Présidentielle: Bayrou crée un site pour parrainer les candidats à plus de 10% dans les sondages

François Beyrou à Paris. Crédits: AFP
François Beyrou à Paris. Crédits: AFP
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Publié le Jeudi 10 février 2022

Présidentielle: Bayrou crée un site pour parrainer les candidats à plus de 10% dans les sondages

  • Face à « un risque immense » pour la démocratie, François Bayrou annonce la création d'un site qui propose aux maires de parrainer les candidats qui n'ont pas obtenu les 500 parrainages nécessaires.
  • M. Bayrou a surtout insisté sur le côté transpartisan de son initiative : face à un risque de déstabilisation, de perte de confiance, de sentiment que l'élection ne sera pas sincère.

PARIS : Le président du MoDem, François Bayrou, a annoncé jeudi la création d'un site qui propose aux maires de parrainer les candidats qui n'ont pas obtenu les 500 parrainages nécessaires, à condition qu'ils "atteignent 10% dans les sondages", face à "un risque immense" pour la démocratie selon lui.

"C'est une banque de parrainages démocratiques", pour que "les maires se regroupent et se répartissent les signatures nécessaires", a expliqué le leader centriste sur BFMTV et RMC, précisant que le site dédié notredémocratie.fr était lancé dès "ce matin".

Il permettra aux maires, qui "ont le sentiment que la publicité qui va être faite à leur signature va être interprétée comme un soutien à des candidats", de parrainer des candidats avec "un critère simple : atteindre 10% dans les sondages", soit "4 millions d'intentions de vote", a-t-il indiqué.

"Est-ce que des candidats qui sont à ce niveau-là peuvent être écartés de l’élection par le mécanisme des parrainages ?", a interrogé M. Bayrou, alors que Jean-Luc Mélenchon (LFI), Marine Le Pen (RN) et Eric Zemmour (Reconquête !), hauts dans les sondages, disent tous les trois avoir des difficultés à obtenir les 500 signatures.

Les candidats ont jusqu'au 4 mars pour rassembler ces parrainages, date limite fixée par le Conseil constitutionnel.

M. Bayrou a surtout insisté sur le côté "transpartisan" de son initiative : "c'est une démarche qui consiste à dire +nous sommes les garants de la démocratie+", a-t-il souligné, face à un "risque de déstabilisation, de perte de confiance, de sentiment que l'élection ne sera pas sincère", selon lui.

Ce n'est "pas pour dire que nous sommes d'accord avec" ces candidats "de premier plan", mais c'est "pour qu'(ils) puissent se présenter".

"Je ne suis pas de l’avis politique de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Eric Zemmour, mais je trouverais anormal, et même scandaleux, qu’ils ne puissent pas se présenter", a-t-il affirmé.

"Je ne peux pas supporter que la démocratie soit ainsi déséquilibrée, déstabilisée", a encore fait valoir le haut-commissaire au Plan.

Interrogée sur un risque pour la démocratie si des candidats tels que Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon n'obtenaient pas leurs parrainages, la présidente déléguée du groupe LREM Aurore Bergé a estimé que "si les maires ne souhaitent pas donner ces parrainages, il faut peut-être s'interroger sur la légitimité de ces candidatures".

Les candidats "ont eu cinq ans pour se préparer, convaincre les Français et les élus que leur candidature était légitime", a-t-elle insisté, et les maires sont "libres de choisir de parrainer ou de ne pas le faire".

En même temps, "à chaque élection présidentielle on a toujours eu à peu près ce niveau de discussion et de tension notamment sur Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, et à chaque fois les parrainages ont été obtenus", a relativisé la députée LREM, qui a pour sa part donné son parrainage à Emmanuel Macron, pas encore déclaré candidat.

François Bayrou qui n'a, lui, toujours pas donné son parrainage, a répété "soutenir le président de la République", tout en indiquant que "dans deux semaines, on verra ce qu'il en est". 


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.