Les verriers de Murano souffrent de la hausse du gaz

Gianni Moretti, le fils d'Igino Moretti, fondateur la société de verrerie Moretti en 1911, posant avec une perle de verre vénitien, art inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. (Andréa Pattaro / AFP)
Gianni Moretti, le fils d'Igino Moretti, fondateur la société de verrerie Moretti en 1911, posant avec une perle de verre vénitien, art inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. (Andréa Pattaro / AFP)
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Publié le Mardi 08 février 2022

Les verriers de Murano souffrent de la hausse du gaz

  • La fabrication du verre, dans des fours allumés sept jours sur sept, est par essence énergivore, au point que l'énergie représente le deuxième poste de dépenses derrière la main-d'œuvre
  • Face à la hausse des prix du gaz, peu de solutions s'offrent aux entrepreneurs, à part répercuter la hausse des coûts sur les prix de vente

ROME : L'explosion des prix du gaz affecte des pans entiers de l'économie italienne, jusqu'aux célèbres verriers de l'île de Murano à Venise, très inquiets face à leurs factures qui affichent des hausses allant jusqu'à 600%.

«C'est un problème énorme (...) un ouragan s'est abattu sur l'économie», estime Luciano Gambaro, président de l'Association de promotion du verre de Murano Promovetro.

La fabrication du verre, dans des fours allumés sept jours sur sept, est par essence énergivore, au point que l'énergie représente le deuxième poste de dépenses derrière la main-d'œuvre.

«On payait jusqu'en septembre 20 centimes par m3. Sur la facture de décembre, le prix était de 1,27 euro, soit plus de 600% de hausse», explique ce chef d'entreprise, qui emploie six personnes en plein de cœur de Murano, la petite île de la lagune où sont concentrés les ateliers qui ont fait la célébrité de cet artisanat d'art.

En novembre, la région Vénétie, consciente de l'importance de cette marque multiséculaire connue dans le monde entier, a bien mis trois millions d'euros sur la table pour aider les verriers à compenser la hausse des prix, mais «malheureusement ils seront déjà épuisés fin février», se désole M. Gambaro, «très inquiet» face à la perspective de «payer le prix plein à partir de mars».

Pour lui, ce «gros coup dur» est «un problème plus important que le Covid». «Somme toute, nous avions réussi à travailler», soupire cet artisan, dont l'essentiel de la production est destinée à l'export, que ce soit pour des hôtels et restaurants de luxe ou de riches particuliers.

Et le gaz «n'est que la pointe de l'iceberg», tient à souligner son confrère Cristiano Ferro, propriétaire et dirigeant de la société Effetre Murano, qui emploie 32 personnes pour 16 fours. «Toutes les matières premières ont augmenté de 20, 30, 40, 50% : le sable, la soude et tous les oxydes minéraux servant pour colorer le verre».

Depuis mille ans

Face à cette situation, peu de solutions s'offrent aux entrepreneurs, à part répercuter la hausse des coûts sur les prix de vente: «nous avons procédé à des augmentation de 15 à 30%, maintenant nous verrons comment réagira le marché», commente avec philosophie M. Gambaro.

Le verre artisanal de Murano permet de réaliser de véritables œuvres d'art multicolores, dont certains exemplaires sont exposés dans de grands musées. Ce produit de luxe a su s'adapter à toutes les époques, notamment grâce à la collaboration de grands designers.

Selon le président de Promovetro, la solution se trouve dans «un accord entre pays européens» pour «trouver des contre-mesures» face à la Russie, son plus gros fournisseur.

Pour son collègue Cristiano Ferro, les verriers ont été «parmi les premiers à prendre la mesure du problème (...) mais c'est une réalité qui concerne toute l'activité manufacturière italienne».

Le gouvernement dirigé par Mario Draghi en est d'ailleurs bien conscient. «L'augmentation du coût de l'énergie risque d'avoir l'an prochain un coût total supérieur à l'ensemble des fonds du plan national de relance» post-Covid financé par Bruxelles, a mis en garde lundi le ministre de la Transition écologique Roberto Cingolani, cité par l'agence ANSA.

L'Italie est la première bénéficiaire de ce plan avec quelque 200 milliards d'euros.

Malgré la menace pesant sur Murano et ses artistes du verre, Luciano Gambaro veut rester optimiste: «nous avons un problème mais nous en viendrons à bout, nous sommes là depuis mille ans !»

Déjà au XIIIe siècle, confrontée à de terribles incendies provoqués par les fours à bois des verreries, installées alors dans la vieille ville, la Sérénissime avait réagi en ordonnant le transfert à Murano de tous les ateliers, une contre-mesure couronnée de succès.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.