Karabakh: L'UE redoute que le conflit implique de nouvelles nations

Josep Borrell, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (Photo, Yves HERMAN/POOL/AFP).
Josep Borrell, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (Photo, Yves HERMAN/POOL/AFP).
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Publié le Mercredi 07 octobre 2020

Karabakh: L'UE redoute que le conflit implique de nouvelles nations

  • « L'implication des acteurs régionaux dans le conflit ne peut être exclue », a déclaré l'Espagnol Josep Borrell citant la Russie et la Turquie
  • Le chef de la diplomatie européenne a assuré multiplier les interventions auprès des belligérants et des puissances régionales pour demander un cessez le feu immédiat

BRUXELLES: L'Union européenne redoute une internationalisation du conflit dans le territoire séparatiste du Nagorny Karabakh, avec une implication de la Turquie et de la Russie,  a déclaré  mercredi le chef de la diplomatie européenne.

« L'implication des acteurs régionaux dans le conflit ne peut être exclue », a déclaré l'Espagnol Josep Borrell citant la Russie et la Turquie devant le Parlement européen réuni en session à Bruxelles. « Il faut empêcher les ingérences étrangères », a-t-il répété. 

La Turquie soutient l’Azerbaïdjan et a organisé d'importantes manœuvres militaires conjointes avec les forces azéries, début août, quelques semaines avant le début des hostilités.

Enclave séparatiste arménienne au sein de l'Azerbaïdjan, pays voisin de l'Iran, le territoire du Nagorny Karabakh est le théâtre de violents combats entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises depuis le 27 septembre.

La communauté arménienne s'est mobilisée mercredi à Bruxelles pour appeler l'Union européenne à agir afin de faire cesser les hostilités. Près de 2.000 manifestants se sont rassemblés dans le quartier européen et beaucoup ont dénoncé une passivité européenne.

« Cela fait une semaine que l'Arménie souffre de l'agression de l'Azerbaïdjan et personne ne s'en soucie. L'Europe nous dit simplement qu'ils essaient de tout faire pour nous aider, mais rien n'est fait », a ainsi déploré Hritsime Sargsyani, 28 ans.

« Pendant que vous êtes profondément inquiets, beaucoup, beaucoup de soldats arméniens meurent », s'est insurgée Tereza Kiraoksyan, 30 ans, professeure d'anglais.

Rafek Avetesyan, 27 ans, a réclamé l'envoi d'une « force de maintien de la paix pour que les combats puissent cesser ».

Le chef de la diplomatie européenne a assuré multiplier les interventions auprès des belligérants et des puissances régionales pour demander un cessez le feu immédiat et une reprise des négociations sans conditions. « Mais ce n'est pas le cas pour le moment. La table reste vide depuis 30 ans » a-t-il déploré.

Borrell a également souligné que l'UE disposait de « très peu d'informations » sur le terrain. « Il n'y a pas d'observateurs (...) et nous devons nous méfier de la désinformation », a-t-il ajouté.

Le président russe Vladimir Poutine a appelé mercredi Arméniens et Azerbaïdjanais à faire cesser « la tragédie » et a plaidé pour un cessez-le-feu dans sa première prise de position publique et télévisée depuis le début des combats le 27 septembre.

La Russie entretient de bonnes relations avec les deux belligérants auxquels elle fournit des armes, mais reste plus proche de l'Arménie qui appartient à une alliance militaire dominée par Moscou.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."