Les peines de mort prononcées par les Houthis provoquent une vague de condamnations

Des Yéménites déplacés par le conflit reçoivent une aide alimentaire et des provisions dans un camp du district de Khokha, le 23 février 2022 (Photo, AFP).
Des Yéménites déplacés par le conflit reçoivent une aide alimentaire et des provisions dans un camp du district de Khokha, le 23 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 24 février 2022

Les peines de mort prononcées par les Houthis provoquent une vague de condamnations

  • Un directeur d'école figure parmi les trois personnes condamnées par un tribunal de Sanaa sous le contrôle de la milice houthie soutenue par l'Iran
  • 10 autres personnes, dont un journaliste, ont été condamnés à des peines de prison

AL-MUKALLÂ: Des représentants du gouvernement, des militants des droits de l'homme et des journalistes ont fermement condamné mercredi les peines de mort prononcées contre des Yéménites par les Houthis soutenus par l'Iran.
Le tribunal pénal spécialisé de Sanaa, sous le contrôle des Houthis, a condamné mardi à mort trois personnes, dont un directeur d'école, accusées de connivence avec la Coalition arabe pour rétablir la légitimité au Yémen et le gouvernement yéménite.
Fahd al-Salami, qui dirige l'école privée Al-Nahdah à Sanaa, Sadeq Mohammed al-Majedi et Khaled Ahmed al-Oulefi ont été reconnus coupables d'avoir formé cinq unités militaires composées de centaines de combattants pour saper la sécurité dans les zones contrôlées par les Houthis, d’avoir communiqué à la coalition l’emplacement de sites militaires, et d’avoir reçu une formation et un soutien militaire du gouvernement yéménite dans la ville centrale de Marib.
Le tribunal a également prononcé des peines d’emprisonnement à l’encontre de 10 autres personnes, dont un journaliste de l'agence de presse officielle du Yémen, qui avaient été enlevées en 2015 et 2016.
Des responsables et des activistes yéménites ont déclaré que les 13 personnes avaient été enlevées à leur domicile ou à leur bureau à Sanaa et torturées par les Houthis.
Majed Fadhail, vice-ministre des droits de l'homme et membre d'une délégation gouvernementale impliquée dans les pourparlers sur l’échange de prisonniers avec la milice, a déclaré mercredi à Arab News que les personnes enlevées figuraient sur la liste du gouvernement des personnes qui seraient échangées avec des prisonniers houthis.
Il a accusé les Houthis d'utiliser les instances judiciaires dans les zones sous leur contrôle pour se débarrasser de leurs opposants.
«Les universitaires, enseignants, journalistes et médecins enlevés font face à de fausses accusations», a indiqué Fadhail. «Le système judiciaire n'est plus efficace et les Houthis l'utilisent comme un outil pour faire taire leurs adversaires.»
Fouad al-Mansouri, un militant yéménite des droits de l'homme, a déclaré à Arab News que les procès des personnes enlevées et les peines de mort qui leur avaient été prononcées montraient que les Houthis ne toléreraient pas l’opposition.
«Ce sont des verdicts purement politiques, ciblant leurs opposants politiques», a-t-il déclaré.
Al-Mansouri, sa femme et collègue activiste Zafaran Zaid ont été condamnés à mort par contumace par un tribunal houthi l'année dernière à la suite d’allégations selon lesquelles ils auraient aidé des activistes à fuir les zones contrôlées par les Houthis.
«Avec ces verdicts, la milice reconnaît que vous devez être un Houthi ou un fidèle au mouvement ou vous serez emprisonné, déplacé, condamné à mort ou vous serez enlevé», a déclaré Al-Mansouri.
Nabil al-Osaidi, membre du Syndicat des journalistes yéménites, a condamné la peine de prison prononcée contre le journaliste yéménite Nabil al-Sedawi et a exigé que la milice le libère «immédiatement et sans condition».
Depuis que les Houthis ont pris le pouvoir au Yémen fin 2014, des milliers de personnes, dont des politiciens, des activistes, des journalistes et des responsables de la sécurité et de l'armée, ont été forcées de fuir Sanaa et d'autres régions.
Les Houthis ont harcelé leurs familles et les ont condamnés à mort, ont gelé leurs comptes bancaires et confisqué leurs biens.
Pendant ce temps, des militants yéménites et des médias locaux ont indiqué que les autorités houthies avaient limogé le directeur de l'école internationale Manarat Sanaa, à Sanaa, pour avoir prétendument organisé une activité culturelle qui «violait les normes islamiques».
Une vidéo mise en ligne montre plusieurs filles vêtues de tenues traditionnelles dansant sur une scène de leur école devant un public en liesse.
«Des étrangers ignorants et désemparés (parfois des Yéménites d'élite qui aiment s'intégrer) nous accusent, nous les Yéménites qui tenons tête aux Houthis, d'être ‘partiaux’ alors que tout ce que nous essayons de faire, c’est de défendre notre pays contre un groupe suprématiste, radical et violent», a déclaré sur Twitter, Nadwa al-Dawsari, analyste yéménite du conflit, critiquant les Houthis pour avoir harcelé le directeur et les élèves de l'école.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com