Canada: second jour consécutif de manifestations anti-mesures sanitaires

La mobilisation pourrait continuer à Ottawa encore un moment puisque des camionneurs, dont certains venus d'aussi loin que de la Colombie-Britannique, à des milliers de kilomètres, entendent manifester plusieurs jours. (Photo, AFP)
La mobilisation pourrait continuer à Ottawa encore un moment puisque des camionneurs, dont certains venus d'aussi loin que de la Colombie-Britannique, à des milliers de kilomètres, entendent manifester plusieurs jours. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 31 janvier 2022

Canada: second jour consécutif de manifestations anti-mesures sanitaires

  • La capitale canadienne est ce week-end le théâtre d'un large mouvement de contestation, initié par des camionneurs s'opposant à l'obligation vaccinale
  • Mais de nombreux supporters, qui s'opposent plus largement aux restrictions sanitaires pour lutter contre le coronavirus dans leur ensemble, ont convergé vers Ottawa pour soutenir les routiers

MONTRÉAL : Des opposants aux mesures sanitaires contre la Covid-19 ont manifesté pour la seconde journée consécutive dimanche dans la capitale canadienne Ottawa, tandis que des camionneurs sympathisants du "Convoi de la liberté" ont bloqué une autoroute transfrontalière à l'autre bout du pays, dans l'Ouest canadien.

"Cet après-midi, une importante cohorte policière demeure à l'oeuvre à travers le centre ville, poursuivant sa gestion des déplacements des manifestants et camions", a indiqué dimanche la police d'Ottawa dans un communiqué, précisant que ses ressources étaient "sous pression et pleinement occupées".

La capitale canadienne est ce week-end le théâtre d'un large mouvement de contestation, initié par des camionneurs s'opposant à l'obligation vaccinale pour traverser la frontière terrestre canado-américaine, la plus longue au monde.

Mais de nombreux supporters, qui s'opposent plus largement aux restrictions sanitaires pour lutter contre le coronavirus dans leur ensemble, ont convergé vers Ottawa pour soutenir les routiers, venus en convois de tout le pays.

En guise de solidarité, des camionneurs ont effectué dimanche un "blocage complet" de l'autoroute 4 dans le sud de l'Alberta (ouest), près de la frontière, une artère routière majeure pour le transport des biens entre le Canada et les Etats-Unis.

"Le point d'entrée (poste frontalier) est présentement ouvert mais, en réalité, personne ne peut le traverser à partir du côté nord à moins d'être à pied", a expliqué Curtis Peters, porte-parole de la GRC (police fédérale) en Alberta, qui a estimé qu'au moins une centaine de camions bloquaient l'autoroute.

Enquêtes pour profanation

Dans la capitale, la police a ouvert "plusieurs enquêtes criminelles" en lien avec la profanation de monuments nationaux, des comportements "menaçants, illégaux et intimidants" à l'endroit notamment de policiers, et aussi pour vandalisme sur un véhicule municipal. 

"Je suis révulsé de voir des manifestants danser sur la tombe du soldat inconnu et profaner le Monument commémoratif de guerre du Canada", a tweeté le chef d'état-major de la Défense nationale Wayne Eyre, ajoutant que "les personnes impliquées devraient avoir honte".

Des barricades ont été installées dimanche pour bloquer l'accès des camions et véhicules au passage menant au monument.

Toujours dans le centre ville d'Ottawa, l'organisme Bergers de l'Espoir, qui offre de l'aide aux sans-abris, a affirmé que son personnel et ses bénévoles avaient été "harcelés" par des manifestants, auxquels des repas gratuits ont été distribués pour atténuer les tensions.

Le Premier ministre Justin Trudeau et sa famille ont été escortés samedi vers un lieu tenu secret, selon les médias canadiens.

La mobilisation pourrait continuer à Ottawa encore un moment puisque des camionneurs, dont certains venus d'aussi loin que de la Colombie-Britannique, à des milliers de kilomètres, entendent manifester plusieurs jours.

Mais le maire de la capitale Jim Watson a estimé dans un entretien à CBC qu'il était temps pour les manifestants de "passer à autre chose" afin qu'Ottawa retrouve la normalité. "Honnêtement, (les habitants) se sentent prisonniers dans leurs propres maisons", a-t-il relevé.

Sur Twitter, il a dénoncé le comportement "menaçant" de certains manifestants, en particulier envers les médias. "Arrêtez les techniques d'intimidation et soyez respectueux envers vos concitoyens", a-t-il lancé.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.