Le fonds capital-risque 500 Global cherche sa prochaine licorne en Arabie saoudite

Au sein du Royaume, 500 Global a soutenu de jeunes entreprises comme le fournisseur de solutions d’expédition Nitros, la société de gestion sportive TeamUp et le réseau professionnel féminin Playbook. (Shutterstock)
Au sein du Royaume, 500 Global a soutenu de jeunes entreprises comme le fournisseur de solutions d’expédition Nitros, la société de gestion sportive TeamUp et le réseau professionnel féminin Playbook. (Shutterstock)
Short Url
Publié le Dimanche 13 février 2022

Le fonds capital-risque 500 Global cherche sa prochaine licorne en Arabie saoudite

  • Global 500 mise sur un large éventail d’entreprises dans le but de trouver la start-up qui fera les choses en grand
  • La cofondatrice de Global 500 déclare qu'elle se concentre avec son équipe, non seulement sur la qualité des fondateurs et de leurs produits, mais aussi sur le potentiel du service offert

RIYAD: Le fonds de capital-risque 500 Global a augmenté ses financements en Arabie saoudite et est actuellement à la recherche de sa prochaine licorne – une startup évaluée à plus d’un milliard de dollars –.

L’entreprise, basée à San Francisco et cofondée par le PDG Christine Tsai, a étendu son réseau, finançant plus de 2 600 start-up dans 75 pays au moins, depuis sa création en 2010.

Elle a 2,3 milliards de dollars d’actifs sous gestion et son portefeuille comprend des participations dans 41 entreprises évaluées à plus d’un milliard de dollars, ainsi que 125 entreprises d’une valeur supérieure à cent millions de dollars.

On compte parmi ses licornes le courtier en crédit américain Credit Karma, la plate-forme de conception en ligne australienne Canva et l’application singapourienne de covoiturage et de livraison de nourriture Grab.

Au sein du Royaume, 500 Global a soutenu de jeunes entreprises comme le fournisseur de solutions d’expédition Nitros, la société de gestion sportive TeamUp et le réseau professionnel féminin Playbook. Christine Tsai a fondé l’entreprise il y a douze ans avec son partenaire Dave McClure. Elle portait alors le nom de 500 Startups, avant de se transformer en 500 Global l’année dernière. Tous deux avaient travaillé comme responsables du marketing chez des géants de la technologie comme Google, YouTube et Microsoft. M. McClure a quitté l’entreprise en 2017.

Dans un entretien accordé à Arab News, la cofondatrice Tsai affirme que leur expérience était un avantage lorsqu’ils ont commencé à lever des capitaux pour l’entreprise, puisqu’ils partageaient «un vaste réseau de personnes disposant d’une trésorerie importante, dont beaucoup travaillaient chez Google et YouTube par le passé».

« En 2010, notre premier fonds mondial s’élevait à trente millions de dollars environ. Ce n’était pas énorme, mais c’était un bon début ».

Global 500 mise sur un large éventail d’entreprises dans le but de trouver la start-up qui fera les choses en grand.

Les investissements du fonds varient généralement entre 100 000 et 200 000 dollars américains – une simple goutte d’eau dans l’océan par rapport à ce que de nombreuses entreprises de capital-risque investissent –.

Cependant, la cofondatrice souligne que pour une petite entreprise, souvent avec deux ou trois employés seulement, « même un chèque de 100 000 dollars représente parfois une grosse somme » pour développer un produit ou embaucher du personnel supplémentaire.

« La méthode traditionnelle de financement par capital-risque, qui concentre le capital dans un petit nombre d’entreprises, est une classe d’actifs risqués, note-t-elle. Et, au début, c’est certainement encore plus risqué ».

« Nous voulions donc en faire un jeu de nombres, en investissant beaucoup moins dans un plus grand nombre d’entreprises, en utilisant notre expérience et nos relations pour aider ces entreprises à se développer, puis en doublant la mise sur les gagnants ».

« Dès le départ, c’était vraiment un projet de longue haleine. Dix ans peuvent s’écouler entre le moment où nous finançons une start-up et sa stratégie de sortie potentielle ou son introduction en bourse. Maintenant que notre fonds est sur le marché depuis douze ans, nous pouvons constater quelle incidence cette stratégie a ».

« Dans certains cas où nous avons rapidement pris position, les chiffres sont très importants».

L’entreprise a reçu des paiements de ses premières participations dans des acquisitions comme la vente à 403 millions de dollars de la société d’impression 3D MakerBot en 2013 par son rival Stratasys, l’achat par Google de la société de logiciels de marketing Wildfire à 350 millions de dollars en 2012 et le rachat à 200 millions de dollars du service de streaming vidéo Viki par l’entreprise japonaise de commerce électronique Rakuten en 2013.

La cofondatrice déclare que son équipe et elle se concentrent, non seulement sur la qualité des fondateurs et de leurs produits, mais aussi sur la portée potentielle du service offert. L’entreprise avait des ambitions internationales dès le départ, ciblant initialement les start-up au Mexique, avant de se tourner rapidement vers l’Extrême-Orient, l’Asie du Sud et la région Mena.

Elle est basée dans plus de quinze pays, avec des bureaux à New York, à Lisbonne, à Shanghai et à Mumbai (Bombay). Elle possède un bureau à Riyad depuis 2020. Ce dernier est dirigé par Amal Dokhan, également membre du conseil consultatif féminin de l’Université du roi Abdelaziz.

Pour diffuser le savoir-faire au sein de son réseau d’entreprises, ses entreprises les plus performantes agissent en tant que mentors pour les jeunes entreprises dans le cadre des « programmes d’incubateurs de start-up » sur douze semaines de 500 Global.

On peut citer, à titre d’exemple, son incubateur de start-up Sanabil 500 MENA de décembre, organisé en partenariat avec Sanabil Investments, propriété du fonds public d’investissement de Riyad, où les fondateurs de start-up perfectionnent leurs compétences en gestion, en finances et marketing au cours de programmes intensifs.

« Riyad est notre centre dans la région Mena, poursuit la cofondatrice, et c’est désormais un grand pôle technologique. Nous avons plus de trente investissements dans le Royaume. Nous avons vu comment l’écosystème des start-up du Royaume s’est véritablement épanoui au cours des six dernières années. Il s’est glissé au deuxième rang derrière les Émirats arabes unis dans la région Mena ».

Awsim Asmi, PDG du fournisseur de solutions d’expédition Nitros, qui a attiré en décembre 2021 un investissement conjoint de 300 000 dollars américains de Global 500 et d’OMQ Investments, un fonds basé en Arabie saoudite, déclare à Arab News : « Leur réseau et leur expérience sont presque inégalés.»

« Nous avons vu des licornes comme Shippo prospérer après avoir été intégrées dans l’incubateur de start-up de Global 500. Nous sommes dans le même espace, nous avons vécu la même expérience et nous sommes sur la bonne voie».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier d’Arabie saoudite lance un plan d’urbanisme ainsi qu’un label pour la ville de Qiddiya

Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya (Photo, Fournie).
Short Url
  • La ville de Qiddiya devrait créer plus de 325 000 emplois
  • Une fois les travaux achevés, Qiddiya deviendra la première destination mondiale de divertissement, de sport et de culture

RIYAD: Le prince héritier saoudien et Premier ministre Mohammed ben Salmane a lancé jeudi le projet d’aménagement urbain de la ville de Qiddiya, ainsi que le label internationale de Qiddiya, a rapporté la Saudi press agency.    

La ville de Qiddiya devrait créer plus de 325 000 emplois, générant un PIB nominal de 135 milliards de SR (36 milliards de dollars) par an, ajoute le rapport.

Le prince héritier a déclaré qu'une fois les travaux achevés, Qiddiya deviendrait la première destination mondiale de divertissement, de sport et de culture.

«Cela aura un impact positif sur l'économie du Royaume et sa notoriété sur le plan international, ainsi que sur l’optimisation du positionnement stratégique de Riyad, et contribuera à sa croissance économique. Ce projet vise à améliorer la qualité de vie, faisant de Riyad l’une des dix premières économies mondiales», a-t-il affirmé.

Le prince Mohammed a ajouté que l'investissement dans Qiddiya était la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à diversifier l'économie du Royaume, en créant des milliers d'opportunités d'emploi pour une jeunesse saoudienne pleine d’ambition.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’Arabie saoudite investit dans la recherche agroalimentaire pour assurer son autosuffisance alimentaire

Du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes. (Photo fournie)
Du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes. (Photo fournie)
Short Url
  • Une conférence actuellement organisée à Riyad a pour objectif que des start-up françaises montrent ce que la France propose en matière de technologie pour soutenir l’industrie agroalimentaire saoudienne
  • Malgré son environnement désertique, l’Arabie saoudite a déjà réussi à atteindre l'autosuffisance dans la production de dattes, de produits laitiers frais et d'œufs de table

RIYAD: Sous le patronage de l’ambassade de France en Arabie saoudite et avec l’étroite collaboration du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture saoudien, Business France organise du 3 au 11 décembre dans les locaux de l’accélérateur d’entreprises The Garage un symposium réunissant des start-up françaises et des institutions gouvernementales et privées saoudiennes.

Rachid Boulaouine, directeur de Business France en Arabie saoudite a déclaré lors de son allocution d’ouverture de la conférence que les entreprises françaises présentes en Arabie saoudite avaient été sélectionnées par un jury composé d’importantes personnalités saoudiennes et françaises.  

Ces entreprises françaises sont à Riyad pour montrer ce que la France propose en matière de technologie pour soutenir l’industrie agroalimentaire saoudienne. Il a tenu à annoncer que ces entreprises ont déjà pris contact depuis septembre avec leurs homologues saoudiens et que l’objectif au cours de la semaine était de finaliser et concrétiser leurs partenariats pour être opérationnelles dans le Royaume et contribuer concrètement à la Vision 2030. 

Huddle Corp, entreprise française qui conçoit des aliments et ingrédients encapsulés pour les animaux permettant de lutter contre les déchets d’ingrédients et les rejets de gaz dans l’environnement, était présente à Riyad. «Le marché saoudien possède un véritable savoir-faire. Les exploitations sont déjà installées, il y a le noyau de constitution, c’est-à-dire que le démarrage est bien assuré et que le pays se donne les moyens de son ambition, c’est ce qui est extraordinaire», explique Abdeslam el-Harrak, cofondateur et directeur général de Huddle Corp, à Arab News en français.  

«Le potentiel dans le secteur de l’aquaculture est très important et peut être retranscrit dans chaque région du monde avec bien sûr une capacité d’autonomie alimentaire. L'Arabie saoudite investit massivement dans les petites exploitations agricoles et la désalinisation pour développer son secteur agroalimentaire et réduire sa dépendance aux importations alimentaires. Nos solutions sont une source de protéine qualitative et permettent de simplifier les processus d’élevage dans les fermes», ajoute-t-il.

De son côté, la société ADNId offre des analyses ADN innovantes à hautes performances pour aider les fabricants à améliorer le contrôle de la qualité des aliments et à accroître la confiance dans les transactions commerciales. Fabienne Moreau, directrice générale chez ADNId s’est dite intéressée par le potentiel saoudien. «Nous sommes tout à fait ouverts à un transfert de technologie et à l’aide à l’installation de laboratoires de biologie moléculaire dans le Royaume. Cela nous permettra de pénétrer le marché saoudien et de se donner la chance d’être plus en accord avec les attentes de nos partenaires saoudiens», indique-t-elle à Arab News en français. 

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture s'efforce de créer depuis quelques années un système intégré de services agricoles, logistiques, de marketing et de connaissances et d'adopter des technologies modernes pour optimiser la production et augmenter le taux de consommation des dattes saoudiennes au niveau local et mondial. «Sur le palmier dattier, en termes d’identification du sexe et en terme variétal, il y a une demande concrète. Elle doit être quantifiée afin d’avoir une bonne vision et nous sommes présents ici à Riyad dans cet objectif», assure Fabienne Moreau. 

Concernant les fraudes alimentaires, Fabienne Moreau estime que les technologies utilisées en France pour le contrôle des fraudes alimentaires s’appliquent parfaitement au marché saoudien.

Pour sa part, AgroTech Independent Living Base, une société scientifique de Recherche et Développement, propose une solution innovante d’agriculture urbaine indoor capable de produire en continu un millier d’espèces de fruits, légumes, fleurs, épices de qualité, et ce, dans une structure isotherme totalement autonome concernant l’apport en électricité et en eau. 

Les végétaux sont donc plantés dans des bacs de terre hors sol disposés sur des étagères. Ils sont cultivés sans aucun produit chimique. La production est donc naturelle. De plus, cette méthode, permet de consommer des aliments qui bénéficient de l’ensemble des minéraux et oligoéléments naturellement présents dans la terre et nécessaires à leur croissance.

Pascal Benveniste, président directeur de Independent living Base, raconte à Arab News en français l’origine du projet. «J’ai créé un food conteneur qui produit de l’eau, de l’électricité, de la nourriture et recycle les eaux usées. Un de mes collaborateurs a habité sur place pendant deux ans. Il mangeait, il buvait, il s’éclairait à partir de là. Il est toujours vivant, il est directeur général aujourd’hui», explique-t-il.  

«Après cette expérience, nous avons construit une Bubble tech dans un immeuble d’une superficie de 3500 m2 sans toucher aux éléments d’infrastructure de la bâtisse. Cela signifie que l’on peut s’insérer dans des immeubles existants ou neufs, en surface ou en sous-sol, dans le désert, sur les parkings, sur les bateaux pour produire tout type de végétal. Ces Bubble tech peuvent reproduire automatiquement toutes les conditions climatiques idéales», affirme Pascal Benveniste.

Malgré son environnement désertique, l’Arabie saoudite a déjà réussi à atteindre l'autosuffisance dans la production de dattes, de produits laitiers frais et d'œufs de table. Elle a aussi progressé dans la culture de pommes de terre, de volaille, de tomates et d'autres produits alimentaires. Le Royaume a investi et continue d’investir dans la désalinisation pour une utilisation plus efficace de l'eau et a imposé des réglementations strictes contre l'extraction des eaux souterraines pour préserver cette ressource vitale. 

L'Arabie saoudite a exporté plus de 300 types de dattes, produisant environ 1,54 million de tonnes pour une valeur de 1,2 milliard de riyals saoudiens (un riyal = 0,25 euro) en 2021, plaçant le Royaume au premier rang parmi 113 pays, selon le Centre du commerce international.

 


En Arabie saoudite, un boom de l’emploi inégalé dans le monde

Une conférence de presse spéciale s’est tenue pour marquer l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite. (Photo fournie).
Une conférence de presse spéciale s’est tenue pour marquer l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite. (Photo fournie).
Short Url
  • Les initiatives du gouvernement pour soutenir le secteur privé ont conduit à l’arrivée de 361 000 nouveaux travailleurs sur le marché de l’emploi
  • Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut du Royaume de 4,4% en 2024

RIYAD: Près d’1,1 million de nouveaux emplois ont été créés en Arabie saoudite au cours de l’année écoulée, alors que les politiques de diversification économique du Royaume continuent de porter leurs fruits, selon un ministre du gouvernement.

Lors d’une conférence de presse spéciale marquant l’annonce du budget 2024 de l’Arabie saoudite, le ministre des Ressources humaines, Ahmad al-Rajhi, a déclaré qu’aucun autre pays au monde n’avait connu une telle augmentation au cours de cette période.

Le ministre a également précisé que les initiatives du gouvernement pour soutenir le secteur privé ont conduit à l’arrivée de 361 000 nouveaux travailleurs sur le marché de l’emploi.

La conférence de presse a eu lieu un jour après que l’Arabie saoudite a approuvé le budget de l’État pour 2024, avec des recettes estimées à 1 170 milliards de riyals saoudiens (1 SAR = 0,25 euro) et des dépenses à 1 250 milliards de SAR, entraînant un déficit de 80 milliards de SAR.

Dans son communiqué, le ministère des Finances prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) du Royaume de 4,4% en 2024, en augmentation par rapport au taux de 2023.

Il prévoit que la dette publique du Royaume pour le prochain exercice budgétaire s’élèvera à 1 100 milliards de SAR, soit 25,9% du PIB. Cela représente une augmentation de 7,71% par rapport aux chiffres réévalués pour 2023, qui étaient de 1 020 milliards de riyals saoudiens, soit 24,8% du PIB.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com