AL-MUKALLA: Des membres armés qui appartiennent à des tribus ont enlevé cinq agents des Nations unies et leurs gardes dans la province d'Abyan, dans le sud du Yémen. Les autorités locales et les Nations unies ont signalé cet incident dimanche dernier.
Un responsable de la sécurité au Yémen confie à Arab News que les employés des Nations unies – dont quatre Yéménites et un étranger – traversaient vendredi la région rurale d’Al-Suaida, dans le district de Moudia, à Abyan. Ils étaient escortés par deux véhicules blindés. Des hommes armés ont arrêté leur convoi et les ont conduits vers une destination inconnue.
Le gouverneur d'Abyan, Abdoubaker Hussein Salem, et les responsables de la sécurité ont convoqué une réunion à Abyan dimanche afin d’étudier les différents moyens de libérer les personnes retenues; en effet, les services de sécurité locaux auraient localisé les ravisseurs.
Dimanche, ces derniers ont relâché les gardes ainsi que leurs véhicules militaires; ils ont cependant retenu les employés de l'ONU, qu’ils comptent utiliser comme monnaie d'échange dans le but que leurs revendications, jusqu'à présent inconnues, soient satisfaites.
EN BREF
Le gouverneur d'Abyan, Abdoubaker Hussein Salem, et les responsables de la sécurité ont convoqué une réunion à Abyan dimanche afin d’étudier les différents moyens pour libérer les personnes retenues; en effet, les services de sécurité locaux auraient localisé les ravisseurs.
«Les chefs tribaux locaux écoutent les demandes des ravisseurs et s'efforcent de les convaincre de libérer les agents de l'ONU», indique le responsable, qui s’exprime sous le couvert de l'anonymat.
Samedi dernier, le gouvernement yéménite, basé à Aden, a fait savoir qu'il avait pris connaissance de l'enlèvement. Il s'est engagé à faire libérer les agents onusiens dans les plus brefs délais.
Les responsables locaux ont réfuté les informations diffusées par les médias selon lesquelles des militants d'Al-Qaïda seraient responsables de cette opération; en effet, le groupe terroriste a considérablement perdu de sa force au cours des six dernières années depuis que les forces yéménites, formées et armées par la coalition arabe, l’ont évincé des principales villes et des zones qu'il contrôlait par le passé.
Au mois de novembre dernier, l'ONU a annoncé que la milice houthie avait capturé deux de ses employés et qu’elle avait réclamé leur libération immédiate. À leur tour, les États-Unis ont accusé l’organisation d'avoir enlevé de nombreux Yéménites affectés à leur ambassade, à Sanaa.
En outre, les combats entre les forces gouvernementales et la milice houthie ont gagné en intensité à Harad, dans le nord du pays, sur fond de frappes aériennes nourries menées par les avions de la coalition arabe.
Le ministère yéménite de la Défense a déclaré dimanche que des dizaines de membres de la milice houthie avaient été tués dans une embuscade dressée par les forces gouvernementales alors que le groupe multipliait les contre-attaques destinées à reconquérir les secteurs contrôlés par les loyalistes dans la ville de Harad au début du mois.
Selon les autorités locales, la milice houthie a lancé une série d'attaques contre les forces gouvernementales pour tenter de reprendre le contrôle de cette ville stratégique située dans la province de Hajjah, dans le nord du pays.
Dimanche, la coalition arabe a fait savoir qu’elle avait effectué vingt et un raids aériens à Hajjah, au cours desquels douze véhicules militaires qui appartenaient aux Houthis ont été détruits.
Des centaines de terroristes houthis et de soldats de l'armée ont trouvé la mort à Harad depuis le début du mois de février dans l'offensive que les forces gouvernementales ont lancée pour prendre le contrôle de la ville.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.