Liban: L'anniversaire de l'assassinat de Lokman Slim et l’appel à rompre le silence

Lokman Slim, un activiste et éditeur qui dirigeait un centre de recherche, prend la parole lors d'une interview, dans une image fixe tirée d'une séquence de Reuters TV tournée le 2 février 2009 à Beyrouth, au Liban. (Photo, Reuters)
Lokman Slim, un activiste et éditeur qui dirigeait un centre de recherche, prend la parole lors d'une interview, dans une image fixe tirée d'une séquence de Reuters TV tournée le 2 février 2009 à Beyrouth, au Liban. (Photo, Reuters)
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Publié le Vendredi 04 février 2022

Liban: L'anniversaire de l'assassinat de Lokman Slim et l’appel à rompre le silence

  • Aucun suspect n'ayant été arrêté pour l'assassinat de Slim, Human Rights Watch a critiqué «les enquêtes défectueuses sur des meurtres politiquement sensibles»
  • L'histoire moderne du Liban est truffée d'assassinats et de tentatives d'assassinat contre des politiciens, des journalistes, des universitaires, des religieux et des militants, dont les auteurs restent inconnus

BEYROUTH: Vendredi marque le premier anniversaire de l'assassinat du chercheur et éditeur libanais Lokman Slim, mais sa famille n'a toujours pas reçu de nouvelles informations concernant le déroulement de l'enquête judiciaire visant à élucider les circonstances du crime.

Slim, 58 ans, a été abattu le 3 février 2021.

Son corps a été retrouvé dans sa voiture dans le village d'Addousiyyeh, dans le sud du Liban, le lendemain du jour où sa famille a déclaré avoir perdu le contact avec lui alors qu'il revenait d'une visite chez un ami dans la région où le Hezbollah a une grande influence.

Slim, qui était connu pour son opposition ouverte au Hezbollah, avait été menacé avant sa mort.

Des slogans accusant Slim de trahison avaient été écrits sur les murs de sa maison dans la banlieue sud de Beyrouth, avec des titres glorifiant les «silencieux d'armes à feu» et des expressions telles que «le Hezbollah est l'honneur de la nation».

La Fondation Lokman Slim a lancé une campagne coïncidant avec l'anniversaire de son assassinat appelant à «briser le silence entourant les assassinats politiques et à s'opposer à la culture du meurtre et de l'impunité».

La tâche principale de la fondation créée au nom de Slim est de documenter «les assassinats politiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord».

Les militants et les analystes affirment que l'histoire moderne du Liban est truffée d'assassinats et de tentatives d'assassinat contre des politiciens, des journalistes, des universitaires, des religieux et des militants, dont les auteurs restent inconnus.

Le dernier en date de ces crimes est l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, qui a tué 220 personnes, blessé 6 500 autres et détruit une partie de la capitale.

L’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth est toujours suspendue par une décision politique et entravée notamment par le Hezbollah.

Aucun suspect n'ayant été arrêté pour l'assassinat de Slim, Human Rights Watch a critiqué, dans un communiqué publié jeudi, «les enquêtes défectueuses sur des meurtres politiquement sensibles».

L’organisation a appelé les donateurs à revoir l'aide apportée aux Forces de sécurité intérieure et au système judiciaire libanais.

Aya Majzoub, chercheuse sur le Liban à HRW, a déclaré: «Les meurtres non résolus et les enquêtes bâclées sur les homicides rappellent la dangereuse faiblesse de l'État de droit au Liban face à des élites et des groupes armés qui ne rendent pas de comptes.»

«Les forces de sécurité et le système judiciaire, souvent généreusement financés et formés par les pays donateurs, disposent des capacités techniques pour enquêter sur les meurtres, mais n'ont identifié aucun suspect dans ces affaires sensibles ni suivi les pistes d'enquête évidentes.»

Les cas examinés par HRW sont: Slim, un critique de longue date du Hezbollah; Joe Bejjani, un travailleur des télécommunications et photographe militaire amateur abattu le 21 décembre 2020; le colonel Mounir bou Rjeily, un agent des douanes à la retraite retrouvé mort à son domicile le 2 décembre 2020 après avoir été frappé à la tête avec un objet tranchant; et Antoine Dagher, le chef du département éthique et antifraude de la Byblos Bank et ancien chef de son unité de conformité, qui a été poignardé à mort le 4 juin 2020.

À l'occasion du premier anniversaire de l'assassinat de Slim, de nombreux responsables ont dénoncé son meurtre et l'incapacité de l’État à tenir ses tueurs responsables.

«Nous n'oublierons jamais», a écrit l'ancien Premier ministre Saad Hariri sur Twitter, légendant une photo de Slim.

L'ancien ministre de la Justice Achraf Rifi a publié sur Twitter: «L’enquête sur le crime est interdite et les tueurs ne sont pas tenus de rendre des comptes.

«Dans l'État de tutelle, les meilleurs du Liban sont tués par traîtrise, aux mains des outils de l'Iran, mais le Liban reste plus fort qu'eux, et la justice prévaudra tôt ou tard.»

Les avocats du Conseil national pour mettre fin à l'occupation iranienne du Liban ont appelé les autorités sécuritaires et judiciaires à «publier les conclusions des enquêtes dans le but de découvrir le tueur, qui, selon nous, est le Hezbollah».

Ils ont ajouté: «Le martyr, le camarade Slim, a été assassiné dans la zone d'influence du Hezbollah. Soit le Hezbollah est le tueur, soit il doit fournir des informations permettant de démasquer le tueur. La question demeure: l'État craint-il la vérité ou craint-il le Hezbollah?»

Dans ce contexte, le site d'information Lebanon Debate (Débat sur le Liban) a publié un article sur ce qu'il considère comme le «faux exploit» de la Direction de l’information des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) en démantelant récemment 17 réseaux d'espionnage israéliens au Liban.

«Après l'arrestation par le Hezbollah d'un agent qui recrutait des personnes au Liban en les incitant à travailler pour une association et à être payées en dollars américains, et à la suite des enquêtes approfondies, le parti a estimé que l'affaire était trop complexe et l'a donc référée à un officier avec lequel il coopérait auparavant», lit-on dans l'article.

«Cet officier de la Direction de l'information a ensuite étudié minutieusement l’affaire et a découvert de nouvelles pistes, qui ont permis l'arrestation des membres de ces réseaux d'espionnage.

«Le fait que la Direction de l'information ait gardé ses enquêtes secrètes et n'ait divulgué aucune information à ce sujet a incité la partie qui a divulgué les informations à divulguer les enquêtes aux médias", a souligné le site d’information Lebanon Debate.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Jordanie commence les célébrations avant le mariage du prince héritier Hussein et de la Saoudienne Rajwa al-Saif

Le prince héritier Al-Hussein ben Abdallah II et Rajwa Khaled al-Saif (Photo, Petra).
Le prince héritier Al-Hussein ben Abdallah II et Rajwa Khaled al-Saif (Photo, Petra).
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  • Le roi Abdallah II organisera un banquet à la Cour royale hachémite, auquel participeront 4000 personnes venues de toute la Jordanie
  • La cérémonie religieuse du mariage aura lieu jeudi au palais Zahran à Amman, et la réception au palais Al-Husseiniya en présence de chefs d’État internationaux et la famille royale jordanienne

AMMAN: Les festivités du mariage royal du prince héritier Al-Hussein ben Abdallah II et de la citoyenne saoudienne Rajwa Khaled al-Saif débutent mercredi en Jordanie, a rapporté l’Agence de presse jordanienne (Petra).

La célébration de deux jours comprendra un festin organisé par le roi Abdallah II à la Cour royale hachémite, auquel participeront 4000 personnes venues de toute la Jordanie.

Des récitals de poésie, des chansons et des airs folkloriques jordaniens animeront le banquet.

Il a été révélé au début du mois que la cérémonie religieuse du mariage aura lieu jeudi au palais Zahran à Amman, et que la réception – à laquelle assisteront des chefs d’État internationaux et la famille royale jordanienne – se déroulera au palais Al-Husseiniya.

Le mariage du prince héritier jordanien et de la citoyenne saoudienne a suscité l’intérêt des médias locaux, régionaux et internationaux, selon Petra.

Plusieurs chaînes de télévision retransmettront la cérémonie jeudi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite lance des programmes de formation avec l’Institut français de la mode

Plus de cinquante créateurs et entrepreneurs de mode en herbe de tout le Royaume ont la possibilité de réaliser leurs rêves grâce à deux nouveaux programmes de formation lancés par la Commission de la mode en coopération avec l’Institut français de la mode de Paris. (Twitter/@MOCVisualArts)
Plus de cinquante créateurs et entrepreneurs de mode en herbe de tout le Royaume ont la possibilité de réaliser leurs rêves grâce à deux nouveaux programmes de formation lancés par la Commission de la mode en coopération avec l’Institut français de la mode de Paris. (Twitter/@MOCVisualArts)
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  • Le programme permettra aux jeunes talents saoudiens de «se faire connaître», selon le PDG de la Commission de la mode
  • Les étudiants travailleront avec des grands noms de l’industrie et des grandes maisons de couture à Paris

RIYAD: Plus de cinquante créateurs et entrepreneurs de mode en herbe de tout le Royaume ont la possibilité de réaliser leurs rêves grâce à deux nouveaux programmes de formation lancés par la Commission de la mode en coopération avec l’Institut français de la mode de Paris.

Le premier de ces cours est intitulé «Fashion Executive Business Certificate». Il débute en juin et vise à fournir à 30 étudiants une série de compétences pratiques nécessaires pour réussir dans le secteur de la mode.

Le programme comprend six heures de cours en ligne sur une période de deux semaines, suivies de huit jours de formation à Paris et de six jours à Riyad en octobre.

Les étudiants se familiariseront avec le marketing, la stratégie commerciale, la vente au détail et la gestion financière, et auront l’occasion de visiter des maisons de couture et de rencontrer des personnalités influentes du secteur. Ils présenteront également leur travail aux experts des deux organismes organisateurs.

Quant au deuxième cours, il s’agit d’un cours de stylisme avancé présenté par des experts de certaines des plus grandes maisons de couture du monde. Il a pour objectif de permettre à vingt-quatre stylistes saoudiens de vivre une expérience culturelle tout en les aidant à perfectionner leurs compétences techniques.

Le cours dure trois semaines et se déroule entièrement à l’Institut français de la mode. Les participants étudieront les techniques de production, les matériaux, le dessin en 3D, la planification et l’impression, dans le but ultime de produire une œuvre originale.

Une fois les créations achevées et réalisées, les vêtements seront photographiés de manière professionnelle et évalués par une équipe d’experts. À la fin du programme, les stagiaires recevront un certificat de l’Institut français de la mode.

«Nous accordons une grande importance au soutien et à l’encouragement des créateurs locaux afin de les aider à créer des marques de mode distinguées en Arabie saoudite», a déclaré le PDG de la Commission de la mode, Burak Chakmak.

«Il ne fait aucun doute que ces nouveaux programmes contribueront à préparer les créateurs et à perfectionner leurs compétences, ce qui leur permettra de se faire connaître au niveau local et mondial.» 

Les cours «donneront aux stagiaires l’occasion de rejoindre un institut de mode de renommée mondiale, de vivre une expérience enrichissante à Paris, de rencontrer des experts dans ce domaine et d’apprendre de ceux-ci», a-t-il affirmé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les astronautes saoudiens regagnent la Terre après huit jours dans l’espace

Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni ont passé huit jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), où ils ont mené une série d’expériences scientifiques. (Twitter: @Astro_Rayyanah)
Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni ont passé huit jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), où ils ont mené une série d’expériences scientifiques. (Twitter: @Astro_Rayyanah)
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  • Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni devraient revenir sur Terre mardi en fin de journée
  • Au cours de leur séjour de huit jours dans la station spatiale, les astronautes saoudiens ont réalisé une série d’expériences, dont une étude sur la transmission de la chaleur

DUBAÏ: Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni devraient revenir sur Terre mardi en fin de journée après avoir passé huit jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), où ils ont mené une série d’expériences scientifiques.

Barnawi, première femme saoudienne et arabe à se rendre dans l’espace, et Al-Qarni sont arrivés à la station spatiale le 22 mai dans le cadre de la mission privée Ax-2 lancée par Axiom Space.

«L'équipage multinational de quatre astronautes devrait se détacher du port orienté vers l’espace du module Harmony de la station au plus tôt mardi 30 mai à 15 h 05 (GMT), à bord d’un vaisseau spatial SpaceX Dragon, pour entamer le voyage de retour et l’amerrissage au large des côtes de Floride», indique un communiqué de la Nasa.

«La commandante de l’Ax-2, Peggy Whitson, le pilote, John Shoffner, et les spécialistes de mission, Ali al-Qarni et Rayyanah Barnawi, représentant tous deux le royaume d’Arabie saoudite, auront passé environ neuf jours dans l’espace à l’issue de leur mission. Leur SpaceX Dragon reviendra sur Terre avec plus de 136 kg de fret, y compris du matériel de la Nasa et des données provenant de plus de 20 expériences différentes», ajoute le communiqué.

La Nasa couvrira en direct le détachement et le départ de la mission Ax-2 de l’ISS, tandis qu’Axiom Space diffusera en direct la rentrée et l’amerrissage du vaisseau spatial Dragon de SpaceX sur le site Web de la société.

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Les membres de l’équipage de la mission Axiom-2 et de l’Expédition 69 posent pour une photo ensemble pendant un dîner à bord de la Station spatiale internationale. (Nasa)

Au cours de leur séjour de huit jours dans la station spatiale, les astronautes saoudiens ont réalisé une série d’expériences, dont une étude sur la transmission de la chaleur, en collaboration avec des étudiants saoudiens de tout le Royaume, concernant la microgravité de la station spatiale et la Terre.

«Les résultats ont montré que la chaleur se propageait plus lentement dans l’espace que sur Terre», a rapporté l’Agence de presse nationale (SPA). Une expérience de cerf-volant spatial à laquelle ont participé 12 000 collégiens de 11 à 13 ans de 47 écoles saoudiennes a également été menée par le biais d’un flux vidéo en direct avec les Saoudiens en mission dans l’espace.

Lundi, les astronautes de l’Ax-2 ont rejoint les membres de l’équipage de l’Expédition 69 pour une cérémonie d’adieu.

En 1985, le prince Sultan ben Salmane ben Abdelaziz, pilote de l’armée de l'air, a participé à un voyage spatial organisé par les États-Unis, devenant ainsi le premier Saoudien à se rendre dans l’espace.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com