Dans l'est de la Turquie, attirer les touristes pour passer l'hiver

Le lac de Cildir à Cildir. (AFP).
Le lac de Cildir à Cildir. (AFP).
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Publié le Mercredi 16 février 2022

Dans l'est de la Turquie, attirer les touristes pour passer l'hiver

  • L'été, le lac Cildir, avec ses 20 km de long, est le paradis des oiseaux migrateurs. Mais à près de 2.000 m d'altitude, promener les touristes en hiver à bord desattelés constitue un petit complément aux revenus des riverains
  • «On fait vivre notre culture, nos traditions. En temps normal, ces traineaux sont notre mode de transport. Autrefois, nos grands-parents s'en servaient pour aller à l'hôpital, se déplacer à travers les villages de la région», indique un jeune riverain.

LAC CILDIR: Quand Kismet attaque son petit galop, Orhan Goller a déjà ses doigts nus bleuis par le froid. Mais le blanc qui l'entoure et l'écho des sabots sur la glace suffisent à ravir ses clients.

De décembre à mars, quand la glace est suffisamment épaisse, le jeune homme de 19 ans, riverain du lac Cildir (prononcer tcheuldeur), l'un des plus grands d'Anatolie, dans l'est de la Turquie à la frontière avec la Géorgie, fait découvrir sa région aux touristes.

"On a 25 cm de glace aujourd'hui", indique-t-il. "Mais l'épaisseur peut atteindre 40 cm. Certains jours les températures descendent jusqu'à -30°C, -40°C. Ce n'est pas toujours ensoleillé comme aujourd'hui... Mais voilà: c'est notre gagne-pain".

L'été, le lac Cildir, avec ses 20 km de long, est le paradis des oiseaux migrateurs - goélands, cygnes et oies sauvages principalement. 

La région produit surtout des fromages, dont le "gravyer", le gruyère de Kars, à trous comme son modèle, héritage du passage d'un citoyen suisse invité par le tsar quand les Russes occupaient la capitale régionale à 70 km de là, dans les années 1870.

Mais à près de 2.000 m d'altitude, l'hiver est long et rude et l'activité rare, aussi promener les touristes à bord des traineaux attelés constitue un petit complément aux revenus des riverains.

Express de l'Est 

Surtout depuis que les visiteurs affluent d'Ankara par le Dogu Ekspresi, l'Express de l'Est, un train touristique qui traverse l'Anatolie en 36 heures, assurant de nouvelles ressources à la population.

Etudiant en agronomie à Kars, Orhan Goller, qui a grandi sur les rives du lac Cildir, se transforme volontiers en guide le weekend.

"On fait vivre notre culture, nos traditions. En temps normal, ces traineaux sont notre mode de transport. Autrefois, nos grands-parents s'en servaient pour aller à l'hôpital, se déplacer à travers les villages de la région. De nos jours, les gens en sont curieux, alors on les fait monter".

Courses de petits chevaux caucasiens ferrés pour la glace, lancer de javelots, pêche sous la glace, "on montre tout cela aux visiteurs en leur expliquant comment nous vivons ici", poursuit le jeune homme en relevant une ligne de pêche grâce à un trou pratiqué dans la glace du lac.

Trois accès ont été aménagés le long des rives, quelques restaurants, des vendeurs de thé - et même de vin chaud - réchauffent l'escale, désormais inscrite sur la route des cars d'excursions touristiques.

Et si la plupart d'entre eux ont alors plié bagages, c'est quand le soleil décline sur la glace que le lac gelé offre toute sa beauté.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."


Trump reproche à Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions concernant le conflit Iran-Israël

Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
Le président français Emmanuel Macron, le premier ministre canadien Mark Carney, le président américain Donald Trump et le premier ministre britannique Keir Starmer participent à une photo de groupe devant les Rocheuses canadiennes au Kananaskis Country Golf Course lors du sommet des dirigeants du G7, le 16 juin 2025 à Kananaskis, en Alberta.(Getty Images via AFP)
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  • Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran.
  • Il a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

CALGARY, CANADA : Donald Trump a assuré lundi que son départ anticipé du G7 n'avait « rien à voir avec un cessez-le-feu » entre Israël et l'Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de ne pas avoir « compris » ses intentions.

« Le président Emmanuel Macron, de France, a dit par erreur, dans le but de faire de la publicité, que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington afin de travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. Faux ! Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C'est beaucoup plus gros que ça », a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.

« Emmanuel ne comprend jamais rien, que ce soit volontairement ou non », a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.

Le président français avait affirmé plus tôt, lors d'un point presse en marge du sommet, qu'« une offre avait été faite » de la part des Américains pour « une rencontre et des échanges » avec les Iraniens, ajoutant : « Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c'est une très bonne chose. » 

Ces dernières heures, Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des États-Unis.

Tout en exhortant l'Iran à conclure un « accord » sur son programme nucléaire « avant qu'il ne soit trop tard », il a aussi appelé à « évacuer » Téhéran dans un message particulièrement alarmiste sur Truth Social.

Le gouvernement américain a toutefois assuré que la posture des forces américaines dans la région restait « défensive ».

Selon le site Axios, l'exécutif américain n'a pas abandonné la voie diplomatique et discute d'une possible rencontre entre l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.