Présidentielle: dernier jour d'inscription à la controversée primaire populaire

Le président français Emmanuel Macron, aux côtés de son épouse Brigitte Macron, vote dans un bureau de vote du Touquet, pour le second tour des élections régionales françaises, le 27 juin 2021. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron, aux côtés de son épouse Brigitte Macron, vote dans un bureau de vote du Touquet, pour le second tour des élections régionales françaises, le 27 juin 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 23 janvier 2022

Présidentielle: dernier jour d'inscription à la controversée primaire populaire

  • Les électeurs ont jusqu'à dimanche minuit pour s'inscrire à la primaire populaire, une initiative citoyenne visant à départager les candidats de gauche
  • Samedi soir, quelque 376 000 personnes étaient déjà inscrites pour voter à ce scrutin, qui aura lieu du 27 au 30 janvier pour désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue

PARIS : Les électeurs ont jusqu'à dimanche minuit pour s'inscrire à la primaire populaire, une initiative citoyenne visant à départager les candidats de gauche, mais qui ne fait pas l'unanimité, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo refusant d'y participer.

Samedi soir, quelque 376 000 personnes étaient déjà inscrites pour voter à ce scrutin, qui aura lieu du 27 au 30 janvier pour désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue.

La gauche compte pour l'heure cinq candidats principaux à la présidentielle (Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Fabien Roussel, et Christiane Taubira), sans qu'aucun ne puisse rivaliser avec les droites et Emmanuel Macron en vue du premier tour de la présidentielle le 10 avril.

Le nombre des inscrits pour voter s'est accéléré ces derniers jours, permettant à cette initiative de se revendiquer comme largement supérieure à la primaire écologiste de septembre (122 000) et au congrès des Républicains début décembre (près de 140 000).

Mais, trois des sept candidats ont refusé de reconnaître le résultat du vote: Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, et se retrouvent impliqués dans le scrutin malgré eux.

Ils ont chacun demandé que leurs noms soient retirés de la liste des candidats, après la diffusion d'une vidéo de novembre, dans lequel l'un des responsables de la primaire, Samuel Grzybowski, revendique de faire pression sur eux, en bloquant leur parrainage ou en faisant "baisser leur cote de popularité" sur les réseaux sociaux. 

"Nous ne sommes pas vos ennemis", ont expliqué les organisateurs de la primaire dans une tribune publiée dans l'Obs. "Oui, on souhaite la victoire de l’écologie et de la justice sociale. Oui, on souhaite votre victoire", ont-il écrit, assurant que "ce n’est pas par plaisir qu’on en arrive à devoir vous mettre la pression. Soyons honnêtes : si nous ne l’avions pas fait, est-ce que vous auriez ne serait-ce qu’un instant porté de l’attention à notre appel ?", disent-ils. 

L'ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira - déclarée candidate à la présidentielle il y a seulement une semaine -, et trois candidats de moindre envergure, le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie, ont quant à eux dit qu'ils se plieraient aux résultats.

Jeudi, cent personnalités du monde de la culture, dont l'actrice Juliette Binoche les acteurs Jean-Pierre Darroussin, Charles Berling et Jean-Marc Barr, ont appelé les partis de gauche à rejoindre la Primaire populaire, dans une tribune publiée dans le magazine les Inrocks. "Perdre cinq ans de plus serait insensé", ont-ils déploré.


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.