Soudan: arrestation de deux figures du bloc opposé au coup d'Etat

Des manifestants anti-coup d'État soudanais participent à une manifestation appelant à un régime civil et à la justice pour les manifestants tués depuis le coup d'État de l'année dernière, dans le quartier d'al-Diyum de la capitale Khartoum, le 7 février 2022. (AFP)
Des manifestants anti-coup d'État soudanais participent à une manifestation appelant à un régime civil et à la justice pour les manifestants tués depuis le coup d'État de l'année dernière, dans le quartier d'al-Diyum de la capitale Khartoum, le 7 février 2022. (AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 10 février 2022

Soudan: arrestation de deux figures du bloc opposé au coup d'Etat

  • Il s'agit des dernières interpellations en date après de nombreuses arrestations de responsables, journalistes, militants et manifestants en faveur d'un pouvoir civil dans le pays
  • Wagdi Saleh, un porte-parole des Forces de la liberté et du changement, a été aussi arrêté, selon le dirigeant de ce bloc Omar al-Degeir

KHARTOUM: Deux figures du mouvement anti-putsch au Soudan, dont un ancien ministre, ont été arrêtées mercredi, ont indiqué les Forces de la liberté et du changement (FLC), principal bloc politique civil du pays.


Il s'agit des dernières interpellations en date après de nombreuses arrestations de responsables, journalistes, militants et manifestants en faveur d'un pouvoir civil dans le pays depuis le coup d'Etat du 25 octobre du chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane.


Des officiers des forces de sécurité en civil ont arrêté l'ex-ministre des Affaires du gouvernement Khaled Omar Youssef lors d'une réunion des FLC au quartier général du parti du Congrès soudanais, selon Mohamed Hassan Arabi. 


Les officiers ont indiqué dépendre d'un commissariat de Khartoum sans donner de détails, a-t-il ajouté. 


Wagdi Saleh, un porte-parole des FLC, a été aussi arrêté, selon le dirigeant de ce bloc Omar al-Degeir. 


Les raisons de ces arrestations n'étaient pas connues dans l'immédiat.


Mardi, une délégation des FLC dont faisaient partie MM. Saleh et Youssef avait rencontré l'émissaire des Nations unies Volker Perthes à Khartoum. 


Cette réunion entrait dans le cadre des consultations lancées en décembre par M. Perthes en vue d'un éventuel dialogue pour remettre la transition vers la démocratie sur les rails.


Un responsable des FLC, Yasser Arman, a jugé que ces dernières arrestations allaient "affecter le processus des Nations unies". 


Avec son coup de force du 25 octobre, le général Burhane a mis un coup d'arrêt à la transition vers un pouvoir entièrement civil promis il y a plus de deux ans après la chute du dictateur Omar el-Béchir, démis par l'armée sous la pression de la rue.


MM. Youssef et Saleh avaient déjà été arrêtés juste après le coup d'Etat, comme de nombreux autres responsables, avant d'être libérés quelques semaines plus tard.


La Chargée d'affaires américaine au Soudan, Lucy Tamlyn, a réagi mercredi soir sur Twitter affirmant que "les arrestations et détentions arbitraires de figures politiques, de militants de la société civile et de journalistes sapaient les efforts déployés pour un règlement de la crise politique au Soudan". 


Depuis le 25 octobre, des milliers de Soudanais manifestent régulièrement à Khartoum et dans d'autres villes du pays pour réclamer le départ des militaires du pouvoir et la mise en place d'autorités civiles.


La répression de ces manifestations a fait près de 80 morts selon un syndicat de médecins prodémocratie.


Netanyahu annonce fermer la chaîne Al-Jazeera en Israël

Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Netanyahu a annoncé la décision sur X (Photo, AFP).
Short Url

JERUSALEM: Le gouvernement israélien a "décidé à l'unanimité" de "fermer en Israël" la chaîne qatarie Al-Jazeera, a annoncé le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un message sur X, sans autre détail sur les mesures prises.

Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a affirmé sur X avoir "aussitôt signé l'injonction contre Al-Jazeera" qui "entre en vigueur immédiatement".

Il a ajouté avoir fait en sorte qu'Al-Jazeera "ne puisse plus opérer depuis Israël" et accusé la chaîne de "menacer la sécurité" du pays.

Un ordre de saisie du matériel de la chaîne, signé par M. Karhi, a été publié dans la foulée.

Selon ce document, instruction est donnée de saisir "les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne", détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.


Le Hamas dit vouloir continuer à négocier une trêve avec Israël

Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, emballent leurs affaires suite à un ordre d'évacuation de l'armée israélienne, le 6 mai 2024, dans le cadre du conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. (Photo par AFP)
Short Url
  • «Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou
  • L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire

TERRITOIRES PALESTINIENS : Le Hamas a indiqué lundi avoir l'intention de continuer à négocier une trêve dans la bande de Gaza, alors même qu'Israël a demandé aux habitants d'évacuer certains quartiers de Rafah, ville du sud du territoire palestinien, avant une possible opération militaire.

«Après le dernier cycle de négociations au Caire, la direction du mouvement mène des consultations internes et avec d'autres groupes» palestiniens, a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Abdel Latif Al-Qanou. «Nous allons continuer les négociations de façon positive et ouverte pour parvenir à un accord (...) qui prévoie un cessez-le-feu illimité».

L'armée israélienne a enjoint lundi les habitants à évacuer de plusieurs quartiers de l'est de Rafah, avertissant que l'armée s'apprêtait à y mener une opération militaire.

Une médiation Egypte-Qatar-Etats-Unis tente depuis plusieurs mois d'arracher une trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, censée notamment prévoir une pause dans les combats et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre celle d'otages israéliens enlevés par le mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Un cycle de négociations indirectes a pris fin dimanche au Caire, sans avancée. Le Hamas réclame que l'accord de trêve prévoie la fin de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, ce que refuse Israël qui se dit déterminé à anéantir le Hamas. Le Hamas et le gouvernement israélien se renvoient mutuellement la responsabilité de l'absence de percée dans ces négociations.

Faisant fi des appels internationaux à la retenue, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive terrestre d'ampleur sur Rafah, où se terrent selon lui les derniers bataillons du Hamas.

Les Nations unies ainsi que de nombreuses capitales et ONG redoutent qu'une telle attaque se solde par un bain de sang. Selon l'ONU, 1,2 million de civils sont massés, à Rafah.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort, côté israélien, de plus de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l'armée.

Depuis le 7 octobre, l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza a fait près de 34.700 morts, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, tenu par le Hamas.


L’autorité saoudienne Nazaha révèle les détails de cas de corruption récents

Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté. (Photo fournie)
Short Url
  • Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, le porte-parole a déclaré que des procédures judiciaires avaient été engagées contre tous les auteurs
  • Nazaha entend poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics ou reconnue coupable d’abus d’autorité

RIYAD: Un porte-parole de l’Autorité saoudienne de surveillance et de lutte contre la corruption, mieux connue sous le nom de «Nazaha», a fait part dimanche des détails de plusieurs procédures pénales sur lesquelles elle a récemment enquêté.

Présentant vingt des cas de corruption les plus importants, il a déclaré que des procédures judiciaires ont été engagées contre tous les auteurs.

Dans l’une de ces affaires, deux employés de la Banque centrale ont été arrêtés pour avoir reçu des sommes d’argent d’un résident en échange du dépôt de plus de 7,3 millions de riyals saoudiens, ou SAR (1 SAR = 0,25 euro), sans vérifier la source, sur des comptes bancaires qui appartenaient à des entités commerciales sur une période de deux ans. Le résident en question a également été arrêté.

Dans une autre affaire, un agent de sécurité qui travaillait au département général de la circulation a été arrêté pour avoir reçu 387 000 SAR du propriétaire d’un bureau de services publics, également arrêté, en échange de la modification illégale des données essentielles d’un groupe de véhicules.

Par ailleurs, un troisième cas de corruption fait la lumière sur l’employé d’un hôpital universitaire. Il avait été arrêté pour avoir empoché 100 000 SAR de la part de citoyens en échange d’une promesse de les nommer à des postes à l’université.

Nazaha entend continuer de travailler pour identifier et poursuivre toute personne qui, dans le Royaume, serait impliquée dans le détournement de fonds publics, reconnue coupable d’abus d’autorité à des fins personnelles ou accusée de nuire de toute autre manière à l’intérêt public.

L’autorité saoudienne a souligné que les coupables seraient tenus pour responsables et poursuivis. Elle a ajouté qu’il n’y aurait pas de délai de prescription pour de tels crimes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com