Burkina: situation confuse concernant le sort du président Kaboré

Des militaires annoncent la dissolution du gouvernement à la télévision. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 janvier 2022

Burkina: situation confuse concernant le sort du président Kaboré

Des militaires annoncent la dissolution du gouvernement à la télévision. (Photo, AFP)
  • Les Etats-Unis ont appelé lundi l'armée du Burkina Faso à la «libération immédiate» du président Roch Marc Kaboré et à «respecter la Constitution» et «les dirigeants civils» du pays
  • L'Union européenne a appelé lundi à la libération «immédiate» du président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré

OUAGADOUGOU: La situation était confuse lundi concernant le sort du président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré, dont des sources sécuritaires ont annoncé qu'il était détenu par des soldats qui se sont mutinés face à la dégradation dans leur pays en proie au violences jihadistes. 

Les Etats d'Afrique de l'Ouest ont indiqué suivre « avec une grande préoccupation » l'évolution de la situation au Burkina Faso, « caractérisée » depuis dimanche « par une tentative de coup d'Etat ». 

« Le président Kaboré, le chef du Parlement (Alassane Bala Sakandé) et des ministres sont effectivement aux mains des soldats », à la caserne Sangoulé Lamizana de Ouagadougou, a déclaré une source sécuritaire, information confirmée par une autre source au sein des services de sécurité. 

Mais une source gouvernementale a ensuite affirmé que le président avait été « exfiltré » de sa résidence dimanche soir par des gendarmes de sa garde « avant l’arrivée d’éléments armés qui ont tiré sur les véhicules de son convoi ». 

Un journaliste de l'AFP a vu dans la matinée près de la résidence du chef de l'Etat trois véhicules criblés de balles. Des traces de sang étaient visibles sur l'un d'eux. 

Selon cette source « la situation est confuse », une confusion alimentée par l'absence à la mi-journée lundi de toute déclaration de la part des soldats mutins ou de proches du chef de l'Etat. 

Sur le compte Twitter de M. Kaboré, un message posté en début d'après-midi, dont il était impossible de savoir s'il avait été écrit par lui directement, ni dans quelles circonstances, invite « ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l'intérêt supérieur de la Nation ». « C'est par le dialogue et l'écoute que nous devons régler nos contradictions », ajoute-t-il. 

Au pouvoir depuis 2015, le président Kaboré, réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte antidjihadiste sa priorité, était de plus en plus contesté par une population excédée par les violences jihadistes et son impuissance à y faire face. 

Le chef de l'ONU «condamne fermement» le «coup d'Etat» au Burkina Faso

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a « condamné fermement » lundi dans un communiqué le « coup d'Etat » militaire commis au Burkina Faso, appelant leurs auteurs « à déposer les armes » et à protéger « l'intégrité physique » du président Roch Marc Kaboré. 

Dans ce texte lu par son porte-parole, le chef de l'ONU indique qu'il « s'inquiète notamment du sort et de la sécurité du président (...) suite au coup d'État perpétré le 23 janvier par des sections des forces armées ». 

Le secrétaire général de l'ONU, qui dénonce régulièrement « l'épidémie de coups d'Etat » qui touche le monde aujourd'hui, « suit les développements au Burkina Faso »avec une profonde inquiétude », a ajouté le porte-parole, Stéphane Dujarric. 

Il « appelle tous les acteurs à faire preuve de retenue et à choisir le dialogue » pour résoudre la crise au Burkina Faso, a-t-il indiqué. 

Soldats à la TV nationale 

Un journaliste de l'AFP a constaté qu'une dizaine de soldats encagoulés et armés s'étaient postés lundi matin devant le siège de la Radio télévision du Burkina (RTB) qui a diffusé à son journal de la mi-journée un reportage sur les habitants de Ouagadougou vaquant normalement à leurs occupations. 

La France a appelé lundi ses ressortissants à la prudence et à éviter tout déplacement au Burkina. 

Des soldats se sont mutinés dimanche dans plusieurs casernes pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des « moyens adaptés » à la lutte contre les jihadistes qui frappent ce pays depuis 2015. 

Des tirs avaient été entendus en fin de journée près de la résidence du chef de l'Etat et un hélicoptère avait survolé la zone tous feux éteints, selon des résidents. 

Ces mutineries sont survenues alors que le Sahel est de plus en plus déstabilisé par les jihadistes qui frappent aussi le Niger et le Mali voisin, pays qui a été le théâtre de deux coups d’Etat en quelques mois. 

Au-delà, en Afrique de l’Ouest, la fragilité des Etats s’est aussi manifestée avec un putsch en Guinée. 

Plusieurs manifestations de colère ont eu lieu depuis plusieurs mois dans les villes du Burkina pour dénoncer l'incapacité du pouvoir à contrer les attaques jihadistes que se multiplient, souvent interdites et dispersées par les policiers anti-émeutes. 

Tout au long de la journée de dimanche, des manifestants ont apporté leur soutien aux mutins, avant d'être dispersés par la police. 

De nouvelles manifestations de soutien ont eu lieu lundi. 

Washington demande la « libération immédiate » du président Kaboré

Les Etats-Unis ont appelé lundi l'armée du Burkina Faso à la « libération immédiate » du président Roch Marc Kaboré et à « respecter la Constitution » et « les dirigeants civils » du pays. 

« Nous exhortons toutes les parties, dans cette situation mouvante, à maintenir le calme et à rechercher le dialogue pour résoudre leurs griefs », a dit un porte-parole de la diplomatie américaine. 

« Le gouvernement des Etats-Unis est au courant des informations selon lesquelles des membres de l'armée du Burkina Faso ont arrêté et détiennent le président Roch Marc Kaboré », a-t-il déclaré. 

« Nous appelons à la libération immédiate du président Kaboré et d'autres responsables gouvernementaux, et appelons les membres des forces de sécurité à respecter la Constitution du Burkina Faso et ses dirigeants civils », a-t-il insisté, soulignant que la diplomatie américaine était en contact avec les « partenaires internationaux » mais aussi des responsables du gouvernement burkinabè. 

« Moyens adaptés »  

Le gouvernement avait reconnu des tirs dans plusieurs casernes, démentant « une prise de pouvoir par l'armée ». 

« Nous voulons des moyens adaptés à la lutte » anti-jihadiste « et des effectifs conséquents », ainsi que le « remplacement » des plus hauts gradés de l'armée nationale, a affirmé dans un enregistrement sonore parvenu un militaire de la caserne Sangoulé Lamizana, sous couvert de l'anonymat. 

Des discussions infructueuses ont eu lieu entre les représentants des mutins et le ministre de la Défense, le général Barthélémy Simporé. 

Le camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou où pourrait se trouver le président Kaboré est aussi celui où est incarcéré le général Gilbert Diendéré, proche de l'ancien président Blaise Compaoré renversé en 2014. 

Le général Diendéré a été condamné à 20 ans de prison pour une tentative de putsch en 2015 contre le président Kaboré et est actuellement jugé pour son rôle présumé dans l'assassinat, en 1987, du président d'alors Thomas Sankara, icône panafricaine. 

Le procès des assassins présumés de Sankara, qui devait entrer lundi dans la phase des réquisitoires et plaidoiries devant le tribunal militaire de Ouagadougou, a été reporté à une date indéterminée, selon une source judiciaire. 

Dans le sillage du Mali et du Niger, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait en près de sept ans plus de 2 000 morts et contraint 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers. 

L'UE appelle à la libération « immédiate » du président Kaboré

L'Union européenne a appelé lundi à la libération « immédiate » du président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dont des sources sécuritaires ont annoncé qu'il était détenu par des soldats qui se sont mutinés. 

« Dans ce moment d'incertitude, l'Union européenne reste attentive à l'évolution de la situation, en appelant tous les acteurs au calme et à la retenue. Elle appelle également à ce que la liberté du Président Kaboré et des membres des institutions de l'Etat soit immédiatement rétablie », a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans un communiqué. 

« Les dernières nouvelles sont très préoccupantes », a estimé M. Borrell lors d'une conférence de presse. « Nous savons maintenant que le président Kaboré est sous le contrôle de l'armée », a-t-il dit. 

Dans son communiqué, l'UE « rappelle son attachement au respect des institutions républicaines et de l'ordre constitutionnel ». Elle « appelle également les forces de sécurité et de défense à demeurer fidèles à leurs missions premières de protection de la population et de défense du territoire, en faisant valoir leurs revendications de manière non violente ».  


Indonésie: 54 blessés dans une explosion d'origine inconnue près d'une école à Jakarta, selon la police

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  • "Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV
  • L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre

JAKARTA: Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre.

"Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV.

L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre.

La police "procède aux constatations sur la scène de crime", a déclaré M. Asep, précisant qu'une équipe de déminage de la police de Jakarta était sur place afin de déterminer la cause de l'explosion.

Des postes de secours ont été établis dans deux hôpitaux pour aider les familles à retrouver les victimes blessées, a-t-il également indiqué.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'explosion, a ajouté M. Asep. "Nous sommes en train de mener les investigations car cet incident vient de se produire", a-t-il expliqué.


Au moins neuf morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis

Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
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  • "Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien"
  • L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT)

WASHINGTON: Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky.

"Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien", a écrit sur X le gouverneur de l'Etat, Andy Beshear.

L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT).

Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, "s'est écrasé vers 17H15 heure locale" (22H15 GMT) mardi, selon le régulateur américain de l'aviation, la FAA. L'appareil était un McDonnell Douglas MD-11.

L'avion avait "trois membres d'équipage à son bord", a déclaré dans un communiqué le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.

L'appareil aurait percuté "de manière assez directe" une installation de recyclage de pétrole, a précisé le gouverneur.

Une vidéo amateur partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l'avion en feu tandis que l'appareil rase le sol en tentant de décoller de la piste, avant visiblement d'exploser plus loin, provoquant un large panache de fumée noire.

L'appareil a terminé sa course à près de 5 km de l'aéroport, selon la police.

Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après le crash, un large brasier s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.

Les vols, annulés mardi soir, ont été rétablis à l'aéroport international Mohamed-Ali de Louisville, a annoncé mercredi matin sur X le maire de la ville, Craig Greenberg.

UPS a annoncé mercredi via un communiqué suspendre toutes les opérations de tri des colis sur place, pour la deuxième journée consécutive.

Louisville sert de principal hub aérien américain pour UPS, selon une fiche d'information de l'entreprise.

Paralysie budgétaire 

Les enquêteurs de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) doivent arriver mercredi sur place.

L'accident de mardi intervient au moment où les conséquences de la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.

Depuis plusieurs semaines, des pénuries de contrôleurs aériens - qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés - entraînent retards et annulations de vols à travers le pays.

Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l'espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.

UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d'environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l'appareil impliqué dans l'accident de mardi.

Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s'est produit le 29 janvier dernier à proximité de l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d'atterrir, tuant 67 personnes au total.


Mamdani élu maire de New York, soirée de revers pour Trump

Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
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  • L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias
  • Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis

NEW YORK: Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat.

L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias.

Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis.

Sa victoire a été accueillie par des cris de joie et parfois les larmes de ses partisans réunis dans une grande salle rococo des années 1920 du centre de Brooklyn.

"En cette période d'obscurité politique, New York sera la lumière", leur a lancé le jeune élu, ajoutant que la ville pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".

L'ancien président démocrate Bill Clinton, dont M. Cuomo a fait partie de l'administration, a souhaité au vainqueur de "transformer l'élan de (sa) campagne" pour construire "un New York meilleur, plus juste et plus abordable".

"L'avenir s'annonce un peu meilleur", a commenté pour sa part Barack Obama, évoquant les différentes victoires démocrates de la soirée.

Participation record 

Donald Trump, qui a fait de Zohran Mamdani l'une de ses nouvelles bêtes noires, a lui aussi rapidement réagi. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, il a cité des "sondeurs" anonymes affirmant que les défaites républicaines étaient dues à la paralysie budgétaire -- le  "shutdown" -- et au fait que son propre nom ne figurait pas sur les bulletins de vote.

Plus tôt dans la journée, il avait appelé les électeurs juifs à faire barrage au candidat, militant de la cause palestinienne. En réponse, Zohran Mamdani s'est de nouveau engagé, dans son discours de victoire, à "bâtir une mairie qui (...) ne faiblira pas dans la lutte contre le fléau de l'antisémitisme".

Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin, l'élu du Queens à l'Assemblée de l'Etat de New York n'a jamais, depuis lors, quitté la tête des sondages, même après le retrait de la course du maire sortant Eric Adams, qui a également appelé à le battre en ralliant Andrew Cuomo.

Signe de l'engouement pour le scrutin, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis près de 60 ans.

Né en Ouganda dans une famille d'intellectuels d'origine indienne, arrivé aux Etats-Unis à sept ans et naturalisé en 2018, Zohran Mamdani a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne.

Si Donald Trump l'a qualifié de "communiste", ses propositions -- encadrement des loyers, bus et crèches gratuits -- relèvent plutôt de la social-démocratie.

Autres victoires démocrates 

Très populaire auprès des jeunes, le futur maire a également ramené à lui de nombreuses personnes qui s'étaient éloignées de la politique, "des électeurs frustrés par le status quo, en quête de nouvelles personnalités", selon le politologue Costas Panagopoulos.

"Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n'en fera qu'une bouchée", a prédit Andrew Cuomo avant le verdict mardi, insistant, comme il l'a fait durant toute la campagne, sur l'inexpérience de son adversaire.

Plusieurs fois, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s'il était élu, en s'opposant au besoin au versement de certaines subventions fédérales à la ville.

Voisin de New York, l'Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l'homme d'affaires républicain Jack Ciattarelli. L'Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate. Mais à la dernière présidentielle, Donald Trump y avait considérablement réduit l'écart.

Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears.

Enfin, les Californiens ont approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale en faveur des démocrates, qui cherchent à compenser ce qu'ont fait au Texas les républicains sous la pression de Donald Trump.