La guerre russo-ukrainienne suscite l'angoisse chez les Ukrainiens du monde arabe

Quelque 850 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays par les combats en Ukraine, selon un responsable des réfugiés de l'ONU. (Photo, AFP).
Quelque 850 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays par les combats en Ukraine, selon un responsable des réfugiés de l'ONU. (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 27 février 2022

La guerre russo-ukrainienne suscite l'angoisse chez les Ukrainiens du monde arabe

  • La distance ne peut apaiser les angoisses des Ukrainiens d'outre-mer alors que leurs familles et amis restent en danger
  • Les SMS et les appels téléphoniques sont le principal lien avec les êtres chers piégés dans les villes désormais dans la ligne de mire

DUBAÏ / DJEDDAH : Le monde s'est réveillé jeudi matin en apprenant la nouvelle d'une invasion russe à grande échelle de l'Ukraine voisine. Ce fut le début d'un autre conflit, avec destruction, souffrance, déplacement et mort à coup sûr.
Dans une allocution télévisée du 21 février, Vladimir Poutine a qualifié l'assaut de défense des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine. Les dirigeants des deux territoires séparatistes avaient selon lui demandé une aide militaire à Moscou à la suite de la reconnaissance de leur indépendance par la Russie.
Pour les Ukrainiens travaillant dans les pays arabes, la distance protège, mais n' apaise pas leur angoisse alors que leurs familles et amis restent en danger, à des dizaines de milliers de kilomètres.
Mia, une Ukrainienne de 26 ans qui a déménagé à Jounieh au Liban en 2018 depuis Kiev, n'a pas besoin de faire défiler son smartphone pour obtenir les dernières informations de son pays d'origine. Elle reçoit constamment des SMS et des appels téléphoniques de ses proches qui sont piégés dans des villes désormais dans la ligne de mire.
«Je me retrouve à envoyer des messages à toute heure de la nuit à mes parents et amis juste pour m'assurer qu'ils s'en sortent. Je deviens très anxieuse quand un texto prend du temps à être livré parce que je commence immédiatement à penser au pire, à savoir que mes parents et mon jeune frère ont peut-être été tués», explique Mia, qui n'a donné que son prénom, à Arab News.

Des membres des garde-frontières et des soldats slovaques aident une Ukrainienne à pousser un landau après avoir traversé la frontière à Vysne Nemecke, dans l'est de la Slovaquie, le 26 février 2022 (Photo, AFP).


«Mes parents et mon frère, qui a 12 ans, vivent dans un abri anti-bombe souterrain. Ils n'ont jamais offensé personne dans leur vie. Nous ne méritons pas cela», a-t-elle déclaré.
Néanmoins, Mia a le sentiment que la guerre a fait ressortir le meilleur des Ukrainiens restés au pays.«Aujourd'hui, je suis fière d'être Ukrainien. Je suis fière de ma famille, de mon peuple et de mon président», souligne-y-elle. «Puissions-nous voir la lumière au bout du tunnel».
Comme Mia, la vie de ces derniers temps est pleine de stress, de peur et d'inquiétude pour Alissa Alchimali, une Ukrainienne libanaise installée au Koweït dont la famille et les amis sont maintenant dispersés à travers Kiev. Ils ont abandonné leurs maisons et leurs biens alors qu'ils cherchaient à s'abriter des tirs d'obus et de mortiers, raconte-t-elle à Arab News. Certains d'entre eux ont même fui vers les zones rurales en quête de sécurité.
Alchimali, qui vit et travaille dans l'État du Golfe depuis plus de quatre ans maintenant, affirme que sa mère était en sécurité à Beyrouth, mais que le reste de sa famille élargie est dorénavant déplacé à l'intérieur de l'Ukraine.
Elle confie qu'elle et sa mère s'inquiètent pour leurs proches, informées qu'elles sont des missiles frappant des zones peuplées de Kiev et d'autres grandes villes ukrainiennes.
«Tous ceux que je connais ont fui leur maison, à la recherche d'un endroit où séjourner près de la frontière ou dans des abris anti-bombes dans leur ville», déclare-t-elle à Arab News.
«La famille de ma marraine a quitté sa maison quand il faisait jour, dans l'espoir d'atteindre une ville près de la frontière polonaise. Mais alors qu'ils étaient à mi-chemin du voyage, des bombes ont commencé à tomber. Cette famille a donc été forcée de chercher refuge dans une ville voisine et de dormir sur les canapés d'un étranger».

Une famille ukrainienne accueille en larmes à la gare de Przemysl alors que des dizaines de milliers d'Ukrainiens fuyant les envahisseurs russes entrent en Pologne le 25 février 2022 (Photo, Getty Images).


«C'est stressant parce que vous ne savez pas ce qui va se passer ni où ils vont frapper ensuite. Il semble que partout où les gens vont, les forces ennemies ciblent cet endroit. Même les zones rurales que l'on considérerait comme ne méritant pas d'être ciblées ne sont pas sûres» ajoute-t-elle.
Inondée par les nouvelles de la guerre sur les réseaux sociaux, Alchimali doit chaque jour s'assurer que les membres de sa famille et ses amis vont bien le matin, puis le soir.
Elle s'effarouche des histoires de routes encombrées par la circulation, de provisions de nourriture qui s'épuisent, d'étagères des supermarchés vides et de files d'attente de plusieurs kilomètres pour le carburant.
«Les gens sont en mode panique», explique-t-elle, ajoutant que c'est un énorme soulagement à chaque fois qu'elle voit le message : «Nous allons bien. Nous sommes toujours vivants».

En Chiffres

150 000 :  Ukrainiens qui ont fui le pays depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
87 : Le nombre total de passages frontaliers entre l'Ukraine, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Moldavie

Pour Iryna, une résidente de Dubaï de 29 ans, le retour de la guerre l'oblige à chercher constamment des nouvelles de sa famille élargie. Originaire du centre de l'Ukraine, sa famille est répartie dans les villes de l'est et de l'ouest du pays.
Elle explique que sa mère est à Kuzmintsi, un petit village au sud-ouest de la capitale près de la frontière moldave, tandis que son père est à Kiev.
«Ma famille a dû déménager dans un abri anti-bombes à Metro Sportu à Kiev. Avoir sa famille dans différentes villes du pays est assez rare pour les Ukrainiens. J'avais espéré qu'une telle chose n'arriverait jamais», déclare Iryna, qui n'a également donné que son prénom.
«Je savais que les Russes déplaçaient leurs troupes vers nos frontières, mais nous pensions tous qu'ils essayaient juste de nous faire peur comme ils l'avaient fait auparavant. J'ai lu des rapports d'ambassadeurs évacués, mais même alors j'étais sceptique.

Des troupes ukrainiennes rassemblées sur le site d'un combat avec un groupe de raid russe à Kiev dans la matinée du 26 février 2022 (Photo, AFP).


«Je ne pensais pas que ma ville natale serait envahie sans préavis à 5 heures du matin». Nous espérions que les envahisseurs seraient dissuadés par le tollé général et les sanctions. Mais maintenant, il semble qu'ils peuvent bombarder, attaquer et envahir n'importe quel pays sans aucune conséquence».
Iryna souligne que son oncle en Pologne avait entendu l'appel du président Volodymyr Zelensky aux Ukrainiens à l'étranger pour qu'ils reviennent et prennent les armes pour défendre leur pays.
«Nous pensons toujours que la guerre ne peut jamais nous arriver, mais regardez la Syrie, la Bosnie et maintenant l'Ukraine», pointe-t-elle. «Ce n'est qu'une question de temps avant que nous sachions qui est le prochain. Les opinions politiques, l'ignorance et l'indifférence des gens renforcent leurs gouvernements. C'est très réconfortant de se taire».
«Ce qui arrive à l'Ukraine est tellement honteux. Mais, encore une fois, rien n'est éternel».
Des semaines de diplomatie n'ont pas réussi à dissuader la Russie, qui a regroupé plus de 150 000 soldats aux frontières de l'Ukraine, dans ce que l'Occident a qualifié de plus grand renforcement militaire de l'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les alliés occidentaux avaient initialement imposé des sanctions à la Russie, puis ont poursuivi jeudi en promettant d'essayer de punir lourdement la Russie économiquement.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Forts bombardements sur la ville de Gaza après le soutien de Rubio à Israël

La ville de Gaza a été touchée par des bombardements forts et soutenus dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP, au lendemain d'une visite à Jérusalem du secrétaire d'Etat américain qui a réitéré l'appui des Etats-Unis à Israël. (AFP)
La ville de Gaza a été touchée par des bombardements forts et soutenus dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP, au lendemain d'une visite à Jérusalem du secrétaire d'Etat américain qui a réitéré l'appui des Etats-Unis à Israël. (AFP)
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  • Marco Rubio a promis lundi au gouvernement de Benjamin Netanyahu le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza
  • Quelques heures plus tard, de très fortes frappes se sont fait entendre dans la bande de Gaza, assiégée et affamée, selon des témoins

GAZA: La ville de Gaza a été touchée par des bombardements forts et soutenus dans la nuit de lundi à mardi, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP, au lendemain d'une visite à Jérusalem du secrétaire d'Etat américain qui a réitéré l'appui des Etats-Unis à Israël.

Marco Rubio a promis lundi au gouvernement de Benjamin Netanyahu le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Quelques heures plus tard, de très fortes frappes se sont fait entendre dans la bande de Gaza, assiégée et affamée, selon des témoins.

"Il y a des bombardements massifs et incessants sur la ville de Gaza et le danger ne cesse d'augmenter", a déclaré à l'AFP Ahmed Ghazal, un habitant de cette zone.

Cet homme de 25 ans a décrit une "explosion qui a violemment secoué le sol du quartier" peu après 01H00 locale mardi (22H00 GMT lundi).

"J'ai couru dans la rue, sur le site de la frappe", "trois maisons" d'un bloc résidentiel "ont été complètement rasées". "De nombreuses personnes sont emprisonnées sous les débris et on peut entendre leurs cris."

Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que "les bombardements se (poursuivaient) intensément dans toute la ville de Gaza", précisant que "le nombre de morts et de blessés (continuait) d'augmenter".

"Il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres suite à des frappes aériennes israéliennes visant un bloc résidentiel près de la place Al-Shawa dans la ville de Gaza", a-t-il détaillé, évoquant "un massacre majeur".

La Défense civile avait fait état de 49 Palestiniens tués lundi, dont plus de la moitié à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

Le déplacement de M. Rubio dans la région intervient après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

Rassurer Doha 

Après Jérusalem, M. Rubio se rend mardi à Doha, où il devrait rencontrer le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas et qui abrite la plus grande base aérienne américaine de la région, avait provoqué de rares critiques de Donald Trump contre Israël.

Le président américain a assuré lundi à des journalistes dans le Bureau ovale qu'Israël "ne frappera pas au Qatar".

Réunis lundi à Doha après l'attaque israélienne, les dirigeants arabes et musulmans ont appelé à "revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

Le secrétaire d'Etat américain s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

L'offensive israélienne à Gaza a suivi l'attaque du 7-Octobre qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.


Attaque au Qatar: les dirigeants arabes et musulmans appellent à «revoir» les liens diplomatiques avec Israël

Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière. (AFP)
Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière. (AFP)
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  • Selon le texte final consulté par l'AFP, les dirigeants arabes et musulmans exhortent "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre"
  • Les voisins arabes du Qatar, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ainsi que l'Egypte, la Jordanie et le Maroc figuraient parmi les pays présents qui reconnaissent Israël

DOHA: Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière.

Ce sommet conjoint exceptionnel de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) visait à hausser le ton face à cette attaque sans précédent à Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza.

Selon le texte final consulté par l'AFP, les dirigeants arabes et musulmans exhortent "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

Les voisins arabes du Qatar, les Emirats arabes unis et Bahreïn, ainsi que l'Egypte, la Jordanie et le Maroc figuraient parmi les pays présents qui reconnaissent Israël.

Les dirigeants des Emirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc n'ont pas participé aux discussions, envoyant à leur place de hauts représentants.

La déclaration finale appelle également les Etats membres à "coordonner les efforts visant à suspendre l'adhésion d'Israël aux Nations unies".

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio se trouvait lundi à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes au Qatar - pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois. Il est attendu mardi à Doha.

Depuis Jérusalem, M. Rubio a affirmé le "soutien indéfectible" de son pays à Israël pour éliminer le Hamas, près de deux ans après une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza.

"Faire échouer les négociations" 

Dans son discours d'ouverture, l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a accusé Israël de vouloir "faire échouer les négociations".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "rêve que la région arabe devienne une sphère d'influence israélienne. Et c'est une dangereuse illusion", a-t-il poursuivi devant les dirigeants arabes et musulmans réunis à Doha, parmi lesquels les présidents palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais, le roi de Jordanie et le prince héritier saoudien.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations internationales, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington, ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

"Demain, ce pourrait être le tour de n'importe quelle capitale arabe ou islamique", a averti le président iranien, Massoud Pezeshkian, dont le pays avait attaqué une base américaine au Qatar lors de sa guerre de 12 jours contre Israël en juin.

"Le choix est clair. Nous devons nous unir", a-t-il martelé.

Contenir Israël 

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays fut le premier Etat arabe à reconnaître Israël, a prévenu que cette attaque "érige des obstacles devant toute perspective de nouveaux accords de paix et compromet même les accords existants avec des pays de la région".

Israël et son principal allié, Washington, cherchent à étendre les accords d'Abraham, qui ont établi des relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc en 2020, courtisant notamment l'Arabie saoudite, poids lourd pétrolier de la région.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté accusé le gouvernement israélien de vouloir "poursuivre les massacres et le génocide en Palestine tout en déstabilisant la région".

Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui se sont rencontrées en marge du sommet à Doha, ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

"Nous attendons des Etats-Unis, notre partenaire stratégique, qu'ils usent de leur influence sur Israël afin que ce pays mette fin à de tels agissements", a affirmé lors d'une conférence de presse à Doha Jassem Al-Budaiwi, le secrétaire général du CCG, qui regroupe l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.


Le prince héritier saoudien rencontre des dirigeants en marge du sommet de Doha

Cette image diffusée par l'agence de presse officielle saoudienne (SPA) montre le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman participant au sommet 2025 sur l'urgence arabo-islamique à Doha, le 15 septembre 2025. (AFP)
Cette image diffusée par l'agence de presse officielle saoudienne (SPA) montre le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman participant au sommet 2025 sur l'urgence arabo-islamique à Doha, le 15 septembre 2025. (AFP)
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  • Le prince Mohammed a adressé ces remerciement à l’émir du Qatar après le sommet et a exprimé son soutien au pays

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré lundi plusieurs dirigeants en marge du sommet extraordinaire arabo-islamique afin de discuter de l’attaque israélienne contre le Hamas survenue la semaine dernière à Doha.

L’attaque, qui a fait six morts, a déclenché une vague de critiques, y compris de la part du président américain Donald Trump. Le Hamas affirme que ses hauts responsables ont survécu à la frappe israélienne.

Le prince Mohammed s’est entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie, le Premier ministre irakien Mohammed Chia Al-Soudani, le président de la République arabe syrienne Ahmad Al-Charra, le président iranien Massoud Pezeshkian et le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif.

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Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane rencontre les dirigeants participant au sommet arabo-islamique à Doha, lundi. (SPA)

Le prince héritier a également dirigé la délégation du Royaume lors de la session extraordinaire du Conseil suprême du Conseil de coopération du Golfe (CCG), tenue ce lundi.

À l'issue du sommet, le prince Mohammed a envoyé un message de remerciement à l'émir du Qatar.

« Nous saluons les conclusions de la session extraordinaire du Conseil suprême du Conseil de coopération du Golfe ainsi que celles du sommet arabo-islamique d’urgence », indique le message.

« Ces sommets ont réaffirmé le soutien de l’ensemble des pays participants à la position du Qatar face à l’agression brutale dont il a été la cible, et notre rejet absolu de toute violation des principes et des normes du droit international », indique le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com