Gaza: Israël reconnaît que des palestiniens ont été blessés sur des sites d'aide, déclare avoir tiré les leçons

Des Palestiniens transportent des sacs de farine alors qu'ils se rassemblent pour recevoir de l'aide à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 juin 2025. (Reuters)
Des Palestiniens transportent des sacs de farine alors qu'ils se rassemblent pour recevoir de l'aide à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 juin 2025. (Reuters)
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Publié le Mardi 01 juillet 2025

Gaza: Israël reconnaît que des palestiniens ont été blessés sur des sites d'aide, déclare avoir tiré les leçons

  • Les Nations Unies affirment que plus de 400 Palestiniens ont été tués alors qu'ils cherchaient à obtenir de l'aide
  • La GHF a commencé à distribuer des colis alimentaires à Gaza à la fin du mois de mai, en supervisant un nouveau modèle de livraison qui, selon les Nations unies, n'est ni impartial ni neutre

GAZA : L'armée israélienne a reconnu lundi que des civils palestiniens avaient été blessés dans des centres de distribution d'aide dans la bande de Gaza, déclarant que de nouvelles instructions avaient été données aux forces israéliennes à la suite des "leçons tirées".
Depuis qu'Israël a levé le 19 mai un blocus de 11 semaines sur la bande de Gaza, permettant la reprise des livraisons limitées de l'ONU, les Nations Unies affirment que plus de 400 Palestiniens ont été tués alors qu'ils cherchaient à obtenir de l'aide.
"À la suite d'incidents au cours desquels des dommages ont été signalés à des civils arrivant dans des installations de distribution, des examens approfondis ont été menés au sein du commandement sud et des instructions ont été données aux forces sur le terrain en fonction des enseignements tirés", a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué.
Elle a ajouté que les incidents au cours desquels des civils de Gaza ont été blessés étaient en cours d'examen.
Un haut fonctionnaire de l'ONU a déclaré dimanche que la majorité des personnes tuées tentaient d'atteindre les sites de distribution d'aide de la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par les États-Unis.
La GHF a commencé à distribuer des colis alimentaires à Gaza à la fin du mois de mai, en supervisant un nouveau modèle de livraison qui, selon les Nations unies, n'est ni impartial ni neutre.
Mais de nombreux habitants de Gaza disent qu'ils doivent marcher pendant des heures pour atteindre les sites, ce qui signifie qu'ils doivent commencer à se déplacer bien avant l'aube s'ils veulent avoir une chance de recevoir de la nourriture.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré vendredi que l'opération d'aide soutenue par les États-Unis à Gaza était "intrinsèquement dangereuse", ajoutant : "Elle tue des gens" : "Elle tue des gens".
Israël et les États-Unis souhaitent que l'ONU travaille par l'intermédiaire du GHF, mais l'ONU a refusé, mettant en doute sa neutralité et accusant le modèle de distribution de militariser l'aide et de forcer les déplacements.
"Toute opération qui dirige des civils désespérés vers des zones militarisées est intrinsèquement dangereuse. Elle tue des gens", a déclaré M. Guterres à la presse.
Répondant à M. Guterres vendredi, le ministère israélien des affaires étrangères a déclaré que son armée ne visait jamais les civils et a accusé l'ONU de "faire tout ce qu'elle peut" pour s'opposer à l'opération d'aide du GHF.
"Ce faisant, l'ONU s'aligne sur le Hamas, qui tente également de saboter les opérations humanitaires du GHF", a indiqué le ministère sur le site X.
Un porte-parole du GHF a déclaré vendredi qu'il n'y avait eu aucun décès sur les sites de distribution de l'aide du GHF ou à proximité. Israël et les États-Unis ont accusé le Hamas d'avoir volé de l'aide aux opérations menées par l'ONU, ce que les militants palestiniens nient.
La guerre a éclaté après que des militants du Hamas à Gaza ont pris 251 otages et tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, lors d'une attaque le 7 octobre 2023, le jour le plus meurtrier pour Israël.
Depuis, la campagne militaire israélienne a tué plus de 56 000 Palestiniens, pour la plupart des civils, selon les autorités sanitaires de Gaza, et a rasé une grande partie de l'enclave côtière.


Israël a approuvé un plan majeur de colonisation en Cisjordanie occupée

Le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, et une femme tiennent une carte montrant le plan de colonisation E1, qui séparerait Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée. (Fichier/Reuters)
Le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, et une femme tiennent une carte montrant le plan de colonisation E1, qui séparerait Jérusalem-Est de la Cisjordanie occupée. (Fichier/Reuters)
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  • sraël a validé la construction de 3.400 logements dans la zone stratégique d’E1, entre Jérusalem et Maalé Adoumim. Ce projet diviserait la Cisjordanie, rendant impossible un État palestinien contigu

Jérusalem: Israël a approuvé mercredi un projet clé de construction de 3.400 logements en Cisjordanie occupée, qui, selon ses détracteurs, couperait ce territoire palestinien en deux et empêcherait la création d'un éventuel Etat palestinien avec une continuité territoriale.

"Je suis heureux d'annoncer qu'il y a une heure à peine, l'administration civile a approuvé la planification pour la construction du quartier E1!" a annoncé dans un communiqué Guy Yifrah, maire de la colonie israélienne de Maalé Adoumim.

La perspective de l'approbation de ce projet emblématique et controversé par un comité technique israélien avait suscité la semaine dernière une levée de boucliers dans le monde. L'ONU et l'Union européenne avaient appelé Israël à y renoncer.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a "condamné dans les termes les plus forts" cette décision qui "compromet les perspectives de mise en œuvre de la solution à deux Etats (...) en fragmentant l'unité géographique et démographique de l'Etat palestinien".

"Cela ancre la division de la Cisjordanie occupée en zones et cantons isolés, déconnectés géographiquement et ressemblant à de véritables prisons où les déplacements entre eux ne sont possibles qu'à travers des points de contrôle d'occupation, au milieu de la terreur des milices de colons armés disséminées dans toute la Cisjordanie", a estimé l'Autorité palestinienne.

Le projet "E1", avec "la construction de milliers d'unités de colonies à Jérusalem et dans ses environs, conduit à l'isolement complet" de cette ville "dans toutes les directions par rapport à son environnement palestinien et l'immerge dans d'immenses clusters et villes de colonies reliées à l'intérieur israélien".

L'Autorité y voit un nouveau "crime de colonisation" et une nouvelle étape de "l'annexion progressive de la Cisjordanie". L'accord israélien au projet "nécessite une reconnaissance urgente de l'Etat de Palestine", souligne le ministère palestinien.

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, une figure de l'extrême droite, avait appelé jeudi à accélérer sa mise en oeuvre et à annexer la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en riposte aux annonces de plusieurs pays de leur intention de reconnaître un Etat de Palestine.

L'ONG israélienne anti-colonisation, La Paix maintenant, a mis en garde contre un "plan fatal pour l'avenir d'Israël et pour toute chance d'une solution à deux Etats".

Hors Jérusalem-est, occupée et annexée par Israël, quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, aux côtés d'environ 500.000 Israéliens installés dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international.

La colonisation de la Cisjordanie, frontalière de la Jordanie, s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite, depuis 1967.

Elle s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, particulièrement depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël.

Les affrontements, parfois meurtriers, entre populations locales palestiniennes, armée et colons juifs s'y sont multipliés.

Les autorités israéliennes restreignent fortement les déplacements des Palestiniens de Cisjordanie, tributaires de permis pour franchir les points de contrôle et entrer dans Jérusalem-Est ou en Israël.

L'ONG Ir Amim, qui travaille sur les droits des Palestiniens, a estimé sur X que l'approbation de "E1 démontre à quel point Israël est déterminé à poursuivre ce que le ministre Smotrich a décrit comme un programme stratégique visant à enterrer la possibilité d'un Etat palestinien et à annexer effectivement la Cisjordanie".

Pour cette ONG, "il s'agit d'un choix délibéré d'Israël pour mettre en œuvre un régime d'apartheid". "Si la communauté internationale est sérieuse au sujet de la paix et d'un Etat palestinien, il est urgent de prendre des mesures efficaces pour empêcher Israël d'expulser les Palestiniens dans la zone E1 et de construire cette grande nouvelle colonie au cœur de la Cisjordanie", souligne-t-elle.


Le Liban plaide pour une prolongation du mandat de la force de paix de l'ONU

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois. (AFP)
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  • L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat
  • La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait"

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a plaidé mardi pour une prorogation du mandat de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban (Finul), en cours d'examen au Conseil de sécurité.

L'instance onusienne a entamé lundi les discussions autour d'un projet de résolution présenté par la France visant à renouveler pour un an ce mandat.

La résolution, consultée par l'AFP, prolongerait le mandat de la Finul jusqu'au 31 août 2026, tout en exprimant "l'intention (du Conseil) de travailler à un retrait".

Selon plusieurs médias, Israël et les Etats-Unis s'opposent toutefois à l'extension du mandat de la mission déployée pour faire tampon à la frontière libanaise avec Israël depuis 1978.

Ces débats interviennent alors que les autorités libanaises se sont engagées à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, sous pression de Washington et dans le cadre de l'application du cessez-le-feu ayant mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2024.

"Toute limitation temporelle du mandat de la Finul (...) aurait un impact négatif sur la situation, alors qu'Israël continue d'occuper certaines portions du territoire libanais", a déclaré M. Aoun, selon un communiqué de la présidence.

Le Liban a "mené des contacts (...) afin de garantir la prorogation du mandat de la Finul".

Lors d'un entretien avec le commandant de la Finul, le général Diodato Abagnara, il a ajouté que ces efforts visaient à "préserver la sécurité et la stabilité dans le sud (du Liban), parallèlement au redéploiement de l'armée".

"Notre étroite coordination avec les forces armées libanaises demeure essentielle pour contribuer au rétablissement de la stabilité", a déclaré le général Abagnara sur X.

L'accord de cessez-le-feu prévoit que la formation chiite retire ses forces et démantèle toute infrastructure militaire dans le sud du pays, où l'armée libanaise et les Casques bleus doivent se déployer complètement.

Il prévoit également un retrait israélien de la zone, mais Israël, dont les forces ont connu plusieurs accrochages avec les Casques bleus, maintient des troupes dans des positions frontalières jugées stratégiques et mène régulièrement des frappes chez son voisin.

Israël menace de lancer une nouvelle offensive militaire si le Hezbollah, soutenu par l'Iran, n'est pas désarmé.

Le 25 août, les 15 membres du Conseil de sécurité doivent comme chaque année voter sur le projet de résolution, avant l'expiration du mandat de la Finul à la fin du mois.


Vladimir Poutine informe le prince héritier saoudien de ses entretiens avec Trump

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (File/SPA/AFP)
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  • Le président russe a réitéré ses remerciements pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix

RIYAD : Le président russe Vladimir Poutine a informé le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane des résultats de ses récents entretiens avec l’ancien président américain Donald Trump, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de cet échange téléphonique, Poutine a également réitéré ses remerciements et sa reconnaissance pour la position constante du Royaume et les efforts constructifs du prince héritier en faveur de la paix.

Le prince héritier a de son côté réaffirmé le soutien continu du Royaume au dialogue diplomatique comme moyen de résoudre les différends internationaux.

Les deux dirigeants ont également évoqué les domaines de coopération existants entre le Royaume et la Russie, ainsi que les opportunités pour les renforcer davantage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com