Deux migrants morts noyés après avoir été jetés en mer par des garde-côtes grecs

Une manifestation dans le centre d'Athènes, le 6 février 2022, contre les refoulements de migrants et la violence aux frontières, après les allégations turques selon lesquelles la politique frontalière de la Grèce a conduit la semaine dernière 19 migrants à mourir de froid. (Photo, AFP)
Une manifestation dans le centre d'Athènes, le 6 février 2022, contre les refoulements de migrants et la violence aux frontières, après les allégations turques selon lesquelles la politique frontalière de la Grèce a conduit la semaine dernière 19 migrants à mourir de froid. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 17 février 2022

Deux migrants morts noyés après avoir été jetés en mer par des garde-côtes grecs

Une manifestation dans le centre d'Athènes, le 6 février 2022, contre les refoulements de migrants et la violence aux frontières, après les allégations turques selon lesquelles la politique frontalière de la Grèce a conduit la semaine dernière 19 migrants à mourir de froid. (Photo, AFP)
  • Les corps des deux victimes, l'Ivoirien Sidy Keita et le Camerounais Didier Martial Kouamou Nana, avaient été retrouvés par des garde-côtes turcs et des navires de plaisance, les 18 et 20 septembre dernier
  • Selon Der Spiegel, des avocats grecs préparent une plainte tandis que des avocats turcs ont déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme

BERLIN: Un demandeur d'asile camerounais accuse des garde-côtes grecs de l'avoir jeté à la mer, avec deux autres hommes qui sont morts noyés, lors d'une opération de refoulement vers la Turquie au large de l'île de Samos, en mer Egée en septembre dernier, révèlent des médias européens. 

Cet homme, présenté comme Ibrahim et comme étant un ancien de la marine camerounaise, a expliqué que des garde-côtes grecs les avaient frappés « à coups de poing » avant de les « jeter à la mer » sans canot ni gilet de sauvetage, selon l'Allemand der Spiegel, le Français Mediapart, le Britannique The Guardian, ainsi que l'organisation de journalisme collaboratif Lighthouse Reports, basée aux Pays-Bas. 

Les corps des deux victimes, l'Ivoirien Sidy Keita et le Camerounais Didier Martial Kouamou Nana, avaient été retrouvés par des garde-côtes turcs et des navires de plaisance, les 18 et 20 septembre dernier. 

Ibrahim, qui a depuis déposé une demande d'asile en Grèce, avait réussi à rejoindre à la nage les côtes turques en face de Samos, selon la même source. 

Le 14 septembre, il avait, avec 35 autres personnes, embarqué à bord d'un canot pneumatique pour rejoindre l'île grecque depuis les côtes turques. Arrivés sur l'île, plusieurs membres du groupe ont subi des violences de la part de garde-côtes grecs et se sont vu confisquer leurs téléphones portables et leur argent, selon plusieurs témoignages recueillis par ces médias. 

Certains assurent avoir subi des fouilles dans l'anus et le vagin. 

Les trois hommes ont quant à eux été contraints d'embarquer plus tard à bord d'un bateau présenté comme celui de garde-côtes de Samos avant d'être jetés en mer. 

Interrogés par ces médias, les garde-côtes grecs ont une nouvelle fois nié toute pratique illégale.  

Selon Der Spiegel, des avocats grecs préparent une plainte tandis que des avocats turcs ont déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme.     

Plusieurs ONG accusent régulièrement la Grèce de mauvais traitements dans les camps de migrants et de refoulements illégaux à sa frontière, ce que le gouvernement d'Athènes dément systématiquement. 

Dix-neuf migrants avaient été découverts morts de froid près de la frontière grecque au début du mois alors que les autorités turques avaient mis en cause Athènes dans ce drame, ce que les autorités grecques ont nié avec véhémence. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.