Covid-19: Redressement des dividendes des dix principales entreprises saoudiennes

Une vue du "Boulevard Entertainment City" à Riyad. (AFP).
Une vue du "Boulevard Entertainment City" à Riyad. (AFP).
Short Url
Publié le Mardi 25 janvier 2022

Covid-19: Redressement des dividendes des dix principales entreprises saoudiennes

  • En 2021, les sociétés cotées en Arabie saoudite ont versé des dividendes plus importants aux investisseurs
  • Les entreprises qui figurent dans le top 10 de l’Arabie saoudite sont relativement stables et le total de leur capitalisation boursière est supérieur à 16 milliards de dollars

RIYAD: En 2021, les sociétés cotées en Arabie saoudite ont versé des dividendes plus importants aux investisseurs grâce à la reprise économique qui a suivi la flambée de la Covid-19 au mois de mars dernier.
Il reste encore à voir comment le variant Omicron influencera le rebond que les entreprises ont connu au début de l'année dernière, notamment après le déploiement des vaccins et l'assouplissement des restrictions.
Cependant, les dix premières entreprises saoudiennes cotées à la bourse – dont les actifs dépassent 2 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro), soit 7 500 milliards de riyals saoudiens (1 riyal saoudien, ou SAR = 0,24 euro) – ont maintenu ou augmenté leurs dividendes en 2021. Elles ont ainsi pu attirer les investisseurs désireux d'obtenir un revenu fiable dans le contexte incertain que suscite la pandémie dans le monde.
Les entreprises qui figurent dans le top 10 de l’Arabie saoudite comprennent quatre géants du secteur de l'énergie et des matériaux, quatre banques, un fournisseur de services publics et une société de télécommunications. Ces entreprises sont relativement stables et le total de leur capitalisation boursière est supérieur à 16 milliards de dollars.

Focus

    •    Les entreprises qui figurent dans le top 10 de l’Arabie saoudite comprennent quatre géants du secteur de l'énergie et des matériaux, quatre banques, un fournisseur de services publics et une société de télécommunications. Ces entreprises sont relativement stables et le total de leur capitalisation boursière est supérieur à 16 milliards de dollars.
    •    Al Rajhi Bank se classe parmi les quinze premières banques mondiales en termes de valeur de marché. Pour le premier semestre 2021, elle a versé un dividende de 3,5 milliards de SAR (1,4 SAR par action), contre 1 SAR par action pour l’ensemble de l'année 2020. Cette amélioration apparaît après hausse des bénéfices nets de la société (44%), qui ont atteint 10,73 milliards de SAR au cours des neuf mois qui ont précédé le 30 septembre 2021.

 

Le géant pétrolier du Royaume, Aramco, se taille la part du lion à la bourse: sa valeur marchande est supérieure à 7 000 milliards de SAR. Le dividende d'Aramco a gardé son niveau de l'année précédente et a versé à chaque actionnaire 1,05 SAR par action pour les neuf premiers mois de l’année 2021. Cela a porté le rendement résiduel des dividendes à près de 4%, sur la base d'un prix d'action de 35 SAR.
Sous l'effet du rebond des prix du pétrole brut, les bénéfices nets d'Aramco ont plus que doublé durant les neuf premiers mois si on les compare à ceux de la même période de l'année précédente; ils se chiffrent à 279 milliards de SAR.
La valorisation du fabricant de produits chimiques Saudi Basic Industries Corporation (Sabic) est actuellement supérieure à 341 milliards de SAR. La société a annoncé qu'elle verserait aux actionnaires des dividendes de 6,75 milliards de SAR (soit 2,25 SAR par action) au cours du second semestre de l’année 2021.
La recommandation de Sabic prévoit une augmentation de 4 SAR des dividendes annuels par action, contre 3 SAR en 2020. Cette amélioration découle des résultats financiers solides obtenus au cours des neuf premiers mois de 2021, pendant lesquels Sabic a enregistré un bénéfice de 18,1 milliards de SAR, contre une perte de 2,6 milliards de SAR l'année précédente. Cette perte est principalement imputable aux partenariats commerciaux.
Les principales banques du Royaume – Al Rajhi Bank, Saudi National Bank, Riyad Bank et la Saudi British Bank – ont toutes augmenté leurs dividendes au cours de la précédente année fiscale.
Al Rajhi Bank se classe parmi les quinze premières banques mondiales en termes de valeur de marché. Pour le premier semestre 2021, elle a versé un dividende de 3,5 milliards de SAR (1,4 SAR par action), contre 1 SAR par action pour l’ensemble de l'année 2020. Cette amélioration apparaît après hausse des bénéfices nets de la société (44%), qui ont atteint 10,73 milliards de SAR au cours des neuf mois qui ont précédé le 30 septembre 2021.
La Saudi National Bank est la deuxième banque saoudienne. Elle a versé aux actionnaires 0,65 SR par action au cours du premier semestre de cette année. Pour l’ensemble de l'année 2020, ce chiffre correspondait à un dividende annuel net par action de 0,8 SAR; le versement semestriel de la Saudi National Bank a donc augmenté de 62,5 % en glissement annuel.
Le total des dividendes trimestriels versés par Saudi Telecom Company (STC) s'est élevé à 3 SAR par action pour les trois premiers trimestres de 2021, soit le même taux que celui qui avait été enregistré l'année dernière. Le rendement résiduel des dividendes a ainsi atteint 3,6% pour une action cotée à 110,8 SAR.
L'opérateur de télécommunications a publié des données qui couvrent une période de six ans; ces dernières montrent une tendance à la stabilité des dividendes annuels nets par action; ils oscillent entre 4 et 6 SAR depuis 2016.
La Saudi Electricity Company assure des dividendes stables à ses actionnaires depuis 2005. Elle leur verse des dividendes annuels réguliers de 0,7 SAR par action, même au cours des périodes les plus volatiles. En 2021, le rapport entre le dividende et le cours de l'action (110 SAR) a atteint 3%.
La plus grande société minière du Golfe, Arabian Mining Company (Ma’aden), s'est abstenue de verser des dividendes à ses actionnaires depuis sa cotation en 2008 dans le but de financer sa croissance. Au cours des neuf premiers mois de cette année, la société a affiché un bénéfice de 3,14 milliards de SAR après avoir enregistré une perte nette de 781 millions de SAR au cours de l'année précédente.
La huitième société cotée du Royaume, Sabic Agri-Nutrients, a enregistré un rendement de 2,5% pour une action de 172 SAR. Elle a appliqué cette année une politique de dividendes inégalée depuis 2015. Le dividende versé par la société pétrochimique a bondi de 113% en glissement annuel pour atteindre 4,25 SAR par action.
Les dividendes modestes de ces grandes entreprises n'ont pas empêché la plupart d'entre elles de connaître une croissance constante et de verser des dividendes réguliers, ce qui offre des opportunités aux investisseurs prudents.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Pétrole: les prix s’appuient sur les gains de la semaine précédente, les risques d’approvisionnement augmentent

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. (Shutterstock)
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. (Shutterstock)
Short Url
  • Une baisse des taux d’intérêt stimulerait la demande aux États-Unis – le plus grand consommateur de pétrole au monde –, soutenant ainsi les prix du pétrole
  • Les deux contrats pétroliers de référence ont enregistré des gains la semaine dernière, malgré une baisse vendredi

NEW DELHI: Lundi, les prix du pétrole ont augmenté dans le commerce asiatique, prolongeant les gains de la semaine dernière, durant laquelle les prix avaient augmenté de près de 4% en raison d’un resserrement de l’offre, avec des risques exacerbés par de nouvelles attaques contre les infrastructures énergétiques russes, selon Reuters. 

Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent destiné à la livraison en mai ont grimpé de 32 cents, soit 0,4%, à 85,66 dollars le baril (1 dollar = 0,92 euro) à 7h16, heure saoudienne. Le contrat d’avril pour le brut américain West Texas Intermediate était en hausse de 40 cents, ou 0,5%, à 81,44 dollars. Le contrat de livraison de mai le plus actif pour le WTI a été échangé en hausse de 37 cents, soit 0,5%, à 80,95 dollars le baril. 

«Les frappes contre les raffineries russes ont ajouté 2 à 3 dollars de prime de risque par baril au brut la semaine dernière. Cette prime reste en vigueur alors que la semaine débute après d’autres attaques pendant le week-end», souligne Vandana Hari, fondatrice du fournisseur d’analyses du marché pétrolier Vanda Insights. 

Toutefois, pour la prochaine évolution importante à la hausse ou à la baisse, le brut attendra de nouveaux signaux, précise Vandana Hari. 

Samedi, l’une des grèves a déclenché un bref incendie à la raffinerie de Slaviansk, à Kasnodar, qui traite 8,5 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit 170 000 barils par jour. 

Une analyse de Reuters révèle que les attaques ont ralenti environ 7% de la capacité de raffinage russe au premier trimestre. Les complexes de raffinage traitent et exportent des variétés brutes vers plusieurs marchés, dont la Chine et l’Inde. 

Au Moyen-Orient, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a confirmé dimanche qu’il poursuivrait sa progression dans l’enclave de Rafah, à Gaza, où se réfugient plus d’un million de personnes déplacées, défiant la pression des alliés d’Israël. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a déclaré que cette mesure rendrait la paix régionale «très difficile». 

Cette semaine, les investisseurs attendent les résultats de la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui se tient sur deux jours et se termine mercredi. Cela apportera plus de clarté au calendrier des baisses de taux d’intérêt, écrit Tony Sycamore, analyste de marché chez IG, dans une note. 

La Réserve fédérale américaine maintiendra probablement ses taux inchangés au cours du présent mois, tandis que la possibilité d’une réduction des taux d’intérêt lors de la réunion de juin «est désormais un jeu de hasard», a déclaré Sycamore. 

Une baisse des taux d’intérêt stimulerait la demande aux États-Unis – le plus grand consommateur de pétrole du monde –, soutenant ainsi les prix du pétrole. 

Les deux contrats pétroliers de référence ont enregistré des gains la semaine dernière, malgré une baisse vendredi. Le pétrole est resté relativement stable pendant une grande partie du mois dernier, mais, jeudi, un rapport optimiste sur la demande de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a fait grimper les prix à leur plus haut niveau depuis novembre. 

L’agence, qui représente les pays industrialisés, a renforcé ses prévisions de la demande pour la quatrième fois depuis novembre, alors que les attaques des Houthis en mer Rouge ont dissuadé les transporteurs de brut et de carburant, réduisant ainsi le pétrole accessible aux utilisateurs. Pour la première fois, l’AIE prédit également un léger déficit de l’offre cette année, au lieu d’un excédent. 

La demande de carburant aux États-Unis a également soutenu les prix alors que les raffineries ont terminé certains projets. 

À la clôture de vendredi, les contrats à terme sur le Brent et le WTI étaient en hausse de 11% et 13%, respectivement, en 2024. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vietnam: la montée des eaux salées pourrait engendrer près de 3 milliards de dollars de pertes de récoltes par an

Un agriculteur dans une rizière sèche au milieu d’une longue vague de chaleur dans la province de Ca Mau, au sud du Vietnam (Photo, AFP).
Un agriculteur dans une rizière sèche au milieu d’une longue vague de chaleur dans la province de Ca Mau, au sud du Vietnam (Photo, AFP).
Short Url
  • Les niveaux d'eaux salées sont souvent plus élevés à la saison sèche
  • La situation de la province la plus au sud de Ca Mau est la plus critique avec une perte estimée à 665 millions de dollars

HANOÏ: La montée des eaux salées sur les terres cultivées pourrait engendrer pour le Vietnam une perte annuelle de près de 3 milliards de dollars de récoltes, a rapporté dimanche le site internet d'informations contrôlé par l’État, VNExpress.

Les dégâts sont concentrés dans la région du Delta du Mékong, surnommée le "bol de riz du Vietnam", car c'est lui qui produit la nourriture de dizaines de millions de personnes, selon le média qui cite une étude d'un institut scientifique dédié aux ressources en eau rattaché au ministère de l'Environnement.

Les niveaux d'eaux salées sont souvent plus élevés à la saison sèche, mais ils s'intensifient encore avec la montée du niveau de la mer, des sécheresses, des variations de marée et le manque d'apport d'eau douce en amont, conduisant à une perte de 2,94 milliards de dollars en récolte, d'après l'étude.

Situation critique 

La situation de la province la plus au sud de Ca Mau est la plus critique avec une perte estimée à 665 millions de dollars.

"Avec le scénario actuel, ce sont 29% des arbres fruitiers qui seraient touchés" et "14% pour le riz", tandis que le secteur de la pêche reculeraient de 30% avec des pertes évaluées à 840 millions de dollars, poursuit l'étude.

Plus tôt ce mois-ci, le département des ressources en eau avait déjà averti que la montée des eaux salées pourrait affecter 80.000 hectares de riz et de fruits dans le Delta du Mékong.

Cette montée dans la zone en 2023-2024 est supérieure à la normale, selon le centre des prévisions météo.

Le Delta a souffert d'une vague de chaleur anormalement longue en février qui a conduit à des sécheresses et à des niveaux d'eau douce bas dans les canaux de la région.


L'UE signe un accord de partenariat pour 7,4 mds d'euros avec l'Egypte

Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi rencontre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au palais présidentiel Ittihadiya au Caire, en Égypte (Photo, Reuters).
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi rencontre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au palais présidentiel Ittihadiya au Caire, en Égypte (Photo, Reuters).
Short Url
  • Le volet migratoire de l'accord est du même type que celui signé en juillet avec la Tunisie
  • Cet accord sera signé au Caire entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen

LE CAIRE: L'Union européenne (UE) va signer dimanche un accord de partenariat pour 7,4 milliards d'euros avec l'Egypte, plongée dans sa pire crise économique, en majorité des prêts étalés jusqu'en 2027, mais aussi des aides et des investissements, a indiqué un responsable européen.

L'accord comprend "cinq milliards d'euros de prêts dont un milliard versé avant fin 2024, 1,8 milliard d'investissements, 400 millions d'aide pour des projets bilatéraux et 200 millions d'aide pour des programmes portant sur les questions de migration", a détaillé ce haut responsable de la Commission européenne sous le couvert de l'anonymat.

Cet accord sera signé au Caire entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, aux côtés de cinq chefs d'Etat et de gouvernements européens.

«S’éloigner du gaz russe»

L'UE veut "coopérer dans les domaines de l'énergie, plus particulièrement dans le domaine du gaz naturel liquéfié, pour s'éloigner encore plus du gaz russe", a affirmé le responsable européen.

L'UE veut aussi travailler avec l'Egypte sur "la sécurité, le contre-terrorisme et la protection des frontières, en particulier la frontière sud", vu que "l'Egypte est sous encore plus de pression venant du Soudan" en guerre depuis près d'un an.

Le volet migratoire de l'accord est du même type que celui signé en juillet avec la Tunisie: les Européens attendent des pays d'origine ou de transit des migrants qu'ils stoppent les départs et qu'ils réadmettent leurs ressortissants en situation irrégulière dans l'UE.