Pour HRW, l'UE doit interdire le commerce avec les colonies israéliennes illégales

Dans les Territoires palestiniens occupés, indique le communiqué, les violations sont soutenues par les autorités israéliennes (Photo, Reuters).
Dans les Territoires palestiniens occupés, indique le communiqué, les violations sont soutenues par les autorités israéliennes (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 22 février 2022

Pour HRW, l'UE doit interdire le commerce avec les colonies israéliennes illégales

  • Le groupe de défense des droits humains exhorte Bruxelles à «joindre le geste à la parole»
  • Les importations de l’UE provenant des Territoires palestiniens occupés se sont élevées à 300 millions de dollars en 2012

LONDRES: Le commerce avec les colonies dans les Territoires occupés contribue aux violations des droits humains et doit prendre fin, a déclaré Human Rights Watch dans un communiqué publié lundi.
L’organisation s'est concentrée spécifiquement sur l'UE, exhortant la Commission européenne à «interdire le commerce de l'UE avec les colonies dans les territoires occupés, et ce à l'échelle mondiale.»
Parmi les colonies auxquelles HRW fait référence figurent celles exploitées par les colons israéliens dans les Territoires palestiniens occupés, dont l'existence, selon l’organisation, équivaut à un crime de guerre.
«Le transfert de la population civile d'une puissance occupante vers un territoire occupé militairement est en violation avec la quatrième Convention de Genève et, en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, constitue un crime de guerre», a déclaré HRW dans le communiqué.
Le commerce des biens produits dans ces régions «contribue à entretenir ces violations du droit international humanitaire» et «enracine les violations des droits de l'homme qui découlent souvent des colonies» selon Human Rights Watch.
Ces violations comprennent la confiscation des terres, l'exploitation des ressources naturelles, le déplacement et la discrimination appliqués à la population locale.
Bruno Stagno, responsable principal du plaidoyer à Human Rights Watch, a déclaré: «Les colonies privent illégalement les populations locales de leurs terres, de leurs ressources et de leurs moyens de subsistance. Aucun pays ne devrait permettre le commerce de biens produits à la suite de vols de terres, de déplacements et de discrimination.»
Dans les Territoires palestiniens occupés, indique le communiqué, les violations sont soutenues par les autorités israéliennes, qui «ont imposé pendant des décennies un régime militaire sévère à des millions de Palestiniens, tout en appliquant à des centaines de milliers de colons juifs israéliens le droit civil israélien.»
Plus de 2 000 kilomètres carrés de terres palestiniennes ont été confisqués par les autorités israéliennes pendant cette occupation. Des milliers de maisons palestiniennes ont été démolies, et des restrictions radicales ont été imposées à la libre circulation des Palestiniens, leurs droits civils fondamentaux étant ignorés.
HRW a déclaré: «En vertu du droit international humanitaire, les pays ont le devoir de ne pas légitimer, même involontairement, le transfert de civils vers des colonies dans le territoire occupé.»
L’organisation a souligné le fait que l'UE s'était prononcée ouvertement par le passé contre les violations israéliennes, notamment sur l'illégalité des colonies, en vertu du droit international, mais qu'elle devait encore réglementer efficacement le commerce avec les entreprises des colons israéliens.
Les importations de l'UE en provenance des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée se sont élevées à environ 300 millions de dollars en 2012, selon la Banque mondiale.
«L'UE considère à juste titre les colonies comme illégales et ne parvient pourtant pas à réglementer le commerce des produits de ces colonies», a déclaré Stagno.
Si l'UE veut être «prise au sérieux», a-t-il ajouté, elle «devrait joindre le geste à la parole.»


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».