Ukraine: Londres veut frapper plus fort contre la criminalité économique

Boris Johnson s'exprime lors de sa rencontre avec des membres de la communauté ukrainienne à Londres le 27 février 2022 (Photo, AFP).
Boris Johnson s'exprime lors de sa rencontre avec des membres de la communauté ukrainienne à Londres le 27 février 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 28 février 2022

Ukraine: Londres veut frapper plus fort contre la criminalité économique

  • Le projet de loi est destinée à combattre les effets de la corruption internationale sur le sol britannique en permettant à l'agence anticorruption de saisir des actifs douteux
  • Londres est régulièrement critiqué pour ne pas lutter assez énergiquement contre les flux douteux d'argent russe affluant depuis des années au Royaume-Uni

LONDRES: Le gouvernement britannique a annoncé qu'il allait introduire mardi un projet de loi visant à lutter contre la criminalité économique et l'"argent sale", avec dans son collimateur des oligarques russes proches du Kremlin, à la suite de l'invasion de l'Ukraine.

Cette annonce intervient alors que Londres est régulièrement critiqué pour ne pas lutter assez énergiquement contre les flux douteux d'argent russe affluant depuis des années au Royaume-Uni, qui infiltrent les marchés financiers ou immobilier, ou sont utilisés à des fins d'influence politique. 

Le projet de loi, dont l'introduction a été accélérée après l'invasion de l'Ukraine, doit permettre de sévir davantage contre "l'argent sale au Royaume-Uni et les élites corrompues", a indiqué le gouvernement dans un communiqué. 

"Il n'y a pas de place pour l'argent sale au Royaume-Uni. Nous allons plus vite et plus fort pour faire s'écrouler la façade derrière laquelle se cachent depuis trop longtemps ceux qui soutiennent la campagne de destruction (du président russe Vladimir) Poutine", a commenté le Premier ministre Boris Johnson. 

"Ceux qui soutiennent Poutine sont prévenus : ils n'auront nulle part où cacher leurs gains mal acquis", a-t-il ajouté. 

Dissuasion nucléaire russe Poutine cherche à détourner l'attention, estime Boris Johnson

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé dimanche qu'en mettant en alerte la force nucléaire, le président russe Vladimir Poutine cherchait à détourner l'attention de la résistance acharnée livrée sur le terrain aux troupes russes. 

Boris Johnson a estimé que l'invasion était une "entreprise désastreuse mal conçue par le président Poutine", disant ne pas douter qu'elle finirait par échouer". 

La nouvelle législation aidera la National Crime Agency (NCA, agence de lutte contre le crime) à "empêcher des propriétaires étrangers de blanchir leur argent dans des propriétés au Royaume-Uni et à assurer que des oligarques corrompus puissent se voir notifier une injonction pour fortune inexpliquée", selon le communiqué.  

Cette procédure dite d'"unexplained wealth order", qui sera facilitée, oblige la personne ciblée à révéler les sources d'une richesse inexpliquée. 

Entrée en vigueur en 2018, elle est destinée à combattre les effets de la corruption internationale sur le sol britannique, et notamment le blanchiment d'argent, en permettant à la NCA de saisir des actifs. 

Un nouveau registre sera aussi mis en place qui obligera les actionnaires anonymes de propriétés dans le pays à révéler leur véritable identité "afin d'assurer que des criminels ne peuvent se cacher derrière des chaînes secrètes de sociétés écrans". Contrevenir à ces règles sera passible d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison. 

Il s'appliquera rétrospectivement aux propriétés acquises par des étrangers jusqu'à il y a 20 ans en Angleterre et au Pays de Galles, et depuis décembre 2014 en Ecosse. 

Des milliardaires russes disposent d'importants avoirs et propriétés dans les quartiers huppés de Londres, parfois surnommé "Londongrad", et ONG comme responsables britanniques ont tiré la sonnette d'alarme. Certains comme Roman Abramovitch possèdent un club de football de Premier League, Chelsea.  

En réponse à l'offensive russe en Ukraine, le gouvernement britannique a décidé de geler les avoirs de Vladimir Poutine et de son ministère des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il a également sanctionné plusieurs oligarques et banques russes. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.