Moscou «ne s'apprête pas pour l'instant» à déployer des forces dans l'Est de l'Ukraine

Des femmes prennent une selfie au parc Zaryadye devant le Kremlin et la cathédrale Saint-Basile dans le centre de Moscou le 22 février 2022. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 22 février qu'il ne prévoyait pas de restaurer l'empire russe, un jour après qu'il a ordonné l'envoi de troupes russes dans l'est de l'Ukraine et a remis en question la souveraineté de l'Ukraine. (Dimitar Dolkoff/AFP)
Des femmes prennent une selfie au parc Zaryadye devant le Kremlin et la cathédrale Saint-Basile dans le centre de Moscou le 22 février 2022. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 22 février qu'il ne prévoyait pas de restaurer l'empire russe, un jour après qu'il a ordonné l'envoi de troupes russes dans l'est de l'Ukraine et a remis en question la souveraineté de l'Ukraine. (Dimitar Dolkoff/AFP)
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Publié le Mardi 22 février 2022

Moscou «ne s'apprête pas pour l'instant» à déployer des forces dans l'Est de l'Ukraine

  • «Pour l'instant, on ne s'apprête à déployer personne nulle part», a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères au sujet des territoires en Ukraine dont la Russie a reconnu l'indépendance
  • La Russie a déployé depuis des semaines quelque 150.000 hommes aux frontières ukrainiennes, laissant craindre une invasion d'ampleur de son voisin pro-occidental

MOSCOU : La Russie n'a "pour l'instant" pas l'intention de déployer des forces dans les territoires séparatistes dans l'Est de l'Ukraine, mais le fera en cas de "menace", a affirmé lundi son vice-ministre des Affaires étrangères Andreï Roudenko.

"L'aide militaire est prévue dans l'accord (avec les séparatistes), mais ne spéculons pas. Pour l'instant, on ne s'apprête à déployer personne nulle part", a dit, selon les agences russes, le responsable au sujet des territoires en Ukraine dont la Russie a reconnu l'indépendance.

"S'il y a une menace, alors bien sûr nous apporterons l'aide en conformité avec l'accord qui a été ratifié", a-t-il ajouté. 

Deux décrets du président russe signés lundi demandent au ministère de la Défense que "les forces armées de la Russie (assument) les fonctions de maintien de la paix sur le territoire" des "républiques populaires" de Donetsk et Lougansk.

Le vice-ministre Roudenko a aussi présenté au Parlement deux accords d'entraide paraphés la veille par Vladimir Poutine. Les parlementaires les ont ratifiés mardi.

Ces textes créent "le fondement juridique pour la présence" dans ces territoires "des unités militaires russes nécessaires au maintien de la paix dans la région et pour assurer une sécurité durable des parties", selon une note explicative accompagnant ces accords.

Ces documents "fixent les obligations des parties pour assurer une assistance mutuelle si l'une des parties est la cible d'une attaque", et "prévoient la protection en commun" des frontières.

La Russie a déployé depuis des semaines quelque 150.000 hommes aux frontières ukrainiennes, laissant craindre une invasion d'ampleur de son voisin pro-occidental.

Dans une longue adresse télévisée, durant laquelle il a laissé apparaître des moments de colère, M. Poutine a intimé lundi à l'Ukraine de cesser immédiatement "ses opérations militaires" contre les séparatistes, au risque de devoir assumer "la responsabilité de la poursuite de l'effusion de sang".

Le conflit dans l'Est ukrainien a fait plus de 14.000 morts depuis son déclenchement en 2014, après l'annexion de la Crimée par Moscou.

Cartes comparant la composition de l'Union soviétique avant son éclatement en 1991 et la situation géopolitique actuelle de chaque ex-république soviétique (AFP)
Cartes comparant la composition de l'Union soviétique avant son éclatement en 1991 et la situation géopolitique actuelle de chaque ex-république soviétique (AFP)

 

Poutine assure ne pas vouloir «reconstituer un empire»

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mardi ne pas avoir l'intention de reconstituer un empire, au lendemain de la reconnaissance des séparatistes prorusses en Ukraine et d'un discours niant la légitimité de l'Etat ukrainien. 

«Nous avions prévu qu'il y aurait des spéculations comme quoi la Russie s'apprête à reconstituer un empire», a-t-il dit lors d'une rencontre au Kremlin avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, et «ce n'est absolument pas la réalité». 

Le président russe a souligné qu'après la chute de l'URSS, la Russie avait «reconnu les nouvelles réalités et travaillait activement à renforcer» la coopération avec les autres pays ex-soviétiques, citant en exemple ses voisins, l'Azerbaïdjan et le Kazakhstan.

Selon lui, l'Ukraine est dans une «situation différente» car «le territoire de ce pays est utilisé par des pays tiers pour créer des menaces à l'égard de la Russie».

Outre la reconnaissance des séparatistes prorusses d'Ukraine lundi, la Russie a reconnu deux territoires sécessionnistes en Géorgie (2008), annexé la péninsule ukrainienne de Crimée (2014), et soutient depuis le début des années 1990 le séparatisme de la Transdniestrie en Moldavie.

Lundi soir, M. Poutine a, dans un discours long et menaçant, nié la légitimité de l'Etat ukrainien en général, et martelé sa thèse présentant l'Ukraine comme un pays artificiel et indissociable de la Russie.

Depuis la chute de l'URSS, 30 ans de guerres impliquant la Russie

PARIS : De la Tchétchénie à la Syrie en passant par l'Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine a été impliquée dans plusieurs guerres depuis la chute de l'Union soviétique en 1991.

Après des mois de tensions, le président russe a donné l'ordre à son armée de se déployer dans les «républiques» séparatistes de Donetsk et Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, quelques heures après avoir reconnu leur indépendance lundi.

L'ampleur et le calendrier de ce déploiement sont encore flous, mais cette annonce nourrit la crainte d'une escalade majeure en Ukraine, aux frontières de laquelle la Russie dispose de plus de 150.000 hommes selon Washington et Kiev (et jusqu'à 190.000 en comptant les séparatistes).

Deux guerres sanglantes en Tchétchénie

Fin 1994, après avoir toléré durant trois ans l'indépendance de facto de la Tchétchénie, Moscou fait intervenir son armée pour mettre au pas cette république du Caucase russe. Se heurtant à une résistance acharnée, les troupes fédérales se retirent en 1996.

Mais en octobre 1999, sous l'impulsion du Premier ministre Vladimir Poutine bientôt élu à la présidence, les forces russes entrent à nouveau en Tchétchénie pour une «opération antiterroriste», après une attaque des indépendantistes tchétchènes contre la république caucasienne russe du Daguestan et plusieurs attentats meurtriers en Russie, attribués aux Tchétchènes par Moscou.

En février 2000, la Russie reprend la capitale Grozny, rasée par l'artillerie et l'aviation russes. Mais la guérilla se poursuit. En 2009, le Kremlin décrète la fin de son opération, laissant après ces deux conflits des dizaines de milliers de morts de part et d'autre.

«Guerre éclair» russo-géorgienne

A l'été 2008, la Géorgie lance une opération militaire meurtrière contre l'Ossétie du Sud, territoire séparatiste prorusse qui échappe au contrôle de Tbilissi depuis la chute de l'URSS et une guerre au début des années 1990.

La Russie riposte massivement en envoyant ses troupes sur le territoire géorgien et inflige en l'espace de cinq jours une cinglante défaite à l'ex-république soviétique. Les combats font plusieurs centaines de morts.

Dans la foulée, le Kremlin reconnaît l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, une autre province séparatiste, et y maintient depuis une forte présence militaire. Les Occidentaux dénoncent une occupation de fait.

Conflit en Ukraine

En 2014, après le mouvement pro-Union européenne du Maïdan et la fuite en Russie du président Viktor Ianoukovitch, Moscou annexe la péninsule ukrainienne de Crimée, une annexion non reconnue par la communauté internationale.

Dans la foulée, des mouvements séparatistes prorusses émergent dans l'est de l'Ukraine, à Donetsk et Lougansk, régions du Donbass frontalières de la Russie. Deux républiques sont autoproclamées, entraînant un intense conflit armé.

Kiev et les Occidentaux accusent la Russie de soutenir les rebelles en envoyant des hommes et du matériel. Moscou a toujours démenti, ne reconnaissant la présence en Ukraine que de «volontaires» russes.

Le conflit a diminué en intensité à partir de 2015 et la signature des accords de paix de Minsk.

Mais depuis fin 2021, Moscou mène de vastes manoeuvres militaires terrestres, aériennes et maritimes autour du territoire ukrainien, positionnant à ses frontières jusqu'à plus de 150.000 militaires.

Après plusieurs mois de tensions, Vladimir Poutine a reconnu lundi soir l'indépendance des deux républiques sécessionnistes et ordonné à ses troupes de s'y déployer.

Les affrontements en Ukraine ont fait plus de 14.000 morts depuis 2014.

Intervention en Syrie

Depuis 2015, la Russie est déployée militairement en Syrie en soutien aux forces du président Bachar al-Assad.

L'intervention, à grand renfort de bombardements meurtriers et de destructions massives, a changé le cours de la guerre et permis au régime de Damas de remporter des victoires décisives, regagnant le terrain qu'il avait perdu face aux rebelles et aux jihadistes.

Moscou dispose de deux bases militaires en Syrie: l'aérodrome de Hmeimim dans le nord-ouest du pays et le port de Tartous, plus au sud. Plus de 63.000 militaires russes ont servi dans la campagne syrienne.


Nouvelle date pour la conférence sur l’État palestinien relancée par la France et l’Arabie saoudite

Un drapeau palestinien flotte face aux colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. La conférence franco-saoudienne sur la création d'un État palestinien, qui avait été reportée, a été reprogrammée pour les 28 et 29 juillet. (AFP/File Photo)
Un drapeau palestinien flotte face aux colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. La conférence franco-saoudienne sur la création d'un État palestinien, qui avait été reportée, a été reprogrammée pour les 28 et 29 juillet. (AFP/File Photo)
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  • Initialement prévue du 17 au 20 juin, la conférence a été reportée après le lancement par Israël, le 13 juin, d'une guerre de 12 jours contre l'Iran
  • L'objectif de la conférence, reprogrammée pour les 28 et 29 juillet, est l'adoption urgente de mesures concrètes conduisant à la mise en œuvre d'une solution à deux États

NEW YORK : Une conférence internationale organisée et coprésidée par l'Arabie saoudite et la France pour discuter de la création d'un État palestinien, qui avait été reportée le mois dernier, a été reprogrammée pour la fin du mois.

"La conférence ministérielle sur la solution des deux États reprendra les 28 et 29 juillet ; les détails seront communiqués sous peu", ont confirmé des diplomates à Arab News vendredi.

Initialement prévu du 17 au 20 juin, l'événement, officiellement intitulé "Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États", a été reporté après le lancement par Israël, le 13 juin, de son opération militaire de 12 jours contre l'Iran.

L'événement, convoqué par l'Assemblée générale des Nations unies, aura lieu au siège des Nations unies à New York. L'objectif est l'adoption urgente de mesures concrètes qui conduiront à la mise en œuvre d'une solution à deux États et mettront fin à des décennies de conflit entre Israéliens et Palestiniens.

Au moment du report, le mois dernier, le président français Emmanuel Macron avait déclaré que la conférence était repoussée pour des raisons logistiques et de sécurité, mais avait insisté sur le fait qu'elle se tiendrait "dès que possible".

Ce report ne "remet pas en cause notre détermination à aller de l'avant dans la mise en œuvre de la solution des deux États", avait-il ajouté

M. Macron devrait annoncer officiellement la reconnaissance par la France d'un État palestinien lors de cet événement. Cette semaine, il a exhorté les autorités britanniques à faire de même.

La Palestine est officiellement reconnue par 147 des 193 États membres de l'ONU. Elle bénéficie du statut d'observateur au sein de l'organisation, mais n'en est pas membre à part entière.

Lors d'une réunion préparatoire des Nations unies en mai, Manal Radwan, conseillère au ministère saoudien des affaires étrangères, a déclaré que la conférence intervenait à un moment "d'urgence historique", alors que Gaza "endurait des souffrances inimaginables".

Elle a déclaré que l'Arabie saoudite était honorée de se tenir aux côtés des autres nations engagées dans des efforts diplomatiques pour apporter "un changement réel, irréversible et transformateur, afin d'assurer, une fois pour toutes, le règlement pacifique de la question de la Palestine".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Russie: le suicide apparent d'un ministre sème la peur au sein de l'élite

Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin. (AFP)
Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin. (AFP)
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  • Si les circonstances de la mort de Roman Starovoït, âgé de 53 ans, restent floues, les médias russes ont évoqué une enquête pour corruption le visant, assurant qu'il devait être arrêté prochainement
  • Limogé par le président Vladimir Poutine, il s'est probablement donné la mort, selon les premiers résultats de l'enquête, qui est en cours

SAINT-PETERSBOURG: Le suicide probable du ministre russe des Transports, Roman Starovoït, annoncé peu après son limogeage lundi par Vladimir Poutine sur fond d'allégations de corruption, a profondément choqué l'élite politique, où chacun redoute de faire les frais de la chasse aux profiteurs.

Ses funérailles ont eu lieu vendredi dans un cimetière de Saint-Pétersbourg en présence de sa famille et de collègues, mais en l'absence de M. Poutine qui n'a pas non plus participé à la cérémonie d'adieu jeudi.

Si les circonstances de la mort de Roman Starovoït, âgé de 53 ans, restent floues, les médias russes ont évoqué une enquête pour corruption le visant, assurant qu'il devait être arrêté prochainement.

Limogé par le président Vladimir Poutine, il s'est probablement donné la mort, selon les premiers résultats de l'enquête, qui est en cours.

"C'est une grande perte pour nous, très inattendue. Nous sommes tous choqués", a déclaré à l'AFP Vassilissa, 42 ans, l'épouse d'un collègue de M. Starovoït, lors de la cérémonie de jeudi.

"Il était tellement actif, joyeux, il aimait énormément la vie. Je ne comprends pas comment cela a pu arriver", ajoute cette femme, les larmes aux yeux.

Après avoir déposé devant le cercueil de grands bouquets de roses rouges, des anciens collègues de M. Starovoït, en costumes sombres, sont repartis très vite dans leurs luxueuses voitures noires.

Dans une ambiance très lourde rappelant les funérailles dans le film culte "Le Parrain" de Francis Ford Coppola, d'autres personnes interrogées par les journalistes de l'AFP dans la foule ont refusé de parler.

"Bouc émissaire" 

Roman Starovoït avait été gouverneur de la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, avant d'être promu ministre à Moscou en mai 2024, trois mois avant que les troupes ukrainiennes ne prennent le contrôle d'une petite partie de ce territoire lors d'une offensive surprise. Une attaque qui avait été un revers pour le Kremlin.

Son successeur à la tête de cette région, Alexeï Smirnov, a lui été arrêté au printemps pour le détournement des fonds destinés à renforcer les fortifications à la frontière. Celle-là même que les Ukrainiens ont traversé facilement, pour n'être repoussés que neuf mois plus tard.

Les autorités "ont essayé de faire de lui (Roman Starovoït) un bouc émissaire", accuse auprès de l'AFP Andreï Pertsev, analyste du média indépendant Meduza, reconnu "indésirable" et interdit en Russie.

L'incursion ukrainienne "s'est principalement produite parce qu'il n'y avait pas assez de soldats pour protéger la frontière", mais c'était "plus facile de rejeter la faute sur un responsable civil", explique-t-il.

L'affaire Starovoït s'inscrit dans une vague récente de répression visant de hauts responsables soupçonnés de s'être enrichis illégalement pendant l'offensive russe en Ukraine. Et selon des analystes, si les scandales de corruption on toujours existé en Russie, la campagne militaire a changé les règles du jeu politique.

"Il existait des règles auparavant, selon lesquelles les gens savaient: une fois qu'ils montaient suffisamment haut, on ne les embêtait plus", estime M. Pertsev. "Mais elles ne fonctionnent plus."

"On ne vole pas" 

Alors que Vladimir Poutine promettait régulièrement de s'attaquer à la corruption - étant lui même accusé de s'être enrichi illégalement par ses détracteurs -, les rares arrestations médiatisées ont été davantage utilisées pour cibler des opposants ou résultaient de luttes internes entre les échelons inférieurs du pouvoir en Russie.

Depuis l'offensive en Ukraine lancée en février 2022, "quelque chose dans le système a commencé à fonctionner de manière complètement différente", souligne la politologue Tatiana Stanovaïa du Centre Carnegie Russie Eurasie, interdit en Russie en tant qu'organisation "indésirable".

"Toute action ou inaction qui, aux yeux des autorités, accroît la vulnérabilité de l'État face aux actions hostiles de l'ennemi doit être punie sans pitié et sans compromis", estime Mme Stanovaïa en définissant la nouvelle approche du pouvoir.

Pour le Kremlin, la campagne en Ukraine est une "guerre sainte" qui a réécrit les règles, confirme Nina Khrouchtcheva, professeure à The New School, une université de New York, et arrière-petite-fille du dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev.

"Pendant une guerre sainte, on ne vole pas (...) on se serre la ceinture et on travaille 24 heures sur 24", résume-t-elle.

Signe des temps, plusieurs généraux et responsables de la Défense ont été arrêtés pour des affaires de détournement de fonds ces dernières années. Début juillet, l'ancien vice-ministre de la Défense Timour Ivanov a été condamné à 13 ans de prison.

Cette ambiance, selon Mme Stanovaïa, a créé un "sentiment de désespoir" au sein de l'élite politique à Moscou, qui est peu susceptible de s'atténuer.

"À l'avenir, le système sera prêt à sacrifier des figures de plus en plus en vue," avertit-elle.

 


Un trafic de stupéfiants démantelé entre Espagne et France, 13 arrestations

reize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police. (AFP)
reize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police. (AFP)
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  • 2,4 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les enquêteurs de Office anti-stupéfiants (OFAST) de la police judiciaire de Lyon, qui ont mené ces opérations
  • Dans cette première phase, les 11 suspects ont été mis en examen et sont, depuis, en détention provisoire, selon la DIPN

LYON: Treize personnes, dont le "donneur d'ordres" présumé, ont été arrêtées par des policiers qui ont démantelé un "important" trafic de drogues importées d'Espagne pour alimenter la région Auvergne-Rhône-Alpes, au terme d'une enquête de près de deux ans, a annoncé vendredi la police.

Onze suspects ont été interpellés entre décembre 2023 et juillet 2024, notamment grâce à l'interception par les policiers de deux poids-lourds et d'un convoi de voitures "entre la région lyonnaise et le Gard", "au moment où les stupéfiants étaient remis à des équipes locales", explique la Direction interdépartementale de la police (DIPN) du Rhône dans un communiqué.

Dans le même laps de temps, 2,4 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les enquêteurs de Office anti-stupéfiants (OFAST) de la police judiciaire de Lyon, qui ont mené ces opérations.

Dans cette première phase, les 11 suspects ont été mis en examen et sont, depuis, en détention provisoire, selon la DIPN.

Puis l'enquête a permis l'interpellation, le 30 juin dernier, d'un homme "soupçonné d'être le donneur d'ordres" et, le lendemain, d'un autre suspect, "fugitif condamné en 2016" à sept ans de prison pour trafic de stupéfiants. A son domicile dans l'Ain, "54 kg de cocaïne et plusieurs dizaines de milliers d'euros" ont été saisis, précise le communiqué qui n'en dit pas plus sur le profil de ces hommes. Ils ont été mis en examen le 4 juillet et placés en détention provisoire.

La police considère ainsi avoir réussi le "démantèlement de ce groupe criminel organisé (...) réalisant des importations de stupéfiants depuis l'Espagne vers la région Auvergne-Rhône-Alpes" pour des "quantités importantes".