Comment le dysfonctionnement politique a précipité l'effondrement du système de santé au Liban

L'hôpital Wardieh endommagé au lendemain de l'explosion du port de Beyrouth qui a ravagé la capitale libanaise en août 2020. (Photo, AFP).
L'hôpital Wardieh endommagé au lendemain de l'explosion du port de Beyrouth qui a ravagé la capitale libanaise en août 2020. (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 20 février 2022

Comment le dysfonctionnement politique a précipité l'effondrement du système de santé au Liban

  • Une étude indique que le secteur sanitaire est en déclin du fait de l'effondrement économique de 2019
  • La communauté internationale qui fournit l’aide doit être incitée à injecter des ressources dans le système de santé libanais

LONDRES : Le système de santé libanais est dans un état précaire suite à des vagues successives de crise politique et économique. Alors que le pays est sous le choc des pénuries de fournitures médicales, des augmentations de cas de la Covid-19 et d'un exode de professionnels de la santé qualifiés, l'urgence du besoin d'aide extérieure du secteur n'est plus un sujet de débat.
Dans la plupart des pays, il semble raisonnable de se tourner vers le gouvernement pour mettre en œuvre des réformes afin de sauver le système de santé de l'effondrement. Mais au Liban, où c'est sans doute la politique elle-même qui rend la nation malade, l'État assiégé est peu susceptible d'offrir des solutions.
Une nouvelle étude menée par le King’s College de Londres et l’Université américaine de Beyrouth suggère que le système de santé libanais est en déclin, en grande partie à cause des mêmes décisions politiques désastreuses et des mêmes problèmes systémiques qui ont conduit à l’effondrement économique du pays en 2019.
L'étude intitulée, «Comment la politique a rendu une nation malade», menée par le projet Research for Health in Conflict–MENA (R4HC-MENA), montre comment une série de catastrophes d'origine politique a créé un état de crise qui n'est pas préparé à faire face à une urgence de santé publique qui s'aggrave.

Les pharmaciens protestataires (ci-dessus) brandissent des pancartes indiquant «pas d'essence = pas d'ambulance» (Photo, AFP).


Le Dr Adam Coutts, l'un des responsables du projet R4HC-MENA, qualifie la situation sanitaire au Liban de «naufrage lent, qui s'est accéléré pendant la période prépandémique lorsque l'économie s'est effondrée en 2019».
Depuis la fin de la guerre civile au Liban en 1990, le sectarisme, le clientélisme et la corruption dominent la vie politique et plongent le pays dans des épisodes successifs de troubles et d'instabilité.
La corruption, l'hyperinflation et l'effondrement du secteur bancaire en 2019 ont plongé le Liban dans la pire crise économique de son histoire moderne. L'arrivée de millions de réfugiés de la Syrie voisine n'a fait qu'aggraver la pression sur son infrastructure qui en train de céder.
Environ 19,5 % des 7 millions d'habitants du Liban sont des réfugiés des pays voisins. Vivant déjà de manière précaire dans des communautés pauvres, peu d'entre eux ont les moyens ou les réseaux pour obtenir des médicaments vitaux en période de pénurie.
Pendant ce temps, la dévaluation drastique de la monnaie a rendu l'assurance maladie inabordable pour de nombreux Libanais.
«La situation sociale et économique au Liban est actuellement désastreuse», a averti le Dr Coutts. «Nous travaillons sur les problèmes sanitaires, économiques et sociales au Liban depuis dix ans et nous ne l'avons jamais vu aussi mal».

Série d'images montrant les portes fermées de pharmacies au Liban lors d'une grève nationale en 2021 (Photo, AFP).


L'épuisement constant des réserves de devises a rendu difficile pour les commerçants libanais d’importer les produits de première nécessité, notamment les médicaments de base, et a conduit les banques à réduire les lignes de crédit, un désastre pour une nation qui dépend si fortement des importations.
De plus, les patients ont du mal à accéder aux rendez-vous et aux chirurgies alors que le personnel médical fuit le pays en masse.
Selon l'étude R4HC-MENA, environ 400 médecins et 500 infirmiers sur les 15 000 médecins agréés et 16 800 infermières et infirmiers agréés du pays ont émigré depuis le début de la crise.
Pour aggraver les choses, les pénuries chroniques d'électricité au Liban ont obligé les hôpitaux à compter sur des générateurs privés pour maintenir les lumières allumées et le fonctionnement de leurs équipements vitaux. Mais les générateurs fonctionnent au carburant, qui est aussi constamment en pénurie.
Malgré la gravité de l'urgence sanitaire, le gouvernement libanais n'a pas été en mesure de réagir, manquant à la fois de moyens financiers et de volonté face à une multitude de crises qui se chevauchent.
«La santé semble toujours être considérée comme le parent pauvre du développement et de reprise rapide par rapport à la stabilisation économique, à l'éducation et à la sécurité», a expliqué le Dr Coutts. «Le problème est que si nous continuons à négliger la santé et les systèmes de santé, cela entraînera des problèmes encore plus importants à l'avenir».
La pandémie de la Covid-19 est arrivée au pire moment possible pour le Liban, exposant davantage la faiblesse du système de santé et exerçant une pression supplémentaire sur l'économie en difficulté du pays.
«Comme le montre la pandémie de la Covid-19, si vous négligez les systèmes de santé, vous ne pouvez pas répondre aux urgences sanitaires», a prévenu le Dr Coutts. «La santé est une préoccupation majeure chez les gens. C'est le problème de la rue qui affecte l'ensemble de la vie quotidienne des gens. Le développement doit concerner les vies et les moyens de subsistance».

L'hôpital Saint George endommagé à Beyrouth plus d'une semaine après l'explosion du port du 4 août 2020 (Photo, AFP).


Alors que les infections à la Covid-19 sont actuellement en baisse au Liban, les vagues successives du virus ont fait des ravages sur le système de santé libanais. En décembre 2020, par exemple, environ 200 médecins qui ne disposaient pas d'un équipement de protection suffisant pour éviter l'infection ont été placés en quarantaine.
L'étude R4HC-MENA a révélé que les pics successifs du virus ont dépassé la capacité et les ressources hospitalières, exacerbant la pénurie de personnel, sans parler des équipements tels que les respirateurs et les produits pharmaceutiques.
«De nombreux hôpitaux privés étaient réticents à entreprendre des soins contre la Covid-19 de peur de «perdre» des revenus provenant de services plus lucratifs, de perdre leur médecin et leur personnel infirmier, et de ne pas croire qu'ils seraient réellement remboursés par le gouvernement», a déclaré le Dr Fouad M. Fouad, responsable du projet R4HC-MENA à Beyrouth, à Arab News.
Juste au moment où il semblait que les choses ne pouvaient pas empirer pour le secteur de la santé au Liban, l'explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020 a rasé tout un quartier de la ville.
Plus de 220 personnes ont été tuées dans l'explosion, environ 7 000 blessées et quelque 300 000 sans-abri. Quelques heures après l'explosion, les gens ont commencé à affluer dans les hôpitaux de la ville avec toutes sortes de traumatismes, des brûlures et des blessures qui ont causées des défigurations par des éclats de verre et de maçonnerie.

Les médecins ont averti que le Liban perdait le meilleur de son personnel médical au beau milieu de la crise (Photo, AFP).


Cependant, l'explosion a de plus détruit l'infrastructure sanitaire de la ville. Selon une évaluation de l'OMS, quatre hôpitaux ont été gravement touchés et 20 établissements de soins primaires, desservant environ 160 000 patients, ont été endommagés ou détruits.
«L'explosion a engendré de multiples besoins de santé et de réadaptation parmi les survivants», a déclaré Rasha Kaloti, associée de recherche du projet R4HC-MENA, à Arab News.
«Cela a aussi amené de nombreux patients à manquer des soins de routine pour diverses affections, en particulier des thérapies de soins intensifs telles que les traitements contre le cancer, et beaucoup ont dû choisir le transfert vers d'autres hôpitaux, ce qui a entraîné des retards et un manque de continuité des soins».
Pendant ce temps, les effets de l'explosion du port de Beyrouth sur la santé mentale commencent seulement à se faire sentir, les survivants souffrant d'anxiété, de dépression et de trouble de stress post-traumatique.
Embrace, une ONG de sensibilisation à la santé mentale au Liban, a interrogé environ 1 000 personnes âgées de 18 à 65 ans et plus au cours des 10 premiers jours après l'explosion. Elle a révélé que 83 % des personnes interrogées ont affirmé se sentir tristes presque tous les jours, tandis que 78 % ont confié se sentir très anxieuses et inquiètes tous les jours.

Malgré la gravité de l'urgence sanitaire, le gouvernement libanais n'a pas été en mesure de réagir (Photo, AFP).


L'explosion a en outre accéléré la fuite des cerveaux des travailleurs qualifiés, notamment le personnel de santé. Selon l'étude R4HC-MENA, 43 764 Libanais ont émigré dans les 12 premiers jours après l'explosion.
L’étude R4HC-MENA a formulé plusieurs recommandations dans le but d’aider le Liban à sauver son système de santé. «La première chose qui doit se produire est que des engagements politiques clairs soient pris pour assurer la santé et le bien-être des Libanais et des réfugiés», a indiqué le Dr Fouad.
«Un nouveau contrat social doit être créé. Il ne suffit pas de signer une déclaration de l'OMS sur les soins de santé universels».
En effet, les causes de l'effondrement des soins de santé au Liban sont en grande partie politiques. Pour le Dr Coutts, une bonne première étape pourrait être de redéfinir la définition de «l'échec de l'État» pour inciter la communauté internationale qui fournit l'aide à injecter des ressources dans le système de santé.
«Il est difficile de voir comment le Liban n'est pas un État défaillant alors que le système de santé est à bout de souffle, que la moitié de la population n'a pas les moyens d'accéder au système de santé, que les trois quarts de la population se trouvent sur le seuil de pauvreté de la Banque mondiale et qu’une explosion massive d'origine humaine s'est produite au milieu de la capitale dont personne n'a été tenu responsable», a-t-il soutenu.
«Si ce n'est pas une défaillance de l'état, alors la défaillance de l'état doit être redéfinie».


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.