Soudan du Sud risque de replonger dans la guerre, avertit l'ONU

Un nuage de fumée s'élève au-dessus du site d'une explosion contrôlée de mines terrestres par des experts du Service de l'action antimines des Nations Unies (UNMAS) à la suite d'un exercice de déminage d'un champ aménagé pendant la guerre civile dans le village de Gondokoro dans la capitale Juba en janvier, 26, 2022.(AFP)
Un nuage de fumée s'élève au-dessus du site d'une explosion contrôlée de mines terrestres par des experts du Service de l'action antimines des Nations Unies (UNMAS) à la suite d'un exercice de déminage d'un champ aménagé pendant la guerre civile dans le village de Gondokoro dans la capitale Juba en janvier, 26, 2022.(AFP)
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Publié le Samedi 12 février 2022

Soudan du Sud risque de replonger dans la guerre, avertit l'ONU

  • Plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud a connu, depuis son indépendance du Soudan en 2011, une instabilité chronique
  • Entre fin 2013 et 2018 une guerre civile particulièrement brutale a opposé les forces loyales au président Salva Kiir - un Dinka - et celles de son adjoint Riek Machar - un Nuer

JUBA : Le Soudan du Sud risque de replonger dans la guerre, a averti l'ONU vendredi, les violences ethniques et les luttes intestines au sein du pouvoir menaçant de détruire les progrès pourtant limités dans l’application laborieuse du processus de paix.

Plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud a connu, depuis son indépendance du Soudan en 2011, une instabilité chronique. Entre fin 2013 et 2018 une guerre civile particulièrement brutale a opposé les forces loyales au président Salva Kiir - un Dinka - et celles de son adjoint Riek Machar - un Nuer.

Les combats, accompagnés d'atrocités à grande échelle contre les civils - massacres ethniques, viols, torture, meurtres et recrutement d'enfants, déplacements forcés de populations - ont fait près de 400.000 morts et déplacé quatre millions de personnes.

Dinka et Nuer sont les deux peuples les plus nombreux, parmi les 64 qui composent le pays.

La mise en application de l'accord de paix qui a mis fin à la guerre en septembre 2018 est perturbée par des désaccords entre anciens belligérants: des dispositions-clés de l'accord n'ont toujours pas été mises en oeuvre, à moins d'un an de la date prévue des élections.

"Il y a un risque réel de retour au conflit", a déclaré vendredi à la presse à Juba Yasmin Sooka, qui préside la Commission de l'ONU sur les droits de l'Homme au Soudan du Sud, à l'occasion d'une visite dans le pays.

L'échec a mettre sur pied un commandement unifié des forces armées - un point-clé de l'accord de paix - entretient un climat où la violence reste la norme, selon l'ONU. Au moins 32 personnes - dont des enfants - ont été tués en janvier dans l'Etat du Jonglei, miné par des violences communautaires.

L'alliance entre MM. Kiir et Machar au sein d'un gouvernement national est en outre fragilisée par des dissensions au sein du camp du second. M. Machar fait face à l'opposition de cadres lui reprochant d'avoir perdu au change dans le partage du pouvoir avec le parti du chef de l'Etat.

En août 2021, des combats entre factions rivales du parti de M. Machar ont fait 32 morts.

En outre, "l'absence de progrès dans la mise en place des dispositions-clés" de l'accord de paix "contribue à l'insécurité et à l'impunité permanentes sur fond desquelles sont perpétrées les violations des droits humains", s'inquiète l'ONU dans un communiqué vendredi.

"Les membres de la société civile sud-soudanaise qui ont rencontré la Commission ont dit avoir peur de discuter de la situation des droits humains, craignant des représailles des services étatiques de sécurité réputés pour réprimer violemment les voix politiques qui s'expriment", ajoutent les Nations unies.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.