Accusation d'emploi fictif: Roussel affirme avoir «les documents» prouvant son travail

Le candidat présidentiel du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, s'exprime lors de la présentation de son programme de campagne économique devant le Medef à Paris le 21 février 2022. (Éric Piermont/AFP)
Le candidat présidentiel du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, s'exprime lors de la présentation de son programme de campagne économique devant le Medef à Paris le 21 février 2022. (Éric Piermont/AFP)
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Publié le Lundi 21 février 2022

Accusation d'emploi fictif: Roussel affirme avoir «les documents» prouvant son travail

  • «Je me suis dit, sereinement, c'est le jeu», a déclaré Fabien Roussel, qui a déposé sa candidature au Conseil constitutionnel «ce week-end», après avoir obtenu ses 500 parrainages.
  • Le candidat a précisé qu'il n'avait jamais gagné 3.000 euros par mois comme l'écrit Mediapart: «J'ai commencé à 2.460 nets, j'ai fini à 2.700»

PARIS : Le candidat communiste Fabien Roussel, mis en cause par Mediapart qui l'accuse d'avoir été payé entre 2009 et 2014 comme assistant parlementaire sans avoir réellement travaillé, a assuré lundi qu'il avait «les documents» prouvant son activité.

«J'ai travaillé pendant ces cinq années avec (l'ex-député du Nord, NDLR) Jean-Jacques Candelier, avec les collègues que j'avais auprès de lui. Jean-Jacques comme eux pourront témoigner du travail que nous avons fait ensemble», a-t-il déclaré sur Europe 1.

 

«J'ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, chez lui, (...) j'ai les documents du travail que j'ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes», a assuré Fabien Roussel: «Je les montrerai».

Il a assuré que l'ancien député «était fier d'avoir un responsable politique comme collaborateur».

Dans un communiqué lundi, Jean-Jacques Candelier s'est dit «surpris et indigné» par l'article de Mediapart. Fabien Roussel «était un collaborateur précieux et efficace, sur le terrain, constamment en relation avec de nombreux acteurs syndicaux, des élus, des habitants», affirme l'ex-député, selon qui il «avait une connaissance très fine de la situation économique et sociale» et «des liens étroits avec de nombreux acteurs du territoire».

Le candidat a précisé qu'il n'avait jamais gagné 3.000 euros par mois comme l'écrit Mediapart: «J'ai commencé à 2.460 nets, j'ai fini à 2.700».

«Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi. Je n'ai pas que des amis, c'est normal (...) Mais j'ai des dizaines de personnes qui pourront dire ce que nous avons fait ensemble, les combats que nous avons même gagnés ensemble avec Jean-Jacques Candelier», a-t-il affirmé.

«A un mois et demi du premier tour, un truc qui sort comme ça, je me suis dit, sereinement, +c'est le jeu+», a encore déclaré Fabien Roussel, qui a déposé sa candidature au Conseil constitutionnel «ce week-end», après avoir obtenu ses 500 parrainages.

La porte-parole du PCF, Cécile Cukierman, a, elle, rappelé qu'«aujourd’hui, la loi ne définit pas de fiche de poste type, de traçabilité du travail des assistants parlementaires», et que si M. Roussel «a fait le choix» de ne pas répondre aux «demandes» de Mediapart, «ce n'est pas pour cela qu'il est coupable».

«Est-ce qu'on en parlerait autant s'il était resté à 1,5% dans les sondages?», interroge-t-elle auprès de l'AFP, alors que le candidat communiste est monté autour de 3-4% dans les derniers sondages.

Pour le président du MoDem, François Bayrou, «ce qui est reproché à Fabien Roussel, c'est toujours la même histoire: c'est une espèce de dévoiement judiciaire de choses absolument normales», a-t-il fustigé sur France 2, estimant habituel «qu'un député faisant de la politique, son assistant aide aussi à faire de la politique» sur le terrain.

Le MoDem et l'UDF ont été mis en examen en décembre 2021 pour «complicité et recel de détournement de fonds publics» dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires d'eurodéputés centristes. «Nous ne sommes pas dans cette pratique des emplois fictifs (au MoDem et à l’UDF)», a assuré M. Bayrou.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.