L'ONU demande d'urgence 1,7 milliard de dollars pour l'aide humanitaire à l'Ukraine

Filippo Grandi, le Haut Commissaire de l'ONU chargé des réfugiés. (Photo, AFP)
Filippo Grandi, le Haut Commissaire de l'ONU chargé des réfugiés. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 mars 2022

L'ONU demande d'urgence 1,7 milliard de dollars pour l'aide humanitaire à l'Ukraine

Filippo Grandi, le Haut Commissaire de l'ONU chargé des réfugiés. (Photo, AFP)
  • L'ONU estime que 12 millions de personnes auront besoin d'aide en Ukraine, ainsi que plus de 4 millions de réfugiés qui pourraient fuir les combats
  • Sur ce montant, 1,1 milliard de dollars doivent permettre d'aider six millions de personnes dans le pays même pour une première période de trois mois, précise un communiqué de l'organisation

GENÈVE: L'ONU et ses organisations partenaires ont lancé mardi un appel d'urgence pour lever 1,7 milliard de dollars afin d'apporter l'aide humanitaire dont l'Ukraine, envahie par la Russie, va avoir besoin, de même que les 677 000 réfugiés qui ont déjà fui le pays. 

« Nous assistons à ce qui pourrait devenir la plus grave crise de réfugiés en Europe de ce siècle », a lancé Filippo Grandi, le Haut Commissaire de l'ONU chargé des réfugiés. 

Sur ce montant, 1,1 milliard de dollars doivent permettre d'aider six millions de personnes dans le pays même pour une première période de trois mois, précise un communiqué de l'organisation. 

L'ONU estime que 12 millions de personnes auront besoin d'aide en Ukraine, ainsi que plus de 4 millions de réfugiés qui pourraient fuir les combats. 

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Sélection de pays et bloc de pays ayant annoncé fournir une aide à l'Ukraine depuis l'invasion par la Russie. (Graphique, AFP)

Réfugiés 

En moins d'une semaine, depuis le début de l'invasion, plus de 677 000 personnes ont fui l'Ukraine, essentiellement vers les pays limitrophes, dont plus de la moitié en Pologne, a rapporté M. Grandi lors d'un bref point de presse à Genève. 

Il a souligné qu'un certain nombre de ces réfugiés sont déjà allés ailleurs en Europe ou plus loin pour rejoindre de la famille ou des amis.     

Pour aider les pays d'accueil à encaisser le choc, l'ONU a besoin de 550,6 millions de dollars, afin de subvenir aux premières nécessités des personnes qui ont trouvé refuge en Pologne, en Moldavie, en Hongrie, en Roumanie et en Slovaquie. Ce montant doit permettre d'assurer l'hébergement, de distribuer de l'argent et d'apporter un soutien psychologique. 

M. Grandi a estimé que ceux qui avaient déjà pu fuir étaient sans doute ceux qui avaient une voiture, des moyens et sans doute des connections, mais « ce qui nous inquiète vraiment le plus » est le flot de réfugiés « plus vulnérables » qui pourrait se déverser si la campagne de l'armée russe contre les villes ukrainiennes se poursuit. 

Frontières ouvertes  

Tous les pays voisins ont jusqu'à présent gardé leurs frontières ouvertes aux réfugiés fuyant l'Ukraine - dont un »nombre non négligeable » est allé en Russie, a souligné Shabia Mantoo, porte-parole du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), mardi matin. 

« Le HCR exhorte les gouvernements à continuer à maintenir l'accès au territoire à tous ceux qui fuient: les Ukrainiens et les ressortissants de pays tiers vivant en Ukraine », a-t-elle déclaré.  

Lors d'une conférence de presse à Stockholm, la représentante du HCR en Ukraine, Karolina Lindholm Billing, a par ailleurs évalué à un million le nombre de déplacés internes. 

« Nous estimons qu'il doit y avoir environ un million de personnes qui ont fui à l'intérieur du pays ou qui sont actuellement dans un train, un bus ou une voiture essayant de se mettre à l'abri », a-t-elle expliqué.  

A la frontière polonaise, le personnel du HCR a signalé que les personnes ayant réussi à passer avaient attendu jusqu'à 60 heures dans des températures glaciales, selon Mme Mantoo. 

Les files d'attente pour entrer en Roumanie, où des bénévoles s'improvisent interprètes, peuvent durer jusqu'à 20 heures, a-t-elle ajouté, et il faut 24 heures pour parcourir les 60 kilomètres entre la ville ukrainienne d'Odessa et la frontière avec la Moldavie. 

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 470.000 ressortissants de pays tiers vivent en Ukraine, dont un grand nombre d'étudiants étrangers et de travailleurs migrants.  

« Si l'arrivée de 6 000 d'entre eux a été confirmée rien qu'en Moldavie et en Slovaquie, beaucoup restent bloqués dans un contexte de dégradation de la situation sécuritaire », a déclaré la porte-parole de l'OIM, Safa Msehli, aux journalistes à Genève, appelant elle aussi à maintenir les frontières ouvertes aux réfugiés. 


France: le déficit commercial se creuse encore en juin et au premier semestre

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
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  • L'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis
  • Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens

PARIS: Le déficit commercial de la France s'est encore creusé en juin pour atteindre 7,7 milliards d'euros, notamment affecté une dégradation du solde énergétique et des produits manufacturés, ont indiqué les douanes jeudi.

Pour l'ensemble du premier semestre, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre 2024, en raison d'une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, détaillent les douanes.

Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, devenus effectifs jeudi pour les produits en provenance de dizaines d'économies, les exportations de la France vers les Etats-Unis "diminuent légèrement" en glissement annuel, constatent les douanes.

En revanche, l'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis en comparaison à la même période en 2024.

Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens.

Et la hausse des importations en provenance de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pourrait traduire un "possible report vers la France" et l'UE d'une partie des exportations de ces pays, note encore le communiqué.

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros.

Sur ce mois, le creusement du déficit commercial s'explique notamment par une diminution du solde énergétique (-0,1 milliard d'euros) en raison d'une légère hausse des importations, ainsi que celui des produits manufacturés (-0,3 milliards d'euros), selon les douanes.


Air France-KLM détecte un «accès frauduleux» aux données personnelles de clients

Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
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  • Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects"
  • A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident"

PARIS: Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne.

"Aucune donnée sensible telle que des mots de passe, des données de voyage, le solde de Miles Flying Blue (le programme de fidélité d'Air France, ndlr), des numéros de passeport ou de carte de crédit n'ont été divulguées", a assuré Air France dans une déclaration transmise à l'AFP.

En revanche, selon un mail adressé à une cliente mercredi soir et consulté par l'AFP, la "violation" a pu concerner le "prénom", "nom de famille", des "informations de contact", ou encore "l'objet de demandes formulées par email".

Le nombre de personnes concernées n'a pas été communiqué.

Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects".

A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident".

"Les systèmes d'Air France et de KLM ne sont pas impactés et leur sécurité n'a pas été remise en cause", a affirmé le groupe, qui a mis en place "des mesures de protection renforcées" pour éviter que des données personnelles soient à nouveau compromises.

Selon la compagnie, l'incident a été signalé à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

 


Le pétrole faiblit après l'augmentation de la production de l'Opep+

Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
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  • Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.
  • Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

LONDRES : Les cours du pétrole ont baissé lundi, après l'annonce dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'une forte hausse de la production, le marché anticipant une offre abondante au quatrième trimestre.

Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.

Cette décision, attendue par le marché, marque le retour complet de l'une des trois tranches de réduction de la production, celle de 2,2 millions de barils par jour, que l'Opep+ avait mises en œuvre en 2022 et 2023 pour lutter contre l'érosion des prix.

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, perdait 1,22 % à 66,51 dollars. 

« La question est maintenant de savoir si le groupe va commencer à mettre en œuvre la prochaine série, soit 1,66 million de barils par jour », affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

Mais à partir de l'automne, « l'équilibre entre l'offre et la demande indique des prix du pétrole plus bas », précise l'analyste.

Si rien ne change sur le marché, « le groupe a terminé ses hausses d'approvisionnement », selon les analystes d'ING. Beaucoup dépend cependant « de ce qui arrivera aux flux pétroliers russes ».

La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de sanctions si le conflit en Ukraine ne prenait pas fin d'ici « dix jours ».

Il a notamment évoqué des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent d'acheter des produits provenant de Russie, ciblant notamment l'Inde, deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, avec près de 1,6 million de barils par jour.

« Si aucun autre acheteur ne se présentait pour ce pétrole, l'excédent prévu pour le quatrième trimestre et l'année 2026 serait effacé, ce qui laisserait l'opportunité à l'Opep+ d'augmenter encore sa production », expliquent les analystes d'ING.