Manifestations anti-mesures sanitaires: le maire d'Ottawa déclare l'état d'urgence

Manifestants contre la politique sanitaire du gouvernement canadien ce samedi 05 février à Ottawa ( AFP )
Manifestants contre la politique sanitaire du gouvernement canadien ce samedi 05 février à Ottawa ( AFP )
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Publié le Lundi 07 février 2022

Manifestations anti-mesures sanitaires: le maire d'Ottawa déclare l'état d'urgence

  • Le maire d'Ottawa, déclare «l'état d'urgence» et juge la situation "hors de contrôle" dans sa ville paralysée depuis plus d'une semaine par des opposants aux mesures sanitaires
  • La police d'Ottawa a annoncé son intention d'empêcher le ravitaillement des protestataires, en carburant notamment

OTTAWA : Le maire d'Ottawa, jugeant la situation "hors de contrôle" dans sa ville paralysée depuis plus d'une semaine par des opposants aux mesures sanitaires, a déclaré dimanche "l'état d'urgence" dans la capitale canadienne et la police a durci le ton contre les manifestants.

Les protestations, qui avaient débuté à Ottawa samedi 29 janvier, se sont étendues ce week-end à d'autres grandes villes canadiennes, tandis que des dizaines de poids lourds ainsi que des manifestants continuaient à paralyser le centre-ville de la capitale dimanche.

Le maire Jim Watson a annoncé dans l'après-midi avoir déclaré l'état d'urgence à Ottawa "en raison de la manifestation en cours".

Cette déclaration "reflète le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidents posés par les manifestations continues et souligne le besoin de soutien de la part d’autres administrations et ordres de gouvernement", indique la mairie dans un communiqué.

Une telle mesure "offre également une plus grande souplesse au sein de l'administration municipale pour permettre à la Ville d’Ottawa de gérer la continuité des activités en vue d'assurer des services essentiels" aux résidents, précise-t-elle. 

Plus tôt dans la journée, M. Watson avait jugé "la situation complètement hors de contrôle, (à Ottawa) car ce sont les protestataires qui font la loi". Nous sommes en train de perdre la bataille, (...) nous devons reprendre notre ville", avait martelé le maire, jugeant "inacceptable" le comportement des protestataires qui obstruent les rues du centre ville et actionnent sans relâche les klaxons de leurs poids lourds.

La police d'Ottawa, critiquée pour n'avoir pas su prévenir la paralysie du centre de la capitale, a de son côté annoncé son intention d'empêcher le ravitaillement des protestataires, en carburant notamment. "Toute personne qui tenterait d'apporter un soutien matériel (carburant etc...) aux manifestants risque d'être arrêtée. Cette mesure est désormais en vigueur", a-t-elle averti dans un tweet.

Suite à cette annonce, elle a indiqué dans la soirée avoir procédé à "plusieurs arrestations".

Le mouvement, baptisé "convoi de la liberté", visait à l'origine à protester contre la décision d'obliger, depuis la mi-janvier, les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, mais il s'est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et aussi, pour certains, contre le gouvernement de Justin Trudeau.

Les manifestants affirment vouloir poursuivre leur occupation tant que les restrictions sanitaires ne seront pas levées.

Lors d'une réunion d'urgence avec des élus municipaux, le chef de la police d'Ottawa Peter Sloly s'était plaint samedi de ne pas avoir de moyens suffisants pour mettre fin a ce qu'il a qualifié "d'état de siège" et a réclamé des "ressources supplémentaires".

La police d'Ottawa doit recevoir sous peu le renfort de quelque 250 membres de la gendarmerie royale du Canada (GRC) un corps de police fédéral.

Des mouvements similaires mais de moindre ampleur ont eu lieu dans plusieurs grandes villes canadiennes samedi, Toronto, Québec ou Winnipeg et se poursuivaient dimanche, à Québec notamment.

Dans la capitale de la province francophone, les manifestants étaient moins nombreux que samedi. Les organisateurs, se félicitant que leurs protestations aient été pacifiques, ont annoncé qu'ils quitteraient la ville dimanche soir, en promettant toutefois de revenir dans deux semaines, une fois que le Carnaval de Québec actuellement en cours serait terminé.

La police de Québec a indiqué dans la soirée sur Twitter que la "totalité des camions immobilisés" avaient quitté la ville.

Dans la matinée des organisateurs du mouvement à Ottawa avaient annoncé dans un "geste de bonne volonté", leur intention de faire cesser leurs concerts de klaxon pendant quelques heures dimanche pour respecter le "jour du Seigneur".

Quelque 450 contraventions ont été distribuées depuis samedi matin, notamment pour bruit excessif ou usage de feux d'artifice, a indiqué la police d'Ottawa, précisant que des manifestants avaient eu pendant la nuit des comportements perturbateurs ou illégaux qui présentaient des risques pour la sécurité publique ou augmentaient la "détresse" des habitants de la ville.

Des habitants d'Ottawa exaspérés du chaos provoqué le mouvement ont lancé un recours collectif de quelque 10 millions de dollars canadiens (7 millions d'euros) contre les organisateurs


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.