Pour la première fois, Paris célèbre la photographe mexicaine Graciela Iturbide

La photographe mexicaine Graciela Iturbide montre ses photos dans son studio conçu par l'architecte mexicain Mauricio Rocha à Mexico, le 22 octobre 2021. (Photo, AFP)
La photographe mexicaine Graciela Iturbide montre ses photos dans son studio conçu par l'architecte mexicain Mauricio Rocha à Mexico, le 22 octobre 2021. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 11 février 2022

Pour la première fois, Paris célèbre la photographe mexicaine Graciela Iturbide

  • Née à Mexico en 1942, Graciela Iturbide s’initie à la photographie dans les années 1970 aux côtés de Manuel Àlvarez Bravo
  • La jeune femme prend rapidement son envol et trouve son style, à la fois humaniste mais aussi poétique

PARIS : Sa photo d'une femme coiffée d’une colonie d’iguanes sur la tête est devenue iconique: pour la première fois en France, la photographe mexicaine Graciela Iturbide, figure majeure de la photographie latino-américaine, est à l'honneur d'une grande rétrospective à Paris.

Intitulée "Heliotropo 37" --  du nom de son atelier au Mexique -- cette exposition, composée de quelque 200 images dont ses photos les plus connues, s'ouvre samedi à la Fondation Cartier.

Née à Mexico en 1942, Graciela Iturbide s’initie à la photographie dans les années 1970 aux côtés de Manuel Àlvarez Bravo (1902-2002) qu’elle suit dans ses voyages, dans les villages et les fêtes populaires mexicaines. Chantre de la photographie documentaire, il devient le mentor de la photographe en herbe, avec qui il partage son approche humaniste.

Mais la jeune femme prend rapidement son envol et trouve son style, à la fois humaniste mais aussi poétique. Pendant près d'un demi-siècle, ses images en noir et blanc vont documenter la vie de son pays natal.

"Pour moi les photos sont une façon (...) d'apprendre à connaître le monde", explique-t-elle dans un entretien à l'AFP.

A plusieurs reprises, elle séjourne auprès de plusieurs communautés autochtones du pays. Comme la communauté seri, dans le désert de Sonora, au nord-ouest du pays. Ses photos les plus connues restent celles consacrées aux femmes et à la culture zapotèques (civilisation amérindienne précolombienne de structure matriarcale), dans la vallée de Oaxaca, au sud-est du Mexique.

La photographe mexicaine Graciela Iturbide montre ses photos dans son studio conçu par l'architecte mexicain Mauricio Rocha à Mexico, le 22 octobre 2021. (Photo, AFP)
La photographe mexicaine Graciela Iturbide montre ses photos dans son studio conçu par l'architecte mexicain Mauricio Rocha à Mexico, le 22 octobre 2021. (Photo, AFP)

"La partie précolombienne de notre histoire me plait beaucoup. J'aime ce métissage", explique-t-elle. "Dans ces zones, toutes les femmes m'ont aidée, elles prenaient soin de moi. Je vivais avec elles dans leurs maisons", relate-t-elle. Et de poursuivre qu'elle a "toujours eu beaucoup de chance" car à chaque fois, "j'allais dans des endroits où l'on m'accueillait bien volontiers".

Au réalisme magique auquel on l'a associé -- mouvement qui a traversé les arts au XXe siècle et incarné en Amérique latine par l'écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature -- elle oppose l'imagination: "Mon travail n'a pas de visée surréaliste", dit-elle. "C'est juste la vie".

Lauréate du prix Hasselblad en 2008 – la plus haute distinction photographique - la photographe, qui s'apprête à fêter son 80e anniversaire, assure qu'il faut deux choses pour être un bon photographe: "de la passion et de la discipline, rien de plus".

Le fait d'être une femme lui a-t-il joué des tours au cours de sa carrière ? Non, rétorque-t-elle. Mais aujourd'hui, femme ou homme, la situation a changé: "Impossible d'aller dans ces zones à cause du trafic de drogue".


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
(AFP)
Short Url
  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
Short Url
  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Short Url
  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

--
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com