L'Égypte veillera à ce que les touristes ukrainiens et russes puissent rester sur son territoire jusqu'à leur retour en toute sécurité

Un vendeur propose des souvenirs aux touristes à l'entrée du complexe du temple Philae, à Assouan, en Égypte, jeudi 24 février 2022. (AP)
Un vendeur propose des souvenirs aux touristes à l'entrée du complexe du temple Philae, à Assouan, en Égypte, jeudi 24 février 2022. (AP)
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Publié le Dimanche 27 février 2022

L'Égypte veillera à ce que les touristes ukrainiens et russes puissent rester sur son territoire jusqu'à leur retour en toute sécurité

  • Les événements politiques en cours entre la Russie et l'Ukraine ont entraîné la fermeture de l'espace aérien de l'Ukraine, rendant impossible le retour des touristes ukrainiens dans leur pays
  • La Chambre des établissements hôteliers en Égypte a envoyé un message aux directeurs généraux des hôtels de Charm El-Cheikh, les exhortant à « bien accueillir » les touristes ukrainiens depuis l'aéroport

LE CAIRE : L'Égypte a annoncé qu'elle veillerait à ce que les touristes ukrainiens et russes restent sur son territoire jusqu'à ce qu'un « retour en toute sécurité » dans leurs pays respectifs soit garanti.

Les événements politiques en cours entre la Russie et l'Ukraine ont entraîné la fermeture de l'espace aérien de l'Ukraine, rendant impossible le retour des touristes ukrainiens dans leur pays.

Lors d'une réunion pour discuter des répercussions de la crise russo-ukrainienne, des responsables du secteur touristique égyptien ont souligné que « les touristes des pays où le trafic aérien est perturbé seront autorisés à rester dans les hôtels où ils séjournent en Égypte jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer chez eux en toute sécurité. »

Le ministre adjoint du tourisme chargé des affaires des établissements hôteliers, des magasins et des activités touristiques, Abdelfattah Al-Assi, a demandé dans une lettre à la Chambre des établissements hôteliers « d’assurer la suite du séjour des touristes ukrainiens et russes présents dans les hôtels égyptiens. »

La Chambre des établissements hôteliers d'Égypte a envoyé un message aux directeurs généraux des hôtels de Charm El-Cheikh, les exhortant à « bien accueillir » les touristes ukrainiens depuis l'aéroport et à leur « fournir toute l'assistance et le soutien nécessaires. »

La lettre poursuit : « Vous serez informés de toute nouvelle instruction qui pourrait être émise par le ministère du Tourisme et des Antiquités à cet égard. Veuillez considérer cette question comme urgente et extrêmement importante. »

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé plus tôt qu'il « suivait avec une grande inquiétude les développements liés à la situation en Ukraine. »

Le ministère a souligné la nécessité de donner la priorité aux solutions diplomatiques pour régler la crise de façon àpréserver la sécurité internationale et éviter l'escalade.

L'Égypte accueille chaque année des centaines de milliers de touristes russes et ukrainiens dans ses hôtels surplombant la mer Rouge.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Des commerçants du Caire déplorent le report de l'ouverture du Grand Musée Egyptien

Après s'être préparés des mois pour l'inauguration officielle du Grand Musée Egyptien (GEM), prévue en juillet, des professionnels du tourisme rongent leur frein en raison de son report. (AFP)
Après s'être préparés des mois pour l'inauguration officielle du Grand Musée Egyptien (GEM), prévue en juillet, des professionnels du tourisme rongent leur frein en raison de son report. (AFP)
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  • Comme d'autres, l'agence de voyage Time Travel se frottait les mains en vue de l'inauguration de ce projet culturel pharaonique destiné, selon les autorités, à attirer jusqu'à 5 millions de visiteurs par an
  • "Nous avions structuré toute notre offre été-automne autour de l'ouverture du musée", explique Nadine Ahmed, 28 ans, une employée de l'agence

LE CAIRE: "J'avais tout misé sur cette ouverture", déplore Mona dans sa boutique de souvenirs au Caire. Après s'être préparés des mois pour l'inauguration officielle du Grand Musée Egyptien (GEM), prévue en juillet, des professionnels du tourisme rongent leur frein en raison de son report.

Comme d'autres, l'agence de voyage Time Travel se frottait les mains en vue de l'inauguration de ce projet culturel pharaonique destiné, selon les autorités, à attirer jusqu'à 5 millions de visiteurs par an.

"Nous avions structuré toute notre offre été-automne autour de l'ouverture du musée", explique Nadine Ahmed, 28 ans, une employée de l'agence. "Entre les annulations de groupes, les remboursements et les modifications de circuits, nous avons perdu plusieurs dizaines de milliers de dollars".

Moins de trois semaines avant la grande inauguration, prévue le 3 juillet, les autorités ont annoncé son report pour le dernier trimestre 2025.

Une décision prise en raison des tensions géopolitiques régionales et pour pouvoir offrir à l'événement "l'ampleur mondiale qu'il mérite", a justifié le Premier ministre Moustafa Madbouly.

Plus de 20 ans de travaux 

Après plus de vingt ans de travaux, l'ouverture de ce musée dédié à la civilisation pharaonique avait déjà été retardée à plusieurs reprises, en raison notamment de bouleversements politiques, de crises économiques et de la pandémie mondiale.

En attendant l'inauguration officielle, le GEM accueille déjà des visiteurs dans plusieurs galeries depuis quelques mois, mais le clou des expositions, le trésor de Toutankhamon, n'a pas encore été dévoilé.

Dans sa petite boutique de souvenirs, Mona contemple les bustes de pharaons entassés sur les étagères. "J'ai emprunté pour refaire la devanture, renouveler les stocks et j'ai même commandé des pièces spéciales inspirées des collections du musée", confie à l'AFP cette femme de 43 ans, inquiète de ne pas voir le flux promis de touristes.

Mohamed Mamdouh Khattab, commerçant de 38 ans, n'a pas ménagé ses efforts non plus. "L'ouverture du musée, c'est une étape importante. C'est un projet qui aurait dû être lancé depuis longtemps", commente-il.

Toute sa famille travaille dans le tourisme depuis les années 1970, et lui-même tient depuis plus de vingt ans un vaste bazar de bijoux artisanaux et de statuettes antiques. Il s'était activement préparé à l'événement officiel: embauches, formations, renouvellement des stocks.

Après des années plombées par l'instabilité politique des Printemps arabes, puis par une série d'attentats et enfin par la pandémie de Covid-19, le tourisme a cependant repris des couleurs en Egypte: 3,9 millions de visiteurs y ont été accueillis au premier trimestre 2025, soit +25% comparé à la même période en 2024, année déjà record.

Devises étrangères 

Dans un atelier de papyrus, la guide touristique Sara Mahmoud, 30 ans, s'impatiente aussi. "Des événements comme le transfert des momies royales (entre deux musées du Caire en 2021) ou l'inauguration de l'Avenue des Sphinx à Louxor (dans le Sud, en 2021) ont attiré une foule immense", rappelle-t-elle.

Alors que le tourisme emploie environ 10% de la population active, le nouveau musée, d'un coût de plus d'un milliard de dollars, a été présenté comme un moteur puissant pour ce secteur vital pour l'économie égyptienne.

"Toute initiative qui augmente les recettes en devises étrangères a de fortes chances d'avoir un bon retour sur investissement", note Ragui Assaad, professeur d'économie à l'université du Minnesota.

"Comparé aux autres méga-projets, souvent peu rentables, celui-ci se distingue", estime-t-il alors que le président Abdel Fattah al-Sissi a lancé depuis son arrivée au pouvoir en 2013 des projets pharaoniques comme la création d'une nouvelle capitale.

L'enjeu économique est de taille pour ce pays de plus de 107 millions d'habitants, dont la monnaie a perdu depuis 2022 plus des deux tiers de sa valeur face au dollar, alimentant une inflation vertigineuse.

"Il y a eu des jours où je n'ai vendu qu'un seul bracelet", déplore Mona qui a hérité de la boutique de son père et regrette les années où "les touristes arrivaient en masse".

 


Trêve à Gaza: les médiateurs tentent de surmonter les «divergences» dans les négociations 

Le président américain Donald Trump avait dimanche dit espérer un accord "la semaine prochaine". (AFP)
Le président américain Donald Trump avait dimanche dit espérer un accord "la semaine prochaine". (AFP)
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  • Les discussions en cours à Doha portent notamment sur "les plans de redéploiement proposés des forces israéliennes à l'intérieur de Gaza", selon ce responsable
  • Samedi, deux sources palestiniennes ont indiqué à l'AFP que les pourparlers indirects étaient entravés par une proposition israélienne visant à maintenir des troupes dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre

DUBAI: Les médiateurs impliqués dans la recherche d'un cessez-le-feu à Gaza tentent de surmonter les divergences entre les délégations israélienne et du Hamas, après une semaine de pourparlers indirects au Qatar, a indiqué lundi à l'AFP un responsable au fait des négociations.

"Les médiateurs s'efforcent activement d'explorer des mécanismes innovants pour aider à combler les divergences restantes et maintenir la dynamique des négociations", a affirmé ce responsable, qui a requis l'anonymat en raison de la sensibilité du dossier.

Les discussions en cours à Doha portent notamment sur "les plans de redéploiement proposés des forces israéliennes à l'intérieur de Gaza", selon ce responsable.

Samedi, deux sources palestiniennes ont indiqué à l'AFP que les pourparlers indirects étaient entravés par une proposition israélienne visant à maintenir des troupes dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre.

 


L'ambassadeur du Liban en Arabie saoudite achève son mandat par une visite au journal Arab News

L'ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, le Dr Fawzi Kabbara, a visité le siège d'Arab News à Riyad, dimanche. (Photo AN de Huda Bashatah)
L'ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, le Dr Fawzi Kabbara, a visité le siège d'Arab News à Riyad, dimanche. (Photo AN de Huda Bashatah)
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  • M. Kabbara a reconnu les relations de longue date entre l'Arabie saoudite et le Liban et a fait l'éloge d'Arab News pour la promotion de la compréhension entre les deux pays.
  • M. Kabbara a également souligné le rôle essentiel joué par les médias dans la formation de l'opinion publique et la promotion du dialogue interculturel.

RIYAD : L'ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, le Dr Fawzi Kabbara, a terminé dimanche son mandat par une visite au rédacteur en chef d'Arab News, Faisal J. Abbas, au siège du journal à Riyad.

Au cours de la réunion, M. Kabbara a reconnu les relations de longue date entre l'Arabie saoudite et le Liban et a fait l'éloge d'Arab News pour avoir favorisé la compréhension entre les deux pays grâce à ses "reportages perspicaces".

"C'est un honneur de célébrer les liens durables entre le Liban et l'Arabie saoudite pendant une période de changement significatif dans le Royaume sous la direction du roi Salman et du prince héritier Mohammed bin Salman", a-t-il déclaré.

Il a souligné l'engagement de la publication en faveur de l'intégrité journalistique et a déclaré qu'elle enrichissait le paysage médiatique et soutenait les relations diplomatiques en tenant les diplomates informés des nouvelles locales et régionales. 

M. Kabbara a également souligné le rôle essentiel joué par les médias dans la formation de l'opinion publique et la promotion du dialogue interculturel.

Au cours de sa visite du siège du journal, l'envoyé a vu des éditions remontant à sa création en 1975, y compris sa première couverture de Noël, la transformation sous la direction d'Abbas en 2016 et des dessins éditoriaux primés illustrant des moments clés de l'histoire mondiale.

En ce qui concerne l'avenir, M. Kabbara a déclaré que son séjour dans le Royaume n'était pas terminé. Il s'est dit impatient de revenir "avec une autre casquette" afin d'être témoin de la croissance des relations libano-saoudiennes et de l'évolution du rôle d'Arab News.

Il a conclu en exprimant sa sincère gratitude à Arab News et à M. Abbas. Pour sa part, M. Abbas a remercié l'ambassadeur pour sa visite et lui a souhaité beaucoup de succès dans ses projets futurs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com