PARIS : Paradis du 7e art avec plus de 400 écrans, la Ville de Paris a voté mardi 438 000 euros de subventions exceptionnelles pour soutenir ses 36 salles indépendantes, mises à mal par le virus.
Au delà des grands complexes commerciaux, ces salles parisiennes « sont des acteurs essentiels de la vie » municipale, souligne la délibération votée à l'unanimité par le conseil de Paris.
L'aide est fixée à 5 000 euros par salle et 40 000 euros maximum pour chacun de ces établissements qui jouent aussi un rôle essentiel de diffusion du cinéma, art et essai en particulier: avant-premières, festivals, films rares ou de patrimoine...
Cette bouffée d'oxygène, qui représente peu ou prou la moitié de l'effort financier fait chaque année par la capitale pour ces cinémas, doit aller à des salles du Quartier Latin comme d'autres zones de Paris, dont certaines accueillent les cinéphiles depuis des décennies, comme l'Escurial ou le Studio des Ursulines.
« Entre Paris et le cinéma, il y a plus qu'une relation économique, il y a une vraie histoire », a souligné Carine Rolland, l'adjointe à la Culture de la maire PS, Anne Hidalgo.
Un vœu a par ailleurs été voté en faveur d'un cinéma particulier, le dernier cinéma associatif de Paris, la Clef, menacé d'expulsion: « On s'est engagé à tout faire pour sauver ce cinéma unique » du Quartier Latin, a précisé Mme Rolland.
L'État, de son côté, a lancé un vaste plan de soutien pour soutenir les cinémas, mis à genoux par la crise sanitaire, dans toute la France. Il est doté de plusieurs dizaines de millions d'euros, dont 50 millions pour compenser le recul des recettes lié au virus.