Menacé par la comète TikTok, Facebook peine à séduire chez les jeunes

Si Facebook reste le réseau social le plus utilisé au monde, sa croissance n'a rien de comparable avec l'ascension fulgurante de son concurrent chinois, principalement chez les jeunes. (Photo, AFP)
Si Facebook reste le réseau social le plus utilisé au monde, sa croissance n'a rien de comparable avec l'ascension fulgurante de son concurrent chinois, principalement chez les jeunes. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 04 février 2022

Menacé par la comète TikTok, Facebook peine à séduire chez les jeunes

Si Facebook reste le réseau social le plus utilisé au monde, sa croissance n'a rien de comparable avec l'ascension fulgurante de son concurrent chinois, principalement chez les jeunes. (Photo, AFP)
  • Le leader incontesté des réseaux sociaux, pour la première fois de son histoire, a perdu près d'un million d'utilisateurs quotidiens actifs sur le dernier trimestre, avec 1,929 milliard d'abonnés fin 2021
  • Pour ne pas perdre trop de vitesse, Meta mise sur Instagram, réseau très populaire sans avoir la dynamique d'innovation de l'application chinoise Tik Tok

PARIS: Boudé par les plus jeunes qui lui préfèrent TikTok, le géant des réseaux sociaux Facebook apparaît en perte de vitesse. Les résultats décevants du groupe Meta illustrent ses difficultés à séduire la génération des 15-25 ans, malgré la popularité de son autre application Instagram. 

Le leader incontesté des réseaux sociaux, pour la première fois de son histoire, a perdu près d'un million d'utilisateurs quotidiens actifs sur le dernier trimestre, avec 1,929 milliard d'abonnés fin 2021. 

Facebook avait jusqu'ici globalement réussi à compenser des baisses d'abonnés en Amérique du Nord par de nouvelles inscriptions ailleurs dans le monde, constate Vincent Reynaud-Lacroze, directeur général de l'agence de communication We Are Social. 

« On observe un point d'inflexion du réseau, à un moment où le groupe a investi des milliards et espère se réinventer avec le métavers », explique-t-il, une innovation dont Meta n'a pas encore tiré de revenus. 

Son fondateur et patron, Mark Zuckerberg, l'a lui-même reconnu: « les gens ont beaucoup d'options sur la manière de passer leur temps, et des applis comme TikTok grandissent très vite ».   

Car si Facebook reste le réseau social le plus utilisé au monde, sa croissance n'a rien de comparable avec l'ascension fulgurante de son concurrent chinois, principalement chez les jeunes. 

Selon le rapport 2022 de l'agence We Are Social, TikTok a gagné 650 000 nouveaux utilisateurs chaque jour au dernier trimestre 2021 - 8 chaque seconde - avec un nombre d'utilisateurs actifs en croissance de 45%.  

Le chiffre d'affaire de sa maison mère, Bytedance, a d'ailleurs augmenté de 70% en un an, atteignant les 58 milliards de dollars. 

Réseau de « boomer »  

« Ce changement s'explique par l'incapacité de Facebook à recruter dans la ‘Gen Z’, la génération des 15-25 ans », souligne Vincent Reynaud-Lacroze. « C'est un peu devenu la plateforme des ‘boomers’ », plaisante-t-il en référence à la moyenne d'âge plus élevée des utilisateurs Facebook. 

« Quand les parents arrivent sur un réseau social, les jeunes fuient sur un autre, là où ils peuvent avoir leur propre espace », abonde Flavilla Fongang, fondatrice de l'agence spécialisée dans la communication de marque 3 Colours Rule à Londres. 

Les jeunes, de plus, ont vite adopté les codes et les fonctionnalités mises à disposition par TikTok, qui leur permettent d'exprimer leur créativité à travers des chorégraphies ou des morceaux de musique, ajoute-t-elle.  

Ils plébiscitent également la dimension « ouverte » du réseau. 

« Vous pouvez créer un contenu viral même si vous avez seulement 10 ou 12 abonnés (...) et avoir, comme sur Twitch, des interactions avec de parfaits inconnus », détaille Flavilla Fongang.  

D'abord repaire des adolescents, TikTok cartonne aussi de plus en plus chez les jeunes adultes. « L'application a un peu le même cycle de vie qu'a eu Facebook: il y a eu un effet d'aubaine pendant le confinement, qui lui a permis de commencer à recruter dans un public plus âgé », explique Vincent Reynaud-Lacroze.  

L'atout Instagram 

Pour ne pas perdre trop de vitesse, Meta mise sur Instagram, réseau très populaire sans avoir la dynamique d'innovation de l'application chinoise.    

Les performances de cette filiale, qui a gagné 250 millions d'utilisateurs actifs en 2021 (1,4 milliard au total), permettent de relativiser la mauvaise performance du groupe, même si l'âge de son public est plus hétérogène, comme celui de WhatsApp. 

L'ajout de la fonction « Reels », pour créer de courtes vidéos inspirées des formats de TikTok, a séduit ses utilisateurs sans atteindre le niveau de rémunération que génèrent ses formats classiques. 

Instagram va aussi donner la possibilité à des « influenceurs » de proposer des abonnements payants à leurs fans, un outil conçu pour attirer et fidéliser les créateurs de contenu tentés par la bascule sur YouTube ou TikTok. 

Si ce premier frémissement a fait plonger les actions du géant américain de 24% jeudi à Wall Street, Facebook reste encore le réseau social dominant à l'international. « Il a perdu un million d'utilisateurs sur deux milliards », nuance Vincent Reynaud-Lacroze. 

« On se demande si le groupe, avec son changement de nom à l'automne, n'avait pas anticipé cette évolution, et se prépare déjà pour le coup d'après : un réseau social dans le métavers, par exemple », imagine-t-il. 


Riyad, nouveau laboratoire mondial de l’innovation beauté chez L’Oréal

La synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional. (Photo: fournie)
La synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional. (Photo: fournie)
La synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional. (Photo: fournie)
La synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional. (Photo: fournie)
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  • Grâce à des innovations en Beauty Tech et des campagnes ciblées pour les jeunes, l’Arabie saoudite devient un centre d’innovation pour le groupe dans la région SAPMENA
  • L’Oréal soutient 8 765 emplois et a touché plus de 35 000 personnes à travers des programmes d’impact social en Arabie saoudite, selon une nouvelle étude Asterès

RIYAD: Alors que l’Arabie saoudite accélère sa transformation sous l’impulsion de la Vision 2030, l’industrie de la beauté ne fait pas que suivre le rythme – elle contribue activement à cette dynamique. En première ligne : L’Oréal, dont la nouvelle étude d’impact socio-économique, menée par le cabinet Asterès, révèle un engagement fort à façonner l’avenir de la beauté.

À l’occasion de la présentation des résultats, Vismay Sharma, Président de L’Oréal SAPMENA (Asie du Sud, Pacifique, Moyen-Orient et Afrique du Nord), a partagé, dans un entretien accordé  à Arab News en français, sa vision d’une Arabie saoudite devenue un épicentre mondial de l’innovation beauté, de la transformation digitale et de l’autonomisation des jeunes. 

« L’Arabie saoudite est l’un des marchés de la beauté les plus dynamiques et à la croissance la plus rapide au monde. L'Oréal considère le Royaume comme une pierre angulaire de son avenir, un marché de 2 milliards de dollars avec un immense potentiel de croissance », a déclaré Vismay.

Une puissance beauté ultra-connectée

Avec un taux de pénétration d’internet de 99 % et 134 % de connectivité mobile, l’Arabie saoudite figure parmi les sociétés les plus connectées au monde. Ce socle numérique bouleverse les habitudes de consommation et fait des expériences omnicanales et de la Beauty Tech des standards incontournables.

« Une femme saoudienne utilise en moyenne neuf produits de maquillage par jour – c’est plus que la moyenne de sept produits en Europe », note Vismay.

« Les consommateurs saoudiens sont très connectés et à l’aise avec le numérique, ce qui stimule la croissance du commerce social et l’intérêt pour la beauté tech, » ajoute-t-il.

Des diagnostics capillaires basés sur l’IA aux essais virtuels en réalité augmentée, L’Oréal intègre les technologies les plus innovantes dans le quotidien des consommateurs. Le site web de Lancôme Arabie saoudite propose déjà ces expériences immersives, permettant aux clientes de trouver en ligne leur fond de teint, rouge à lèvres ou mascara idéal.

Un commerce beauté instantané et omnicanal

L’Oréal tire pleinement parti de la révolution numérique pour offrir des expériences beauté premium, tant en ligne qu’en magasin.

« Trois quarts des consommateurs saoudiens achètent leurs produits de beauté à la fois en ligne et en magasin, ce qui reflète cette tendance omnicanale », explique Vismay.

« Nous collaborons avec les principaux acteurs du e-commerce pour créer des expériences exceptionnelles… par exemple, avec noon Minutes, les essentiels beauté peuvent être livrés en seulement 10 minutes. »

Cette synergie entre innovation commerciale et attentes des consommateurs influence également la stratégie de L’Oréal à l’échelle de la région SAPMENA, positionnant l’Arabie saoudite comme un véritable moteur régional.

Les jeunes au cœur de la transformation beauté

Avec près de 50 % de la population âgée de moins de 30 ans, les jeunes en Arabie saoudite ne sont pas seulement les principaux consommateurs de beauté – ils en sont aussi les futurs acteurs.

« Les consommateurs de la Génération Z redéfinissent les dynamiques culturelles et les tendances de consommation, et exigent des expériences personnalisées et 100 % numériques », précise Vismay.

La campagne “Ramadaniyat” de Garnier, qui a pris la forme d’une émission originale durant le Ramadan, illustre parfaitement comment la marque s’adresse à la nouvelle génération. Côté formation, l’Académie L’Oréal Professionnel de Coiffure a déjà formé plus de 100 femmes saoudiennes, avec pour ambition d’atteindre 1 000 diplômées d’ici 2029.

Impact social : autonomisation, sécurité et science

L’impact de L’Oréal va bien au-delà de l’économie. L’entreprise a touché plus de 35 000 personnes à travers des programmes ciblés sur l’autonomisation des femmes, l’éducation, le développement des compétences, et l'entrepreneuriat.« Nous sommes extrêmement fiers qu’à ce jour, plus de 100 femmes saoudiennes aient déjà été diplômées dans cinq académies à travers le Royaume », a déclaré Vismay.

« Ces programmes soutiennent directement l’objectif de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à augmenter la participation des femmes dans la population active.


YouTube va verser 22 millions de dollars pour solder un contentieux avec Trump

Dans le cadre du compromis de lundi, qui doit encore être validé par une juge fédérale d'Oakland en Californie, YouTube va également payer 2,5 millions de dollars à d'autres titulaires de comptes également suspendus après les événements du 6 janvier. (AFP)
Dans le cadre du compromis de lundi, qui doit encore être validé par une juge fédérale d'Oakland en Californie, YouTube va également payer 2,5 millions de dollars à d'autres titulaires de comptes également suspendus après les événements du 6 janvier. (AFP)
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  • Le 12 janvier 2021, YouTube avait suspendu le compte de Donald Trump au motif que l'ancien promoteur immobilier avait enfreint le règlement de la plateforme en appelant à contester physiquement le résultat du scrutin présidentiel de 2020
  • Le 6 janvier, des centaines de manifestants avaient pris d'assaut le Capitole pour protester contre l'homologation de la victoire de Joe Biden, un événement qui avait choqué les Etats-Unis et le monde et provoqué la mort de cinq personnes

NEW YORK: YouTube a accepté de verser 22 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites entamées par Donald Trump après la suspension de son compte par la filiale de Google, consécutive à l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, selon un document judiciaire publié lundi.

Le site de vidéos en ligne est la dernière plateforme à s'entendre avec le président américain pour solder un contentieux entamé en juillet 2021, après Meta et X (ex-Twitter).

Le président américain a posté une capture d'écran sur son réseau Truth Social saluant "une victoire MASSIVE" qui "prouve que la censure de la +Big Tech+ a des conséquences". "YouTube CAPITULE!", se félicite le message montrant un photomontage du président, tout sourire et pouce levé, recevoir un chèque des mains de Neal Mohan, le patron de la plateforme, dans les jardins de la Maison Blanche.

Les avocats du chef de l'Etat ont indiqué que la somme serait reversée à un trust qui a notamment pour mission de financer la construction d'une gigantesque salle de bal à la Maison Blanche.

Le 12 janvier 2021, YouTube avait suspendu le compte de Donald Trump au motif que l'ancien promoteur immobilier avait enfreint le règlement de la plateforme en appelant à contester physiquement le résultat du scrutin présidentiel de 2020.

Le 6 janvier, des centaines de manifestants avaient pris d'assaut le Capitole pour protester contre l'homologation de la victoire de Joe Biden, un événement qui avait choqué les Etats-Unis et le monde et provoqué la mort de cinq personnes.

YouTube n'avait rétabli le compte de Donald Trump qu'en mars 2023.

 "Capitulation" 

Également accusés par Donald Trump d'avoir injustement fermé son compte, Meta (Facebook) avait consenti fin janvier 2025 à s'acquitter de 21 millions de dollars pour éviter un procès, imité, quelques semaines plus tard, par X, à hauteur de 10 millions.

La filiale de Google, qui appartient lui-même au groupe Alphabet, n'a reconnu aucun tort et ne s'est pas engagée à une action corrective.

Elle s'évite ainsi un procès, dont la date n'avait pas encore été fixée.

L'observatoire des médias Media Matters voit dans la décision de YouTube une "capitulation honteuse et de courte vue".

"Se soumettre sans raison maintenant revient à encourager Trump et ses efforts visant à étouffer les voies dissidentes en mettant au pas les médias et les plateformes en ligne", a ajouté Angelo Carusone, le président de cette association classée à gauche.

La série continue 

De nombreux juristes ont en effet estimé, depuis l'assignation, que les arguments juridiques de Donald Trump étaient insuffisants pour envisager une décision favorable au président devant un tribunal.

YouTube, Meta ou X étant des entreprises privées, disaient-ils, rien ne les empêche de réguler le contenu qui est publié ou non sur leurs plateformes, ce principe primant sur celui d'une possible atteint à la liberté d'expression.

Outre Meta et X, la transaction avec YouTube intervient après des accords amiables entre le président américain et plusieurs groupes de médias poursuivis par Donald Trump.

En juillet, CBS s'est engagé à débourser 16 millions de dollars pour clore une procédure liée à une interview de l'ancienne candidate démocrate à la présidence des États-Unis, Kamala Harris, en pleine campagne.

Donald Trump reprochait à la chaîne d'avoir édité un passage de l'entretien dans lequel l'ex-vice-présidente répondait de façon "incohérente".

En décembre, ABC, déjà, avait accepté de régler un autre contentieux aussi initié par le milliardaire républicain, en déboursant 15 millions de dollars.

Dans le cadre du compromis de lundi, qui doit encore être validé par une juge fédérale d'Oakland en Californie, YouTube va également payer 2,5 millions de dollars à d'autres titulaires de comptes également suspendus après les événements du 6 janvier.

Figurent notamment parmi eux les personnalités conservatrices Austen Fletcher et Naomi Wolf, qui relaient régulièrement des théories conspirationnistes.


Le secteur culturel saoudien attire 500 M$ d’IDE et 1 700 investisseurs étrangers, selon Al-Falih

Le rédacteur en chef d'Arab News, Faisal J. Abbas, avec le ministre de l'investissement, Khalid Al-Falih, et Faisal Alibrahim, ministre saoudien de l'économie et de la planification. (AN)
Le rédacteur en chef d'Arab News, Faisal J. Abbas, avec le ministre de l'investissement, Khalid Al-Falih, et Faisal Alibrahim, ministre saoudien de l'économie et de la planification. (AN)
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  • Le secteur culturel saoudien a attiré 500 millions de dollars d’investissements étrangers et 1 700 investisseurs internationaux
  • Le Royaume veut tripler la contribution économique du secteur culturel d’ici 2030

RIYAD: Le secteur culturel d’Arabie saoudite a attiré 500 millions de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) et 1 700 investisseurs non-saoudiens, a révélé l’un des principaux ministres du Royaume.

Prenant la parole lors de la première Conférence sur l’investissement culturel à Riyad, le ministre de l’Investissement Khalid Al-Falih a souligné l’accélération de la transformation du Royaume en un pôle culturel mondial.

« Nous avons aujourd’hui plus de 50 000 investisseurs en Arabie saoudite — nationaux et internationaux — classés comme investisseurs dans les domaines culturels et créatifs », a-t-il déclaré.

Lors du premier panel de la conférence, modéré par le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal J. Abbas, le ministre a exposé la croissance rapide de l’économie culturelle.

« Je peux vous dire qu’il y a six ou sept ans, nous partions de zéro. Aujourd’hui, nous avons dépassé les 500 millions de dollars d’IDE dans le secteur culturel rien que l’an dernier. La croissance s’accélère, à deux chiffres », a-t-il précisé.

Il a également souligné qu’une part significative de ces investissements provenait de l’étranger :

« Je suis heureux d’annoncer que nous comptons 1 700 investisseurs internationaux dans les domaines de la culture, de la création, des arts, de l’événementiel, du divertissement et de tout ce que nous englobons dans cette large définition de la culture. »

Organisée par le ministère de la Culture au Centre culturel du roi Fahd, la conférence a attiré des investisseurs, des leaders culturels et des décideurs du monde entier. L’événement vise à positionner le Royaume comme une destination majeure pour l’investissement culturel, un pilier clé de la Vision 2030 pour la diversification économique.

Le ministre Al-Falih a présenté l’investissement culturel comme essentiel à l’identité et à l’attractivité du pays :

« Un pays sans âme, c’est un pays qui n’existe pas. Personne ne voudra venir le visiter. » Il a ajouté que « Riyad et le Royaume sont devenus des centres culturels », citant le Riyadh Season comme exemple emblématique.

Cette dynamique s’inscrit dans le cadre du Programme de la qualité de vie de la Vision 2030, qui vise à enrichir l’offre culturelle, les loisirs et le cadre de vie général.

Dans le même esprit, le ministre de l’Économie et de la Planification, Faisal Alibrahim, a souligné la priorité stratégique du secteur :

« Pour le Royaume, il s’agit d’un élément clé de la première vague de diversification économique à laquelle nous assistons », a-t-il déclaré.

Le ministre a révélé que le secteur culturel emploie déjà environ 235 000 personnes, avec pour objectif de tripler sa contribution à l’économie d’ici 2030, en s’appuyant largement sur les exportations.

Les deux ministres ont présenté un modèle de croissance collaboratif. Al-Falih a décrit une approche en triangle : les investisseurs privés, le soutien public, l’investissement direct de l’État, ainsi que l’implication de la société civile.

Il a indiqué que 40 opportunités d’investissement culturel ont déjà été développées et sont disponibles sur la plateforme Invest Saudi.

Faisal Alibrahim a souligné que, dans les premières années de la Vision 2030, les dépenses culturelles ont été aussi importantes, voire plus importantes que les postes budgétaires traditionnels.

Il a également lié le développement culturel à l’image du Royaume à l’international :

« Les gens se souviennent de la générosité, et aujourd’hui, ils constatent une amélioration de l’expérience utilisateur dans les interactions avec le Royaume. »

Le ministre a insisté sur la nécessité d’impliquer des entrepreneurs, pas seulement des grands groupes. Il a cité la Corée du Sud comme modèle, rappelant comment sa diversification rapide a dopé ses exportations culturelles, un levier de soft power qui a même poussé des Saoudiens à apprendre la langue.

Selon la Banque de Corée, les exportations de propriété intellectuelle du pays (musique, cinéma, jeux) ont plus que triplé en dix ans, atteignant 9,85 milliards de dollars en 2024.

Avec plus de 38 panels sur deux jours, la Conférence sur l’investissement culturel marque une étape majeure dans la stratégie saoudienne visant à faire du secteur culturel un moteur économique et à renforcer sa présence culturelle sur la scène mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com