Rap, théâtre et opéra: Fianso, le rappeur qui conjugue les scènes

Cette photo d'archive prise à Paris le 12 mai 2017 montre l'artiste hip-hop français Sofiane, alias Fianso. Joël SAGET / AFP
Cette photo d'archive prise à Paris le 12 mai 2017 montre l'artiste hip-hop français Sofiane, alias Fianso. Joël SAGET / AFP
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Publié le Mercredi 16 février 2022

Rap, théâtre et opéra: Fianso, le rappeur qui conjugue les scènes

  • Alors qu'il s'apprête à incarner «Gatsby le Magnifique» sur les planches d'un grand théâtre parisien, le rappeur Fianso confie vouloir être une «passerelle» entre les cultures urbaines et classiques
  • Le 17 février, il sera, avec l'étoile montante du cinéma Dali Benssalah, à l'affiche de la série Arte «Alger Confidentiel» et vient de terminer le tournage d'une série Netflix

PARIS: "Pourquoi est-ce qu'un mec qui va à un concert de rap n'irait pas au théâtre?": Alors qu'il s'apprête à incarner "Gatsby le Magnifique" sur les planches d'un grand théâtre parisien, le rappeur Fianso confie vouloir être une "passerelle" entre les cultures urbaines et classiques.
"Je suis à la recherche de nouvelles sensations et le théâtre est l'endroit parfait pour expérimenter et pousser mes limites", explique l'artiste de 35 ans dans un entretien à l'AFP.
Dès mercredi et pendant cinq soirs dans la grande salle du théâtre du Châtelet (soit plus de 2.000 places), Sofiane Zermani alias Fianso poussera ses limites dans le rôle titre d'une adaptation du chef d’œuvre de Francis Scott Fitzgerald, "Gatsby le magnifique".
Un texte emblématique qu'il a déjà interprété. C'était en 2018, lors du Festival d'Avignon, dans une création pour France Culture mise en scène par Alexandre Plank pour la mise la scène et Issam Krimi pour la musique. De cette expérience, une fiction radiophonique a été enregistrée dans la foulée.
C'est la représentation à Avignon qui a changé la vie du rappeur.

Autodidacte

"Avignon, ça a été un déclic car c'est là que je me suis prouvé que je pouvais le faire (...). Et c'est là aussi que j'ai prouvé à ceux qui sont venus me voir que j'étais sérieux dans ma démarche", raconte celui qui n'a jamais étudié ou pris des cours d'art dramatique.
Un an après son "déclic", il retourne dans la cité des papes pour y interpréter "la mort d'Achille", un texte inédit de Wajdi Mouawad, l'actuel directeur du théâtre de la Colline.
"Le problème du théâtre, c'est que une fois qu'on est piqué, c'est très très dur de pas y retourner", plaisante-t-il.
Devenu incontournable dans le monde du rap en 2017 avec son premier album "Bandit Saleté", il a depuis, sans délaisser le rap (son dernier album "La direction" est sorti en mai 2021), multiplié les casquettes: producteur et dénicheur de talents, animateur d'une webtélé, comédien ...
Grâce sa notoriété, il obtient des opportunités pour développer son autre passion: le jeu. En 2018, il pénètre le monde très feutré du 7e art, en jouant aux côtés de Reda Kateb dans le film "Les frères ennemis" de David Oelhoffen.
L'année suivante, il joue dans la série "Les Sauvages" de Rebecca Zlotowski et Sabri Louatah. Autodidacte et boulimique de travail, il enchaine les projets. Le 17 février, il sera, avec l'étoile montante du cinéma Dali Benssalah, à l'affiche de la série Arte "Alger Confidentiel" et vient de terminer le tournage d'une série Netflix.

Aussi à l'opéra

Mais c'est le théâtre, et plus largement le spectacle vivant, qui le passionne.
A l'automne dernier, il est invité par l'Opéra de Lyon à narrer le conte écrit et composé par Sergueï Prokofiev en 1936, Pierre et le Loup. Une première, pour celui qui confesse n'avoir "jamais mis les pieds à l'opéra".
"Pour moi, monter sur une scène pour chanter ou pour jouer c'est la même chose. Mais la question que je me suis toujours posée, c'est pourquoi on s'adresse pas au même public. Pourquoi un mec qui va à un concert de rap n'irait pas au théâtre?", interroge-t-il.
En cassant les frontières entre les scènes, l'artiste veut "être une sorte de passerelle entre les cultures urbaines et classiques".
S'il reconnait "qu'il y a des cultures qu'on s'interdit quand on vient d'un certain milieu", il estime aussi que c'est en proposant des créations renouvelées avec des têtes d'affiches pas uniquement issues d'un cercle classique, que les grands théâtres arriveront à s'ouvrir davantage.
Et de conclure: "Si c'est à nous, artistes, de faire le premier pas, il faut que de l'autre côté, le public fasse l'autre moitié du chemin. S'il ne le fait pas, que pouvons-nous faire?". 


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com