La croissance des États-Unis en 2021 au plus haut en 37 ans

Le président américain Joe Biden a salué cette croissance: «les chiffres du PIB pour ma première année montrent que nous construisons enfin une économie américaine pour le XXIe siècle». (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden a salué cette croissance: «les chiffres du PIB pour ma première année montrent que nous construisons enfin une économie américaine pour le XXIe siècle». (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 janvier 2022

La croissance des États-Unis en 2021 au plus haut en 37 ans

Le président américain Joe Biden a salué cette croissance: «les chiffres du PIB pour ma première année montrent que nous construisons enfin une économie américaine pour le XXIe siècle». (Photo, AFP)
  • Ce fort rebond économique arrive cependant après la contraction historique de la croissance des États-Unis en 2020, sous l'effet de la crise sanitaire liée à la Covid-19: Le PIB avait reculé de 3,5%, enregistrant sa plus forte baisse depuis 1946
  • La Fed prévoit, à ce stade, 4,0% de croissance en 2022

WASHINGTON: Les États-Unis ont enregistré en 2021 leur plus forte croissance depuis 1984, portée par les plans de relance massifs et la vaccination, mais 2022 est  déjà menacée par Omicron, l'inflation, et la paralysie du plan d'investissement de Joe Biden. 

Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale a augmenté de 5,7% en 2021, selon une estimation préliminaire du département du Commerce publiée jeudi. Il a été porté par les dépenses de consommation des ménages (+7,9%) et les investissements des entreprises dans le pays (+9,5%). 

Le président américain Joe Biden a salué cette croissance: « les chiffres du PIB pour ma première année montrent que nous construisons enfin une économie américaine pour le XXIe siècle ». 

Ce fort rebond économique arrive cependant après la contraction historique de la croissance des États-Unis en 2020, sous l'effet de la crise sanitaire liée à la Covid-19: Le PIB avait reculé de 3,5%, enregistrant sa plus forte baisse depuis 1946. 

La croissance enregistrée en 2021 est meilleure qu'attendu par la banque centrale américaine (Fed) qui anticipait un rebond de 5,5% en 2021 et par le Fonds monétaire international (FMI) qui tablait sur 5,6%. 

La Chine, grand rival des Etats-Unis, a enregistré une progression de 8,1% de son PIB en 2021, malgré un repli de son secteur immobilier, locomotive de sa croissance, et une consommation intérieure plus faible liée aux mesures draconiennes visant à contenir le variant Omicron. 

La croissance française sera connue vendredi, et est attendue à 6,7%. Le PIB de la zone euro sera publié lundi. 

Euphorie au premier semestre  

L'année 2021 avait commencé en fanfare. Les comptes en banque des ménages américains avaient été gonflés par les plans de relance massifs et les aides, au chômage notamment. 

Et au printemps, on espérait que la pandémie ne paraisse bientôt qu'un lointain souvenir grâce à une campagne active de vaccination. 

La croissance avait été de 6,4% au premier trimestre, et 6,7% au deuxième. La première économie du monde avait même, alors, retrouvé son niveau d'avant l'épidémie. 

Mais l'apparition du variant Delta a sonné le rappel à la réalité et la croissance avait ralenti à 2,3% au troisième trimestre. 

Au quatrième trimestre, la croissance s'est accélérée, à 6,9% en rythme annualisé, bien plus qu'attendu par les analystes, qui la voyaient bondir à 5,6%. Et le PIB est supérieur de 3,1% à celui du quatrième trimestre 2019, le dernier avant la pandémie de Covid-19. 

Apparu en novembre, Omicron n'a commencé qu'en toute fin d'année à peser sur l'économie américaine. 

Les États-Unis privilégient la croissance du PIB en rythme annualisé, qui projette la croissance d'un seul trimestre sur l'année entière à ce rythme. 

D'autres économies avancées, comme la France, utilisent une simple comparaison par rapport au trimestre précédent. En prenant ce mode de calcul, la croissance des États-Unis a été de 1,7%. 

Croissance et inflation  

Les milliers de milliards de dollars injectés dans l'économie par le gouvernement fédéral ont certes permis à l'économie de rebondir vite et fort, mais cela a aussi fait grimper les prix. Car en face, l'offre ne parvient pas à suivre, à cause des perturbations mondiales d'approvisionnement qui provoquent des pénuries et des retards. 

Les prix à la consommation ont augmenté de 3,9% en 2021, la plus forte hausse depuis 1990, avec une accélération au dernier trimestre (+6,5%), selon l'indice PCE du département du Commerce, privilégié par la banque centrale américaine (Fed), et également publié jeudi. 

L'autre indice de l'inflation, celui du département du Travail (PCI), publié le 12 janvier, avait fait état d'une inflation de 7% en 2021, soit la plus forte hausse depuis juin 1982. 

Cela devrait peser sur la croissance au premier trimestre 2022. 

Elle devrait également être ralentie par le variant Omicron qui a lourdement pesé sur les effectifs. Les compagnies aériennes ont dû annuler des milliers de vols, les restaurants ont réduit leurs horaires d'ouvertures, les usines ont freiné leur production. 

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour les États-Unis, tablant, pour 2022, sur 4,0%, contre 5,2% auparavant. 

Le Fonds a en effet retiré de ses projections les bénéfices que pourrait apporter le plan d'investissement « Build Back Better » (« Reconstruire en mieux ») de Joe Biden, qui prévoit quelque 1.800 milliards de dollars de dépenses sociale, car celui-ci s'enlise au Congrès. 

La Fed prévoit, elle aussi, à ce stade, 4,0% de croissance en 2022. 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com