Sous-marins/Israël: feu vert pour une enquête sur un marché sous Netanyahu

Un manifestant portant un masque montrant le visage du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et portant une chemise de prison rayée et des menottes brandit une pancarte en forme de sous-marin avec un texte en hébreu indiquant "investigation now", lors d'un rassemblement de soutien à un nouveau gouvernement de coalition devant la Knesset lors d'un vote parlementaire, à Jérusalem, le 13 juin 2021. (AFP)
Un manifestant portant un masque montrant le visage du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et portant une chemise de prison rayée et des menottes brandit une pancarte en forme de sous-marin avec un texte en hébreu indiquant "investigation now", lors d'un rassemblement de soutien à un nouveau gouvernement de coalition devant la Knesset lors d'un vote parlementaire, à Jérusalem, le 13 juin 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 23 janvier 2022

Sous-marins/Israël: feu vert pour une enquête sur un marché sous Netanyahu

  • Même si le procureur général, Avichaï Mandelblit, a écarté les soupçons de malversations de la part de M. Netanyahu dans ce dossier, les noms de certains de ses proches collaborateurs ont émergé dans l'enquête de la police
  • Dimanche, le Premier ministre Naftali Bennett, qui a succédé en juin à M. Netanyahu, s'est abstenu lors du vote sur la commission d'enquête d'Etat, selon une source officielle

JÉRUSALEM : Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la création d'une commission d'Etat pour enquêter sur un marché portant sur l'acquisition de sous-marins militaires à l'Allemagne sous l'ère Netanyahu, et pour lequel des fonctionnaires sont accusés d'avoir touché des pots-de-vin. 

Ce marché, qui prévoyait l'acquisition par Israël de trois sous-marins et de quatre navires de guerre au groupe allemand ThyssenKrupp, avait été négocié entre 2009 et 2016. L'Etat hébreu a depuis reçu les navires de guerre mais l'accord sur les sous-marins avait achoppé après, entre autres, des soupçons de fraude au coeur des manifestations contre l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, au pouvoir de 2009 à juin 2021.  

Même si le procureur général, Avichaï Mandelblit, a écarté les soupçons de malversations de la part de M. Netanyahu dans ce dossier, les noms de certains de ses proches collaborateurs ont émergé dans l'enquête de la police.

David Sharan, l'ancien chef de cabinet de M. Netanyahu, a été accusé de corruption et d'abus de confiance, ainsi qu'Avriel Bar-Yosef, le candidat de Benjamin Netanyahu au Conseil national de sécurité. Les soupçons pesant sur son avocat, David Shimron, soupçonné à un moment donné d'avoir servi de médiateur, ont été classés sans suite.

Dimanche, le Premier ministre Naftali Bennett, qui a succédé en juin à M. Netanyahu, s'est abstenu lors du vote sur la commission d'enquête d'Etat, selon une source officielle.

Ce vote a d'ailleurs été reporté d'une semaine, à la demande de M. Bennett, pour qu'il ait lieu après la conclusion d'un nouvel accord pour l'acquisition par Israël de sous-marins auprès de la société allemande ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS). 

Ce nouvel accord, annoncé jeudi, porte sur l'achat par Israël de trois sous-marins pour environ trois milliards d'euros, une partie de l'achat étant subventionné par le gouvernement allemand.

"Après des années de délais, cet accord est d'une importance sans commune mesure pour la sécurité d'Israël pour les décennies à venir", a déclaré M. Bennett, dont le pays cherche à s'imposer comme une puissance maritime en Méditerranée. 

La création de la commission d'enquête a été soutenue par le ministre de la Défense Benny Gantz et le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid.

"L'affaire des sous-marins et des navires (du temps de M. Netanyahu) est l'affaire de corruption sécuritaire la plus grave de l'histoire d'Israël et il est nécessaire de retourner chaque pierre pour arriver à la vérité", a déclaré dimanche M. Lapid.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.