Nada Al-Mashat, une Saoudienne première femme juge de compétition internationale de karaté

Nada Al-Mashat s’est toujours intéressée au karaté; celui-ci  est devenu sa passion alors qu’elle poursuivait un master au Royaume-Uni en 2013 (photo fournie)
Nada Al-Mashat s’est toujours intéressée au karaté; celui-ci est devenu sa passion alors qu’elle poursuivait un master au Royaume-Uni en 2013 (photo fournie)
Nada Al-Mashat lors d'une compétition de karaté à Fujeirah (fournie)
Nada Al-Mashat lors d'une compétition de karaté à Fujeirah (fournie)
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Publié le Dimanche 27 février 2022

Nada Al-Mashat, une Saoudienne première femme juge de compétition internationale de karaté

  • Nada Al-Mashat conseille à tous les sportifs saoudiens ambitieux de fixer leurs objectifs et de travailler dur car rien n’est impossible
  • Al-Mashat est devenue passionnée de karaté alors qu’elle poursuivait son master au Royaume-Uni en 2013

Jeddah: Au début du mois, Nada Al-Mashat est devenue la première femme saoudienne à être nommée juge de compétition internationale de Karaté, dans l’histoire du sport et celle du Royaume.

Elle suit les traces de son mentor Mushrif Al-Shihri, président de la Fédération saoudienne de karaté et qui fut le premier Saoudien a être nommé juge de Karaté de niveau international.

Son ambition et sa persévérance dans le domaine des  arts martiaux pendant toute une décennie environ ont mené à cette distinction; elle a déclaré à Arab News qu’elle était "heureuse et fière" de recevoir cet honneur.

Nada Al-Mashat et Mushrif Al-Shihri, président de la Fédération saoudienne de karaté et premier Saoudien à être devenu juge de karaté à l'échelle mondiale. (Photo fournie)
Nada Al-Mashat et Mushrif Al-Shihri, président de la Fédération saoudienne de karaté et premier Saoudien à être devenu juge de karaté à l'échelle mondiale. (Photo fournie)

Al-Mashat, qui célèbre ses 33 ans cette année et qui est détentrice d’une licence en médecine, a toujours été ambitieuse et s’est passionnée de karaté alors qu’elle poursuivait des études en master au Royaume-Uni, en 2013.

Elle était déterminée à améliorer ses capacités en s'entraînant avec des experts en karaté.

“J’ai commencé à m'entraîner avec un groupe de karaté mené par un Maître porteur de ceinture noire 3 Dan et mes capacités s'amélioraient rapidement. En 2017, j’ai décidé de suivre des cours particuliers avec un  Maître porteur de ceinture noire 8 Dan et cela a été un tournant au niveau de ma performance et de mon parcours dans le domaine des arts martiaux.”

Elle a participé au premier tournoi de karaté pour femmes saoudiennes en 2019, qui a eu lieu à Riyad, et a remporté la première place dans la catégorie Kata.

Al-Mashat a fait part à Arab News de son intérêt pour le Karaté qui a été inspiré de la mission spatiale du Prince Sultan bin Salman.

"L'expérience spatiale du prince m’a remplie d’ambition et de détermination à agir dans l'intérêt de mon pays. J’ai senti que je pouvais réaliser tous mes rêves. J’ai choisi le karaté pour que mon pays ait une reconnaissance internationale dans ce domaine” avait déclaré Al-Mashat

L’annonce de son poste de juge avait été faite aux Emirats arabes unis, où 16 Saoudiens ont remporté l’insigne de juge lors d’un événement organisé à Fujairah par la Fédération internationale de Karaté et qui a eu lieu du 18 au 20 février.

Dans son exploit historique pour les femmes saoudiennes, Al-Mashat a passé les tests de kata et de kumite qui font partie des parcours de formation internationale des arbitres.

La Fédération saoudienne de karaté a déclaré que le Royaume comptait  actuellement le nombre le plus élevé de juges internationaux et a twitté:

“Nous sommes fiers de nos arbitres et juges internationaux qui ont accompli, dans le Royaume, un nouvel exploit historique dans le domaine du karaté. Nous sommes heureux et fiers de la première “juge saoudienne” dans l’histoire de ce sport en Arabie Saoudite.

“Nous travaillons à accomplir la stratégie de la Fédération saoudienne de Karaté: développer le niveau des juges saoudiens, augmenter leur nombre et leur participation locale et internationale.”

Comme les juges de Karaté emploient des phrases dites en japonais lors des matchs, pour faire référence à des règles ou à des signes, Al-Mashat a profité de l’occasion pour approfondir ses connaissances linguistiques. “Apprendre le japonais a été, et sera toujours, une passion. J’essaie toujours de perfectionner la prononciation des termes japonais en rapport avec le karaté."

“Le Karaté m’a donné confiance en moi et discipline et m’a permis d’adopter un mode de vie sain, d’avoir des valeurs morales élevées et, bien sûr, de rencontrer de nouveaux amis.”

“De plus, grâce au Karaté, nous apprenons toujours de nouvelles choses passionnantes. Il s’agit d’un moyen très important d'auto-défense sans armes. Par ailleurs, les tournois m’ont permis d'apprécier mes qualités,  que ce soit en tant que karatéka ou en tant que juge.”

Elle a conseillé à tous les sportifs saoudiens ambitieux de fixer leurs objectifs et de travailler dur car rien n’est impossible.

Al-Mashat a également fait part de sa gratitude au Roi Salman et au Prince Mohammad Bin Salman pour leur soutien continu aux femmes saoudiennes dans tous les domaines.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

EN BREF

Nada Al-Mashat a déclaré à Arab News, en 2020, que son intérêt pour le karaté avait été inspiré de la mission spatiale du prince Sultan Bin Salman.

Elle a fortement loué le soutien “extraordinaire” d’Al-Shihri et a exprimé sa gratitude pour sa volonté d'améliorer les prestations des juges de karaté saoudiens lors des formations et tournois;  elle l’a remercié  de les avoir toujours accompagnés dans leurs exploits.


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
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  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
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  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.


L'Arabie saoudite, le Qatar et la Chine condamnent l'attaque terrestre israélienne à Gaza

De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
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  • L'Arabie saoudite a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre fin à l'escalade
  • Le Qatar a réitéré son soutien à la création d'un État palestinien indépendant

RIYADH : L'Arabie saoudite, la Chine et le Qatar ont condamné mercredi l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que l'assaut violait le droit international et menaçait la stabilité régionale.

Dans une déclaration, le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé "la poursuite des crimes" par les forces d'occupation israéliennes et a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'escalade.

Le Royaume a réaffirmé son rejet des actions qui portent atteinte au droit humanitaire international et a appelé à des efforts internationaux urgents pour mettre fin à la violence et assurer la protection des civils à Gaza.

Le ministère des affaires étrangères du Qatar a également condamné l'opération terrestre israélienne "dans les termes les plus forts", la qualifiant d'extension de la guerre contre le peuple palestinien et de "violation flagrante du droit international".

Il a averti que les actions d'Israël compromettaient les perspectives de paix par des politiques de "colonisation, d'agression et de racisme", et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour garantir le respect des résolutions internationales.

Le Qatar a réitéré son soutien à la cause palestinienne et à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

À Pékin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine "s'oppose fermement à l'escalade des opérations militaires d'Israël à Gaza et condamne tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international", en référence au bombardement de la ville de Gaza.