienne, Alger. (Photo d'archive AFP)
Short Url
  • Faouzi Zegout a été gravement brûlé lorsqu'il s'est aspergé d'essence le 1er juin devant le ministère algérien de la Justice pour protester contre une affaire dans laquelle il était accusé.
  • Dans une vidéo du drame largement diffusée sur les réseaux sociaux, l'homme déclare : « C'est à cause d'un juge... qui m'a menacé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement sans aucune raison ».

ALGER : Les autorités algériennes ont ouvert une enquête pour « terrorisme » après la récente auto-immolation d'un homme, qui serait liée selon les enquêteurs à un supposé complot avec des ramifications à l'étranger, a indiqué mardi un procureur du tribunal d'Alger.

Faouzi Zegout a été gravement brûlé lorsqu'il s'est aspergé d'essence le 1er juin devant le ministère algérien de la Justice pour protester contre une affaire dans laquelle il était accusé.

Dans une vidéo du drame largement diffusée sur les réseaux sociaux, l'homme déclare : « C'est à cause d'un juge... qui m'a menacé d'une peine de 10 ans d'emprisonnement sans aucune raison ».

Des agents chargés de la sécurité du bâtiment, doté de caméras de surveillance, ont rapidement éteint les flammes avec un extincteur et, selon des sources informées, le jeune homme d'une trentaine d'années n'a subi que des blessures légères. 

Mardi, le tribunal a précisé que cinq personnes avaient été arrêtées, quatre d'entre elles ayant été placées en détention provisoire et la cinquième ayant été remise en liberté sous contrôle judiciaire. L'affaire a été transférée à une division antiterroriste.

Selon les enquêteurs, l'acte a été orchestré par un « groupe criminel organisé » soupçonné d'avoir des liens avec l'étranger.

Ce groupe aurait planifié l'incident et distribué les rôles, notamment celui de filmer et de publier l'immolation en ligne, dans le but de « troubler l'ordre public et de perturber les institutions », a stipulé le tribunal.

Ce dernier ajoute que l'auteur de la vidéo a « communiqué avec des personnes à l'étranger », possédait « plusieurs comptes bancaires » et avait « reçu des transferts d'argent ».

Le tribunal souligne également que le vidéaste a vécu à l'étranger pendant deux ans. 

M. Zegout, un militant associatif, a expliqué avoir récemment comparu devant un tribunal pour avoir lancé, sans autorisation officielle, une collecte de fonds destinée à financer des traitements médicaux pour les malades.

Il devait comparaître devant le tribunal de Frenda, sa ville natale située à environ 340 kilomètres à l'ouest d'Alger, le jour où il s'est immolé.

De tels gestes suicidaires sont rares en Algérie, contrairement à d'autres pays de la région comme la Tunisie. 


Syrie: trois alaouites tués après une attaque contre les forces de sécurité 

Cette combinaison d'images créées le 5 juin 2025 montre le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa à son arrivée pour une réunion avec le président français au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2025 (à gauche) et le chef du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) Abu Mohamed al-Jolani (maintenant Ahmed al-Sharaa) dans la province syrienne d'Idlib (nord-ouest) tenue par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 7 février 2023. (AFP)
Cette combinaison d'images créées le 5 juin 2025 montre le président syrien par intérim Ahmed al-Sharaa à son arrivée pour une réunion avec le président français au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2025 (à gauche) et le chef du groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) Abu Mohamed al-Jolani (maintenant Ahmed al-Sharaa) dans la province syrienne d'Idlib (nord-ouest) tenue par les rebelles, à la frontière avec la Turquie, le 7 février 2023. (AFP)
Short Url
  • Les autorités ont pour leur part fait état de deux civils tués et deux autres blessés dans une attaque menée par "des inconnus" dans cette région de la province de Homs, proche de la frontière libanaise
  • Depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad en décembre, renversé par une coalition islamiste, la communauté alaouite dont il est issu est fréquemment la cible d'attaques

BEYROUTH: Trois civils alaouites ont été tués dans un village de la région de Tall Kalakh, dans l'ouest de la Syrie, après une attaque contre les forces de sécurité qui a fait un mort, a annoncé mercredi une ONG.

Les autorités ont pour leur part fait état de deux civils tués et deux autres blessés dans une attaque menée par "des inconnus" dans cette région de la province de Homs, proche de la frontière libanaise.

Depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad en décembre, renversé par une coalition islamiste, la communauté alaouite dont il est issu est fréquemment la cible d'attaques.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les trois civils ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans le village de Barouha par "des groupes locaux armés" qui ont également mis le feu à des commerces et des voitures.

"Quatre civils ont été la cible d'une attaque menée par des inconnus", a pour sa part indiqué le responsable de la sécurité de la province de Homs, le général Mourhaf Naassan. "Deux ont été tués et deux autres gravement blessés".

Cette attaque est intervenue quelques heures après un assaut contre les forces de sécurité dans la région de Tall Kalakh, qui a fait un mort et trois blessés dans leurs rangs selon l'agence officielle Sana.

Début mars, à la suite d'attaques sanglantes de fidèles de l'ancien pouvoir contre les forces de sécurité, des centaines d'alaouites avaient été massacrés sur le littoral syrien.

Les autorités avaient formé une commission d'enquête qui n'a pas encore annoncé ses conclusions.

 


Des groupes de médias condamnent l'arrestation de deux journalistes à bord du bateau Madleen

Une capture d'écran montre des militants à bord du bateau humanitaire Madleen, en route vers Gaza, les mains en l'air, alors qu'ils sont interceptés par les forces israéliennes dans les eaux internationales avant d'atteindre le territoire palestinien bloqué. (Archive/AFP)
Une capture d'écran montre des militants à bord du bateau humanitaire Madleen, en route vers Gaza, les mains en l'air, alors qu'ils sont interceptés par les forces israéliennes dans les eaux internationales avant d'atteindre le territoire palestinien bloqué. (Archive/AFP)
Short Url
  • Les journalistes ont été identifiés comme étant Yanis Mhamdi, du média indépendant Blast, et Omar Faiad, reporter pour Al Jazeera.
  • Le Comité pour la protection des journalistes a exhorté les dirigeants de l'UE à faire pression sur Israël pour qu'il « mette fin à toutes les atteintes à la liberté de la presse et protège les journalistes ». 

LONDRES : Les groupes de médias ont condamné l'arrestation de deux journalistes français à bord du bateau Madleen, en route pour Gaza, intercepté lundi par l'armée israélienne.

Les journalistes ont été identifiés comme étant Yanis Mhamdi, du média indépendant Blast, et Omar Faiad, reporter pour la chaîne qatarie Al Jazeera.

Dans un communiqué, le Comité pour la protection des journalistes a appelé à la libération immédiate des journalistes, qui faisaient partie du convoi pro-palestinien d'activistes acheminant de l'aide à Gaza, en signe de protestation symbolique contre la guerre en cours et afin de sensibiliser l'opinion publique à la crise humanitaire.

Il a exhorté les dirigeants de l'UE à faire pression sur Israël pour qu'il « mette fin à toutes les atteintes à la liberté de la presse et protège les journalistes ». 

Condamnant cette arrestation, Reporters sans frontières a déclaré : « Aborder un navire civil dans les eaux internationales pour intercepter un équipage comprenant deux journalistes français qui documentaient une initiative humanitaire pacifique est non seulement illégal, mais constitue également une grave violation du droit international et de la liberté de la presse. »

Dans le même temps, le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé que les militants et les journalistes à bord du navire avaient été expulsés mardi matin de l'aéroport Ben Gourion vers leur pays d'origine.

« Ceux qui refusent de signer les documents d'expulsion et de quitter Israël seront traduits devant une autorité judiciaire afin d'obtenir l'autorisation de leur expulsion, conformément à la loi israélienne. Les consuls des pays d'origine des passagers les ont accueillis à l'aéroport », a déclaré le ministère des Affaires étrangères sur X.

Le ministère a également publié des photos de la célèbre militante pour le climat Greta Thunberg à bord d'un avion à destination de la Suède après son expulsion. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com